Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie (octobre 2022)

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Cet article fait partie de la chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et présente une chronologie des événements clés de ce conflit durant le mois d'.

Pour les événements précédents, voir Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie (septembre 2022).

Pour les événements suivants, voir Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie (novembre 2022).

Chronologie des évènements[modifier | modifier le code]

1er octobre[modifier | modifier le code]

Les troupes ukrainiennes hissent le drapeau ukrainien à l'entrée de la ville de Lyman[1],[2]. La Russie confirme avoir perdu le contrôle de la ville plus tard dans l'après-midi[3].

Zelensky annonce officiellement la libération de Yampil (ru), une ville près de Lyman[4].

Kiev annonce la mort de 24 citoyens, dont 13 enfants, lors d'une frappe russe à Kharkiv[5].

Après la seconde bataille de Lyman, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov appelle Poutine à prendre « des mesures plus drastiques » (notamment l’instauration de la loi martiale et l'utilisation d'armes nucléaires tactiques) et blâme de nombreux commandants russes comme Alexandre Lapine ou Valeri Guerassimov pour leurs manquements[6],[7].

2 octobre[modifier | modifier le code]

Une offensive blindée ukrainienne enfonce les lignes russes dans le sud, reprenant plusieurs villages le long du fleuve Dniepr. Il s'agit de la plus grande avancée ukrainienne sur le front Sud depuis le début de la guerre[8].

3 octobre[modifier | modifier le code]

Les forces russes fuient Nyzhe Zolone, Pidlyman (ru), Nyznya Zhuravka (ru), Borova et Shyikivka dans l'oblast de Kharkiv et les forces ukrainiennes reprennent le contrôle des lieux, mettant ainsi fin à l'occupation russe de l'oblast de Kharkiv[9].

4 octobre[modifier | modifier le code]

Selon le ministère de l'Intérieur, 50 villages de la région de Kherson sont libérés, dont Novopetrivka, Doudtchany, Starosillya et Davydiv Brid. Dans l'est, dans la région de Kharkiv, Bohuslavka et Borivska Andriyivka sont libérés.

Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 9 missiles, 6 bombes aériennes, et plus de 56 roquettes tirées avec des MLRS.

Pertes au 4 octobre 2022
Russie et alliés (6 723)[11] Équipements Ukraine et alliés (1 696)[12]
1 328 Chars 296
634 Véhicules blindés de combat 152
1 459 Véhicules de combat d'infanterie 279
226 Véhicules blindés de transport de troupes 135
38 Véhicules blindés de haute protection contre les mines 15
145 Véhicules de transport de troupes 160
165 Postes de commandement et postes de communication 7
223 Véhicules et équipements du génie 25
26 Systèmes de missiles antichars automoteurs 18
23 Mortiers lourds -
65 Véhicules et équipements de soutien d'artillerie 13
111 Pièces d'artillerie remorquée 55
231 Artillerie automotrice 59
133 Lance-roquettes multiples 25
15 Canons antiaériens 4
20 Canons antiaériens automoteurs 3
76 Systèmes de missiles sol-air 47
16 Radars et équipements de communication 23
16 Moyens de brouillage radar 1
62 Aéronefs 76
53 Hélicoptères 25
138 Drones de combat 36
4 Trains logistiques -
1 803 Camions, autres véhicules dont tout-terrain 352
11[Note 1] Navires de guerre[13] 20[14],[Note 2]

5 octobre[modifier | modifier le code]

Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 5 missiles, 8 bombes aériennes, et plus de 65 roquettes tirées avec des MLRS.

La ville de Bila Tserkva est attaquée par des drones explosifs Shahed-136, causant 6 impacts et explosions.

6 octobre[modifier | modifier le code]

Depuis le début de la contre-offensive du , les Ukrainiens affirment avoir récupéré 400 km2 dans la région de Kherson, sur le front sud, et libéré 29 localités[15].

