Chronologie des banques en Europe

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La chronologie des banques en Europe montre une évolution progressive du système de banques familiales privées assurant des opérations de change ou de marché, vers de grandes banques mieux capitalisées assurant des activités plus risquées telles que le crédit aux entreprises et aux particuliers.

XIIe siècle[modifier | modifier le code]

Les ordres religieux et militaires (Templiers, Hospitaliers, Teutoniques, Calatrava, Alcantara, Santiago, Aviz...) couvrent la route des pèlerinages d'un réseau de prieurés. Les voyageurs, pèlerins puis commerçants peuvent y déposer du numéraire et font valoir auprès des autres prieurés leurs reçus ou lettres de change. Ce système contribue par exemple à la prospérité du Temple et, entre autres, conduit à sa dissolution en 1312.

XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1300 : banqueroute de la banque Ricciardi.
  • 1302 : matines de Bruges : assassinat dans leur chambre à coucher d'un millier de partisans français de Philippe le Bel, accusé d'avoir dévalué. À Florence, début d'une série de faillites qui emporte la banque des Mozzi, suivit par celle des Pulci et des Rimbertini (1306), des Franzesi (1307), des Pulci et des Cerchi (1309) et des Frescobaldi (1312)[3].
  • 1304 : l'arsenal de Venise lance de grands travaux et quadruple de taille en vingt ans grâce à la « fièvre de l'argent »[réf. nécessaire] apparue en 1290 à Kutna Hora.
  • 1307 : la famille Pisdoe, banquiers des Capétiens depuis plus d'un siècle à Paris, est chargée de la liquidation des biens de l'ordre des Templiers.
  • 1313 : banqueroute de la banque Tolomei à Sienne[4].
  • 1326 : à Florence, faillite de la plus grande banque italienne du moment, celle des Scali.
  • 1340 : début d'une nouvelle série de banqueroutes à Florence, les Bonaccorsi, les Corsini et les Antellesi (vers 1340), les dell'Antenna, les Cocchi et les Uzzano (en 1342)[4].
  • 1343 : faillite des banquiers de la famille Peruzzi, après le défaut de remboursement des prêts octroyés à Édouard III d'Angleterre. Suivit la même année la banqueroute des Acciaiuoli, puis trois ans plus tard celle des Bardi.
  • 1358 : Charles V confisque les biens des Pisdoe qui ont financé la révolte de Paris menée par Étienne Marcel et les contraint à l'exil.
  • 1397 : création de la Banco dei Medici à Florence.

XVe siècle[modifier | modifier le code]

