Civilisation (film)

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Civilisation
Description de l'image Civilization Poster.jpg.
Titre original Civilization
Réalisation Reginald Barker
Thomas H. Ince
Raymond B. West
Scénario C. Gardner Sullivan
Acteurs principaux
Sociétés de production Thomas H. Ince Corporation
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 88 minutes
Sortie 1916

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Civilisation (Civilization) est un film muet américain réalisé par Reginald Barker, Thomas H. Ince et Raymond B. West, sur un scénario de C. Gardner Sullivan, sorti en 1916.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le kaiser déclare la guerre. Son favori, le comte Ferdinand, est nommé commandant d'un sous-marin. Pacifiste, il refuse de tirer sur un paquebot civil censé transporter des munitions pour les ennemis de sa patrie mais il passe malgré tout à l'acte. Blessé, il saborde son sous-marin. Il descend aux Enfers, est sauvé par le Christ réincarné qui lui fait voir ce que les dévastations dues à la guerre peuvent faire. Il devient un pacifiste acharné. Il est arrêté mais libéré par une manifestation de femmes qui imposent la paix.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Couverture de la partition de la musique du film

Distribution[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Civilisation est un film appuyant, en 1916, la campagne du président des États-Unis Thomas Woodrow Wilson, pacifiste convaincu. Le scénario est inspiré du torpillage le du Lusitania. Dans ce film à gros budget (1 000 000 dollars), dont le tournage a duré une année, les scènes spectaculaires sont nombreuses : explosions de mines marines, ambulances qui sautent, boue qui enlise.

Dans les versions présentées en 1917 à Paris et à Rome, le film devint ultra-guerrier. Il a été un grand succès commercial aux États-Unis jusqu'à ce que ceux-ci entrent en guerre en avril 1917.

Colette écrivait en 1917 : Le détail délicieux ne manque pas puisqu'il y a de tout et qu'il y en a de trop. Une figuration fourmillante, des premiers rôles médiocres. Le mysticisme assume à ses risques et périls une part fort large. Je regrette la tangibilité d'un Christ qui converse avec un gros kaiser. Pour les critiques, le thème de C. Gardner Sullivan aurait pu donner une grande œuvre si la tragédie avait été transposée dans l'imaginaire et non traitée comme une fiction.

En 1999, Civilization a été sélectionné pour sa conservation dans l’United States National Registry de la Library of Congress comme étant Culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Mitry, « Ince », Anthologie du cinéma, novembre 1965.
  • Georges Sadoul, Dictionnaire des films, collection Microcosme, éditions du Seuil, 1965.
  • Marc Vernet, « De presque toutes les couleurs : Civilization (Thomas H. Ince, Raymond B. West, 1916) », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, no 71,‎ , p. 107-119 (lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]