Cité future

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Cité future

Présentation
Pays Drapeau de la France France
Slogan la radio qui change la radio
Langue Français
Historique
Création 10 mai 1981
Disparition Automne 1981
Diffusion hertzienne
AM  Non
FM  Non
DAB+  Non
Satellite  Non
Diffusion câble et Internet
IPTV  Non
Streaming  Non
Podcasting  Non

Cité future est une ancienne radio FM parisienne dont les premières émissions ont lieu le 10 mai 1981, jour de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République sur la fréquence de 96 MHz[1] alors occupé par une radio pirate Radio Gnome qui émet alors sur cette fréquence la nuit depuis plus de deux ans. Cité future est créée par Pierre Bellanger et Alain Perissé en collaboration avec le journal Le Monde[2] qui prend en charge la responsabilité de l’information mais se retirera peu après[3]. Elle se disputera également avec Radio Tchatche à propos de son émetteur[4],[5]. Lors de ses toutes premières heures d’antenne, Radio Cité future diffuse une boucle sonore issue de la bande originale du film Rencontres du troisième type. Cité future, dont le slogan est « la radio qui change la radio », reste la première station FM professionnelle française. Elle dispose d’une régie publicitaire. Cette station devient le modèle des futures stations commerciales et sera à l'origine de Skyrock[6], après La Voix du Lézard.

Son programme inaugure une nouvelle forme de radio et fait découvrir au public la new wave et le nouveau rock français, mais diffuse également de la musique classique pour se donner une image culturelle[3]. La station disparait à l’automne 1981, du fait de l’interdiction de la publicité et d’un brouillage intensif de la part des autorités, opposition menée par Pierre Mauroy[3].

Historique de cette épopée[modifier | modifier le code]

C'est à partir de Radio Verte de Brice Lalonde et son annonce sur TF1 le 20 mars 1977 qu'elle débute mais c'est chez Jean-Edern Hallier dans son l'appartement le 13 mai 1977 à 19h00 qu'a commencé véritablement la 1ère émission de cette radio[7]puis le 10 mai 1981[8]avec l'arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République française[9]qui consacre cette liberté jusqu'au 9 novembre 1981[10]où l'on passe d'une radio dite "libre" à la radio dite "locale privée"[11]entretemps Radio Cité future aura cessé d'émettre. Cette liberté sera ensuite plus encadrée à la suite de la création par Mitterrand de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle à partir du 31 août 1982[12]puis se restreindra[13]à la suite des saisies des postes le 17 août 1983 et surnommée la Saint-Barthélémy des radios[14],[15],[16]qui clôturera cette période de contestation libertaire même si certaines subsisteront comme NRJ, mais de manière aseptisée grâce à une manifestation organisée pour elle par la jeunesse de France le 8 décembre 1984[17],[18].

Références[modifier | modifier le code]

  1. [vidéo] Reportage consacré à Radio Cité future sur ina.fr
  2. Annick Cojean, La folle histoire des radios libres, Grasset, , 334 p. (ISBN 978-2-246-80252-5, lire en ligne), chap. 14 (« Le monopole, un vieux souvenir ? »)

    « Il y a encore Radio Cité future. Sans doute le dossier le plus sophistiqué : des investisseurs privés (la société Interplan), un bon portefeuille publicitaire et surtout, le journal Le Monde qui accepte de participer à l'aventure. »

  3. a b et c Emmanuel Lemieux, Génération Tonton, Don Quichotte, , 490 p. (ISBN 978-2-35949-027-5, lire en ligne)

    « Le gouvernement socialiste se fait prier pour lébérer les ondes. Pierre Mauroy s'oppose de toutes ses forces à la perspective d'une « radio fric ». François Mitterrand se verrouille. « Mais enfin, Pierre, TDF ne peut tout de même pas brouiller la radio du Monde ! » estimait encore Pierre Lamotte […] »

  4. ANNICK COJEAN., « Escarmouche à Montmartre », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. « SchooP », sur schoop.fr (consulté le ).
  6. « 1981 : Mitterrand est élu, la bande FM explose - France Inter », sur France Inter, (consulté le )

    « Les radios pirates deviennent des radios libres. Dès lors naissent : NRJ (la Nouvelle Radio des Jeunes), Radio Nova, Radio Contact devenue Nostalgie, RFM ou encore Cité future devenue Skyrock […] »

  7. « SchooP », sur schoop.fr (consulté le ).
  8. « Radios libres » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  9. « Radio Cité Future et Radio Verte, radios pirates en 1981 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  10. Journal L'Union, « Le 9 novembre 1981 débutait la révolution des radios », sur lunion.fr, [site:name], (consulté le ).
  11. https://m.doyoubuzz.com/var/f/gy/28/gy28flU_T5GW07C3eVmkivLRpADnuQohZxSYNrq-Fz6OJc9KwI.pdf
  12. « Mitterrand - La création de la Haute Autorité » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  13. ANNICK COJEAN., « " Carbone 14 " de Joelle Malbers et Jean-François Gallotte On les plaint », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  14. Le Monde, « Un " comité de vigilance " dénonce "la Saint-Barthélemy de la bande F.M." », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  15. (en) « Saisie de Carbone 14, compte-rendu sur radio Libertaire avec l’arrivé de Supernana à partir de 1h », sur Podtail (consulté le ).
  16. « 1964-1983, les pirates des ondes », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  17. « Manifestation pour NRJ à Paris en 1984 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  18. Daniel Psenny, « Ce jour de 1984 où la jeunesse est descendue dans la rue pour défendre NRJ », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles sur le sujet[modifier | modifier le code]

Ouvrages sur le sujet[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Benhaïm, Les radios locales privées, 1984.
  • Yves Guillauma, La presse en France, 1990.
  • Annick Cojean, FM - La folle histoire des radios libres, 2014.
  • Daniel Lesueur, L'histoire des radios pirates : De Radio Caroline à la bande FM, 2011.

Lien externe[modifier | modifier le code]