Chronologie de la guerre de Crimée

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Chronologie de la
guerre de Crimée
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Informations générales
Date -
Lieu Crimée, Caucase, Balkans, mer Noire, mer Baltique, mer Blanche et Extrême-Orient russe
Issue Victoire alliée
Traité de Paris de 1856
Belligérants
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau du Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Commandants
Drapeau de l'Empire ottoman Omer Pacha
Drapeau de la France Armand de Saint-Arnaud
Drapeau de la France François de Canrobert
Drapeau de la France Aimable Pélissier
Drapeau du Royaume-Uni Lord Raglan
Drapeau du Royaume-Uni William Codrington
Drapeau de l'Italie Alfonso La Marmora
Drapeau de l'Empire russe Alexandre Menchikov
Drapeau de l'Empire russe Pavel Nakhimov
Drapeau de l'Empire russe Édouard Totleben
Forces en présence
Drapeau de l'Empire ottoman 250 000 Ottomans[n 1]
Drapeau de la France 310 000 Français[n 2]
Drapeau du Royaume-Uni 98 000 Britanniques[n 3]
Drapeau de l'Italie 15 000 Sardes[n 4]
Drapeau de l'Empire russe ~ 1 200 000 Russes[n 5]
Pertes
Drapeau de l'Empire ottoman ~ 120 000 morts[n 1]
Drapeau de la France 95 000 morts[n 2]
Drapeau du Royaume-Uni 22 000 morts[n 3]
Drapeau de l'Italie 2 200 morts[n 4]
Drapeau de l'Empire russe ~ 450 000 morts[n 6]

Notes

La grande majorité des pertes fut causée par les maladies, notamment le choléra et le scorbut[n 7].

Guerre de Crimée

Batailles

Chronologie de la guerre de Crimée

La chronologie de la guerre de Crimée, qui couvre la période 1850-1857, permet d'appréhender l'histoire de cette guerre par les événements selon leur ordre temporel concernant les évènements militaires, dans le secteur géographique de la mer Noire, mais également des évènements diplomatiques et autres qui ont eu une influence sur le déroulement de ce conflit.

1849[modifier | modifier le code]

1850[modifier | modifier le code]

  • Drapeau de la France 28 mai : à Constantinople, le général Jacques Aupick remet à Ali Pacha, ministre des Affaires étrangères de l'Empire ottoman, une note, se référent au traité de 1740[18], signée entre Louis XIV et la Porte Ottomane et demandant que les querelles concernant les Lieux saints soient réglées définitivement. Ces querelles concernaient, entre autres, le Saint-Sépulcre de Jérusalem et la basilique de la Nativité de Bethléem, qui étaient occupés conjointement par diverses congrégations religieuses chrétiennes. Cependant, les différences liturgiques et les luttes de pouvoirs entre catholiques et orthodoxes compliquaient cette cohabitation ; les Ottomans étaient parfois contraints de poster des soldats devant et à l'intérieur des églises pour éviter les affrontements[19],[20]. Cela n'était cependant pas toujours suffisant et le jour de Pâques 1846, une dispute pour savoir qui des orthodoxes ou des catholiques aurait la priorité pour célébrer la messe au Saint-Sépulcre dégénéra en un affrontement sanglant qui fit quarante morts[19].

1851[modifier | modifier le code]

1852[modifier | modifier le code]

1853[modifier | modifier le code]

1854[modifier | modifier le code]

« ...Votre Majesté, de son côté, montrant le calme qui naît de la conscience de sa force, s'était bornée à repousser, sur la rive gauche du Danube comme en Asie, les attaques des Turcs ; et avec la modération digne du chef d'un grand empire, Elle avait déclaré qu'Elle se tiendrait sur la défensive. ... L'événement de Sinope fut pour nous aussi blessant qu'inattendu ; car peu importe que les Turcs aient voulu ou non faire passer des munitions de guerre sur le territoire russe. En fait, des vaisseaux russes sont venus attaquer des bâtiments turcs dans les eaux de la Turquie et mouillés tranquillement dans un port turc, ils les ont détruits, malgré l'assurance de ne pas faire une guerre agressive, malgré le voisinage de nos escadres. Ce n'était plus notre politique qui recevait là un échec, c'était notre honneur militaire. Les coups de canon de Sinope ont retenti douloureusement dans le cœur de tous ceux qui, en Angleterre et en France, ont un vif sentiment pour la dignité nationale.... »
« ... Quoi que Votre Majesté décide, ce n'est pas devant la menace qu'on me verra reculer. Ma confiance est en Dieu et en mon droit, et la Russie, j'en suis garant, saura se montrer en 1854 ce qu'elle fut en 1812. »