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 2000 : le Crédit commercial de France est racheté par HSBC.
  • 2000 : JPMorgan Chase naît du rachat de JPMorgan, par la Chase Chemical.
  • 2001 : début de l'affaire Clearstream.
  •  : la banque irlandaise Allied Irish Banks, révèle qu'un courtier, John Rusnak, a dissimulé 691 millions de dollars de pertes sur des opérations de change. Il est condamné à 7 ans de prison.
  •  : crise du marché des obligations d'entreprises en Europe et aux États-Unis.
  • 2003 : après l'achat surprise par BNP Paribas de près de 17 % du capital, le Crédit agricole SA se décide à prendre le contrôle du Crédit lyonnais.
  • 2006 : les Banques populaires et les Caisses d'épargne transfèrent leurs actifs spéculatifs à Natixis, qui entre en bourse[25].
  • 1er janvier 2006 : naissance de la Banque Postale, transformation des centres de services financiers de la Poste, eux mêmes issus des Centres de Chèques Postaux, créés par la loi du 21 janvier 1918 dite " loi Clémentel ", ministre des P.T.T. de l'époque .
  •  : première d'une série de 74 alertes concernant le trader Jérôme Kerviel, selon le rapport d'étape de l'inspection générale de la Société générale.
  •  : les faillites dans l'immobilier à risque aux Etats-Unis et au Canada se multiplient, ce qui n'empêchent pas les banques européennes de poursuivre leurs investissements dans les subprimes.
  •  : l'initiative de la succursale new-yorkaise de Calyon, filiale du Crédit agricole, provoque un trou de 250 millions d'euros sur les marchés du crédit.
  •  : début officiel de l'affaire Jérôme Kerviel : la Société générale découvre qu'il a accumulé des positions « cachées » de près de 50 milliards d'euros.
  •  : dix jours après l'annonce des pertes de la Société générale, la ministre de l'Économie,Christine Lagarde, remet au Premier ministre François Fillon un rapport sur les « enseignements à tirer ».
  •  : nationalisation de la Northern Rock par le gouvernement britannique.
  •  : la Dresdner Bank est vendue par l'assureur Allianz à la Commerzbank : cet ensemble en fait la première banque allemande.
  •  : faillite de Lehman Brothers, qui annonce le début de la crise bancaire et financière, la plus grave depuis octobre 1929.
  •  : faillite de la Washington Mutual, la plus grosse de l'histoire bancaire américaine fin et qui affecte le marché financier européen.
  •  : affectées par de considérables moins-values dues à leurs erreurs de gestion, les réseaux Banques populaires et Caisses d'épargne affichent des pertes record, conduisant à leur fusion en 2009[26].
  •  : le gouvernement néerlandais nationalise en partie ABN AMRO.
  • 2009 : nationalisation de la Hypo Group Alpe Adria par le gouvernement autrichien qui la liquidera en 2015.
  •  : BNP Paribas rachète la banque belge Fortis.
  •  : création forcée du groupe BPCE, sous l'effet des pertes massives des groupes Banques populaires et Caisses d'épargne, notamment au sein de Natixis. L’État avance plus de 7 milliards d'euros de prêt pour amorcer l'assainissement des erreurs de gestion passées.
  •  : des rumeurs de faillite courent sur les deux grandes banques françaises que sont la Société générale et BNP, qui sont déclarées « systémiques » et nécessitent une recapitalisation d'urgence.
  •  : faillite de Dexia, l'un des « records » historiques, dans le secteur bancaire : près de 3 milliards d'euros de pertes[27].
  •  : le Crédit suisse absorbe Clariden Leu.
  •  : les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement disposent d'un cadre réglementaire dédié, concrétisant la séparation de la vente et de la gestion des opérations de banque.
  •  : les banques chypriotes rouvrent le 29 mars après 12 jours de fermeture. La Bank of Cyprus et la Laiki Bank fusionnent.
  •  : BNP Paribas se voit infliger une amende de 6,6 milliards d'euros par les autorités de contrôle bancaire aux Etats-Unis, pour avoir effectué des transactions en dollars considérées comme illégales par le gouvernement des Etats-Unis avec l'Iran, le Soudan et Cuba, ce qui confère à cette banque le record mondial d'amende pénale[28].
  • 2015 : la Banca Privada d'Andorra , placée sous contrôle judiciaire américain, entraîne la faillite de sa filiale, Banco Madrid.
  • mars 2015 : liquidation de la banque allemande Düsseldorfer Hypothekenbank.
  •  : mise en faillite de la banque suisse Hottinger & Cie.
  • novembre 2015 : le gouvernement italien décide de sauver quatre banques régionales avec l'argent des grandes banques italiennes et des actionnaires qui, pour les plus pauvres, auront tout perdu.
  •  : le gouvernement allemand liquide une filiale d'un grand groupe bancaire canadien du nom de Maple Bank.