Au cours de la journée, les forces russes bombardent les positions ukrainiennes avec 8 missiles, 15 bombes aériennes, et plus de 70 roquettes tirées avec des MLRS.

Shepetivka et Zaporijjia[16],[17] sont frappées par des missiles. Les forces ukrainiennes abattent 15 drones explosifs iraniens Shahed-136, un drone de combat Mohajer-6 et 3 missiles de croisière Kh-22.

À Kharkiv, le raïon Osnoviansky est attaqué par des drones explosifs.

7 octobre[modifier | modifier le code]

Zaporijia est attaquée par des drones de fabrication iranienne. Nikopol est bombardée.

Un missile russe frappe un convoi de civils à Daryivka (uk), dans la région de Kherson[18].

Dans l'Est ukrainien, Moscou annonce avoir gagné trois villages situés au sud de la ville de Bakhmout qui est, elle, sous contrôle ukrainien[19].

8 octobre[modifier | modifier le code]

Le lendemain de l'anniversaire de Vladimir Poutine[20], après avoir évoqué qu'« une citerne de carburant » a pris feu sur le pont de Kertch, les agences de presse russes indiquent, par l'intermédiaire du Comité national antiterroriste russe[21] :

« Aujourd'hui à 6h07 (3h07 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée […] a eu lieu l'explosion d'un camion piégé[22], qui a entrainé l'incendie de sept citernes ferroviaires qui allaient vers la Crimée »[23].

Le pont sert de voie pour le transport, notamment, d'équipement militaire pour l'armée russe combattant en Ukraine[24],[25]. Les parties routières et ferroviaires du pont s'effondrent en partie, paralysant le trafic sur les deux voies, pour une courte période.

L'attaque n'est pas une surprise : le 17 août 2022, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a parlé du pont, construit par les forces russes en 2018, comme une cible militaire légitime, précisant que « ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment : volontairement ou non »[26]. Il a également ajouté que le début de la « démilitarisation en action » de la Crimée avait débuté (faisant état des explosions de Novofedorivka, à l'explosion d'un dépôt de munition russe près de Djankoï....), utilisant la même terminologie que celle du gouvernement russe pour justifier l'invasion de l'Ukraine déclenchée le 24 février[27].

9 octobre[modifier | modifier le code]

En Russie, le général Sergueï Sourovikine est nommé à la tête de l'« opération militaire spéciale » en Ukraine en remplacement de Guennadi Jidko[28],[Note 3].

Selon le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline « le trafic ferroviaire sur le pont de Crimée a été totalement rétabli »[29].

En représailles à l'attaque du pont de Crimée, sept missiles russes sont tirés et frappent des maisons et des immeubles d'habitation civiles dans le centre-ville de Zaporijjia faisant entre 12 et 17 morts[16],[30].

10 octobre[modifier | modifier le code]

Des missiles russes frappent plusieurs villes d’Ukraine, notamment Kiev, Zaporijjia, Dnipro, Kharkiv et Lviv, visant des lieux civils, comme le pont de Verre, apparemment en réponse à l’attaque du pont de Crimée[31].

Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko annonce la mise en place d'un « groupement militaire commun avec Moscou » et son utilisation contre l'Ukraine en raison des tensions actuelles[32].

11 octobre[modifier | modifier le code]

Au moins quinze explosions sont enregistrées à Zaporijia et trois à Lviv[32].

Le ministre de la Défense biélorusse, Victor Khrenine (ru) indique concernant le « groupement militaire commun avec Moscou » que « les objectifs du groupement régional sont purement défensifs. Et toutes les opérations, menées actuellement, visent à adopter une réaction adéquate aux actions menées près de notre frontière ».

Selon le service de renseignement ukrainien, les forces russes transfèrent un grand nombre de drones explosifs Shahed-136 en Biélorussie.

12 octobre[modifier | modifier le code]

Selon le renseignement britannique, 60 % des drones explosifs Shahed-136 lancés par la Russie le 10 octobre sont interceptés.