1855[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

En français[modifier | modifier le code]

  • Jules Ladimir et Honoré Arnoul : La guerre histoire complète des opérations militaires en Orient et dans la Baltique
  • Lucien Baudens, La Guerre de Crimée : Les campements, les bris, les ambulances, les hôpitaux, etc., Paris, Michel Lévy frères, 1858 (réimpr. 1858), 412 p. — rééd. Charleston, Bibliobazaar, 2011 (OCLC 800423889)
  • Léon Guérin, Histoire de la dernière guerre de Russie (1853-1856), Paris, Dufour, Mulat et Boulanger, (lire en ligne sur Gallica)
  • Adolphe Niel, Siège de Sébastopol : journal des opérations du Génie, Paris, J. Dumaine, (lire en ligne sur Gallica)
  • Camille Rousset, Histoire de la guerre de Crimée, Paris, Hachette, (lire en ligne sur Gallica)
  • Luc Monnier, Étude sur les origines de la guerre de Crimée, Genève, Librairie Droz, (OCLC 3925260)
  • René Guillemin, La Guerre de Crimée : Le Tsar de toutes les Russies face à l'Europe, Paris, Éditions France-Empire, (OCLC 742904076). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alain Gouttman, La Guerre de Crimée : 1853-1856, Paris, S.P.M, coll. « Kronos », , 534 p. (ISBN 2-901952-22-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Brian H. Reid (trad. Laurent Bury, préf. Michèle Battesti), Atlas de l'âge industriel : Guerre de Crimée, guerre de Sécession, unité allemande [« The American Civil War and the Wars of the Industrial Revolution »], Paris, Autrement, (1re éd. 1999) (ISBN 2-7467-0066-2)