  •  : mise en faillite de la banque belge Optima Bank .
  •  : la banque espagnole Banco Popular est sauvée de la faillite par sa concurrente Santander pour 1 euro symbolique.
  •  : la troisième banque lettone, la Banque ABLV, est déclarée en faillite par la BCE après que les États-Unis l'ont accusée de blanchiment d'argent[29].
  •  : la BCE retire la licence bancaire accordée à la banque Pilatus Bank et celle-ci est obligée de fermer[30].
  •  : la deuxième banque coopérative polonaise, Podkarpacki Bank Spoldzielczy (PBS), est sauvée de la faillite par le gouvernement polonais via son Fonds de garantie des dépôts bancaires[31].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Seurot, François (2002) « Banking Crashes of the Middle Age » in : A Minsky-Kindleberger Theory Case?, Journal des économistes et des études humaines, Vol. 12 : No. 4, article 3.
  2. Hackett Fischer, David (1999) The Great Wave: Price Revolutions and the Rhythm of History, Oxford University Press.
  3. Frye, E.B. (2003) Studies in Medieval Trade and Finance, Hambedon, London.
  4. a b c d et e Goldthwaite, Richard A. (2009) The Economy of Renaissance Florence, Baltimore, Johns Hopkins University Press.
  5. Frederic C. Lane Venetian Bankers 1496-1503
  6. Le premier billet de banque européen, un produit suédois, site de la Banque nationale de Belgique[réf. nécessaire]
  7. Le Siècle de Louis XIV, par Pierre Goubert, page 117
  8. (fr) « Dictionnaire de la conversation et de la lecture, 2: inventaire raisonné des ... pages 467-471 », sur books.google.fr (consulté le )
  9. Civilisation matérielle, économie et capitalisme, par Fernand Braudel, page 443
  10. Civilisation matérielle et capitalisme, par Fernand Braudel, page 761
  11. Philippe Nataf, Le secret de la liberté des banques et de la monnaie, Chap. 1
  12. (fr) [PDF] Hélène Kontzler et Guillaume Sarrat de Tramezaigues, « Des principes monétaires pensés pour limiter le rôle déstabilisateur des Institutions prêteurs en dernier ressort : le cas des currency et banking principles », sur colloquegide2010.univ-paris1.fr (consulté le )
  13. Dictionnaire de la conversation et de la lecture, page 467
  14. London and Westminster Bank The Royal Bank of Scotland Group, Past Constituents (retrieved 19 November 2007)
  15. (en) « A study in trade-cycle history: economic fluctuations in Great Britain, 1833 ...Par Robert Charles Oliver Matthews », sur books.google.fr (consulté le )
  16. A study in trade-cycle history: economic fluctuations in Great Britain, 1833, par Robert Charles Oliver Matthews, page 191
  17. « La Prusse de 1815 à 1848: l'industrialisation comme processus de communication », par Rachid L'Aoufir, page 152 [1]
  18. (fr)[PDF]« Cycle de Minsky et crises financières au XIXe siècle : le cas français de Christophe Schalck », sur economix.u-paris10.fr (consulté le )
  19. "Secteur financier et croissance : un cercle vertueux", par Stephen Haber, Stanford University, site du FMI [2]
  20. a b et c Les Mutations de l'économie mondiale du début du XXe siècle aux années 1970, par Laurent Carroué, Didier Collet et Claude Ruiz, page 445
  21. (fr) « L'essor des grandes banques », sur Banque de France (consulté le )
  22. a et b LE DESTIN MOUVEMENTE DE LA BNP, par Félix Torres - 20/01/1994 - L'Expansion
  23. Histoire de la Bourse, par Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva, p. 47, Éditions La Découverte, 2011
  24. Mars 1889, Paris se réveille avec l'annonce de la mort soudaine du directeur du Comptoir d'escompte, Eugène Denfert-Rochereau, par Pierre-Cyrille Hautcœur [3]
  25. banques coopératives http://www.journaldumauss.net/?Les-banques-cooperatives-Du-pire
  26. Pertes historiques banques populaires caisses d'épargne https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/26/le-groupe-banque-populaire-annonce-des-pertes-historiques-en-2008_1160834_3234.html
  27. Dexia une faillite record http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-crise-chez-dexia_1491919.html
  28. Affaire BNP Paribas http://www.lenouveleconomiste.fr/laffaire-bnp-paribas%E2%80%89-serieux-probleme-taille-24634/
  29. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/la-banque-lettone-ablv-declaree-en-faillite-par-la-bce-769734.html,la tribune, " la banque lettone ABLV déclarée en faillite par la BCE"
  30. « Blanchiment : la BCE ferme la banque maltaise Pilatus », sur La Tribune (consulté le )
  31. Amélie Laurin, « La Pologne mène son premier sauvetage bancaire », L'Agefi,‎ (lire en ligne, consulté le ).

https://www.agefi.fr/regulation/actualites/quotidien/20200120/pologne-mene-premier-sauvetage-bancaire-291248

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]