Cirque de Carthage

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Cirque de Carthage
Emplacement du cirque de Carthage avec au fond la colline de Byrsa.
Présentation
Partie de
Destination initiale
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d)
Monument classé (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Pays
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Municipalité
Coordonnées
Carte

Le cirque de Carthage est un cirque romain construit dans la cité de Carthage. Mal connu du fait de la destruction de ses structures, il n'est plus guère visible que par une dépression perceptible au niveau du sol[1]. Il a fait l'objet de fouilles lors de la campagne commanditée par l'Unesco.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cyprien de Carthage, évêque de la ville au IIIe siècle au temps de la persécutions des chrétiens, témoigne de la popularité du cirque et le cite comme l'une des ruses employées par Satan pour séduire le peuple (Des bonnes œuvres et de l'aumône, 22)[2]. Pendant la persécution de Dèce, il doit quitter la ville alors que la foule païenne, rassemblée dans le cirque, crie « Cyprien aux lions ! »[3].

Le , les Vandales prennent Carthage par surprise, pendant que les habitants de la ville sont au cirque[4].

Selon le poète Luxorius, le cirque est encore utilisé au début du VIe siècle, à l'époque vandale[5],[6].

Le géographe andalou Al-Bakri, qui visite le site de Carthage au XIe siècle, mentionne les ruines du cirque et cite une légende locale selon laquelle du sel était apparu sur les pierres de l'édifice peu avant la conquête musulmane au VIIe siècle, signe prémonitoire de la destruction de la ville[7].

Architecture[modifier | modifier le code]

La construction, en périphérie de la ville romaine, est désormais traversée par une route. La longue arène était séparée par une spina. Sur l'un des côtés se situaient les carceres[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim, Carthage : le site archéologique, Tunis, Cérès, , p. 34.
  2. Maurice Jourjon, Cyprien de Carthage, Paris, Éditions ouvrières, coll. « Église d'hier et d'aujourd'hui », (lire en ligne), p. 42.
  3. Timothée Fabre, Saint Cyprien et l'Église de Carthage, Angers, Cosnier, , 112 p. (lire en ligne), p. 8.
  4. Claude Briand-Ponsart et Sylvie Crogiez, L'Afrique du Nord antique et médiévale : mémoire, identité et imaginaire, Rouen, Presses de l'université de Rouen, , 304 p. (ISBN 978-2-87775-927-4, lire en ligne), p. 100.
  5. Yves Modéran, « Les Vandales et la chute de Carthage », dans Claude Briand-Ponsart et Sylvie Crogiez, L'Afrique du Nord antique et médiévale : mémoire, identité et imaginaire, Rouen, Presses de l'université de Rouen, (ISBN 978-2-877-75927-4), p. 112 et 128.
  6. Christophe Hugoniot, « Les spectacles dans le royaume vandale », dans Françoise Thelamon, Les jeux et les spectacles dans l'Empire romain tardif et dans les royaumes barbares, Rouen/Le Havre, Publications des universités de Rouen et du Havre, (ISBN 978-2-877-75453-8), p. 214.
  7. Al-Bakri (trad. William Mac Guckin de Slane), Description de l'Afrique septentrionale, Paris, Imprimerie impériale, , 432 p. (lire en ligne), p. 102-103.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]