En anglais[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Badem cite un rapport financier d'octobre 1855 listant 235 568 hommes dans l'armée ottomane[1]. Figes indique que près de 120 000 Ottomans sont morts durant le conflit, soit près de la moitié des effectifs engagés[2]. Gouttman ne donne pas de chiffres pour les effectifs ottomans mais suppose qu'une centaine de milliers sont morts durant la guerre[3]. De son côté, Edgerton évoque « probablement environ un demi-million de morts » côté russe et un « nombre comparable » chez les Ottomans[4].
  2. a et b Figes indique que 310 000 Français combattirent en Crimée[5] et qu'environ 100 000 y moururent[6]. Gouttman donne le chiffre de 95 000 morts[3].
  3. a et b Figes indique que 98 000 Britanniques combattirent en Crimée et que 20 813 y moururent[7]. Lambert mentionne 21 097 morts[8] et Gouttman donne le chiffre de 22 000 morts[3].
  4. a et b Figes indique que 15 000 Sardes combattirent en Crimée[9] et que 2 166 y moururent[10]. Gouttman donne le chiffre de 18 000 hommes engagés[11] et de 2 200 morts[3].
  5. Orlando Figes indique que sur les 1,2 million d'hommes de l'armée russe au printemps 1855, 260 000 se trouvaient sur la côte Baltique, 293 000 étaient stationnés en Pologne et dans l'ouest de l'Ukraine, 121 000 défendaient la Bessarabie et la côte de la mer Noire, 183 000 combattaient dans le Caucase et 350 000 soldats étaient déployés en Crimée[12]. Selon Totleben, 1 365 786 soldats étaient disponibles pour la défense de la Russie en janvier 1853[13].
  6. Gouttman note que les chiffres officiels des pertes russes n'ont aucune valeur et estime qu'entre 100 000 et 200 000 soldats russes sont morts durant la guerre[3]. De son côté, Figes estime « qu'au moins trois-quarts d'un million de soldats » sont morts durant le conflit dont deux tiers de Russes et ajoute que les pertes civiles n'ont pas été recensées. Avançant que les estimations des pertes russes se situent entre 400 000 et 600 000 morts pour tous les théâtres d'opération[14], il cite un rapport du département médical du Ministère russe de la Guerre faisant état de 450 015 morts entre 1853 et 1856 et précise qu'il s'agit probablement de l'estimation la plus fiable[15]. Il ajoute par ailleurs que 127 583 Russes sont morts durant le seul siège de Sébastopol[16]. Scollins rapporte le chiffre de 100 000 morts au combat et 350 000 décès liés aux maladies[13],[17]. Edgerton évoque « probablement environ un demi-million de morts » côté russe et un « nombre comparable » chez les Ottomans[4].
  7. Pour les pertes britanniques, Lambert donne le détail suivant : 2 755 tués au combat, 2 019 ayant succombé à leurs blessures et 16 323 morts de maladie[8]. Figes indique que 80 % des pertes britanniques furent liées aux maladies[7]. Pour les pertes françaises, Gouttman avance le chiffre de 10 000 tués au combat, 10 000 mortellement blessés et 75 000 victimes de maladies. Par ailleurs, il note que sur les 2 200 morts sardes, seulement 28 sont imputables au feu ennemi[3].
  1. Badem 2010, p. 284-285.
  2. Figes 2012, p. 483.
  3. a b c d e et f Gouttman 1995, p. 479.
  4. a et b Edgerton 1999, p. 5.
  5. Figes 2012, p. 480.
  6. Figes 2012, p. xix.
  7. a et b Figes 2012, p. 467.
  8. a et b Lambert 2011, p. 15.
  9. Figes 2012, p. 332.
  10. Figes 2012, p. 482.
  11. Gouttman 1995, p. 476.
  12. Figes 2012, p. 334.
  13. a et b Thomas et Scollins 1991, p. 3.
  14. Figes 2012, p. xix, 488-489.
  15. Figes 2012, p. 489.
  16. Figes 2012, p. xvii.
  17. Seaton et Roffe 1973, p. 33.
  18. Capitulations ou Traités anciens et nouveaux, entre la cour de France et la Porte ottomane
  19. a et b Figes 2012, p. 2.
  20. Gouttman 1995, p. 78.
  21. Le Coup d'état du 2 décembre 1851, Paris, Décembre-Alonnier, (présentation en ligne)
  22. Gouttman 1995, p. 59.
  23. Gouttman 1995, p. 126.
  24. Figes 2012, p. 115.
  25. Gouttman 1995, p. 144.
  26. Edgerton 1999, p. 15.
  27. Gouttman 1995, p. 159.
  28. Jules Ladimir et Honoré Arnoul : La guerre histoire complète des opérations militaires en Orient et dans la Baltique, Volume 1 Page 196 a lire en ligne
  29. Jules Ladimir et Honoré Arnoul : La guerre histoire complète des opérations militaires en Orient et dans la Baltique, Volume 1 Page 202 a lire en ligne
  30. « Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire », sur Gallica, (consulté le )
  31. Attaque et bombardement du port impérial d'Odessa, 22 avril 1854. Position des frégates à vapeur à midi
  32. a et b Les 4 points sont :
    1 - La Russie abandonnerait sa souveraineté sur les principautés danubiennes dont la protection serait assurée par les puissances européennes
    2 - La liberté de navigation de toutes les nationalités sur le Danube serait garantie
    3 - La convention de Londres de 1841 serait révisée dans « l'intérêt de l'équilibre des puissances en Europe » ; autrement dit, aucune flotte russe ne serait autorisée en mer Noire
    4 - La Russie abandonnerait ses revendications à un protectorat sur les chrétiens orthodoxes de l'Empire ottoman dont la sécurité serait assurée par les puissances européennes.
  33. Crimée : châtiment (3)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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