Les forces russes annoncent avoir arrêté huit personnes suspectées d’avoir participé à l'organisation de l'attaque du pont de Crimée[33].

Selon Kiev, 30 % des infrastructures énergétiques du pays ont été bombardées en deux jours[33].

Les forces ukrainiennes libèrent cinq localités dans le raïon de Beryslav, dans l'oblast de Kherson.

Selon le site d’information indépendant russophone Meduza, l'armée russe aurait perdu 90 000 soldats depuis le début de la guerre, incluant les morts, les blessés et les déserteurs[33].

13 octobre[modifier | modifier le code]

Mykolaïv, Kyïv, Nikopol sont bombardées par des drones explosifs pendant la nuit[34].

Selon le ministère de la défense britannique, « Après avoir reculé d’environ 20 kilomètres au nord du secteur de Kherson début octobre, les forces russes tentent probablement de consolider une nouvelle ligne de front à l'ouest du village de Mylove »

Selon les forces prorusses, les forces russes seraient aux portes de Bakhmout.

En Crimée, depuis l'attaque sur le pont de Crimée, le temps d’attente pour traverser en ferry le détroit de Kertch s'elève « de l'ordre de trois à quatre jours »[35].

Une frappe ukrainienne dans l'oblast de Belgorod, en Russie, frontalier de l'Ukraine, fait exploser un dépôt de munitions.

14 octobre[modifier | modifier le code]

Dans la nuit, la région de Dnipropetrovsk est bombardée avec des drones explosifs, des roquettes Grads et de l'artillerie lourde[36].

Dans l'après-midi, les troupes russes lancent au moins quatre missiles sur Kharkiv[37].

La Biélorussie introduit un régime d'« opération antiterroriste » en raison de la « menace des pays voisins », et sur ordre d'Alexandre Loukachenko, ils mènent une mobilisation secrète[38].

15 octobre[modifier | modifier le code]

Dans la nuit Zaporijia est attaquée quatre fois par des drones Shahed-136.

Le ministère russe de la défense indique que « deux citoyens originaires d'ex-URSS » ont ouvert le feu avec des armes automatiques et tué onze personnes lors d’un exercice sur un terrain militaire russe dans la région de Belgorod, et que « ces deux terroristes ont été abattus lors d’un tir de riposte ». Dans la même région, un bombardement ukrainien a touché un dépôt de pétrole[39].

16 octobre[modifier | modifier le code]

La Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien promet une récompense de 100 000 $ pour la capture d'Igor Guirkine, dit Igor Strelkov, pour activités terroristes, tortures, meurtres et violations de la souveraineté de l’État et qui fait partie des personnes recherchées par la Cour pénale internationale dans l'affaire de la destruction du Boeing 777 civil du vol Malaysia Airlines 17 en 2014[40],[41].

Selon l'agence Tass Moscou prévoit d’envoyer environ 9 000 soldats en Biélorussie, et indique que des avions de guerre sont également en route[42],[43].

De nouveaux bombardements ukrainiens ont touché la région russe de Belgorod.

Le think tank américain Institute for the Study of War, observe « des déportations massives et forcées d'Ukrainiens », et dénonce « une campagne délibérée de nettoyage ethnique »[42].

Malgré le pilonnage de Bakhmout depuis plusieurs semaines, les combats autour de la ville font rage, et les troupes ukrainiennes s'accrochent toujours[42].

17 octobre[modifier | modifier le code]

Les combats font toujours rage dans les zones de Spirne (uk), Bakhmout, Artemivsk, Mayorsk (uk), Marïnka, Krasnohorivka, Pobjeda et Nevelskoye (uk) de la région de Donetsk.

Les Russes bombardent les zones résidentielles de Kiev avec 28 drones kamikazes Shahed 136 dont certains portaient l'inscription « For Belgorod ». L'armée de l'air ukrainienne déclare avoir intercepté 37 drones.

Le ministère de la défense russe confirme qu'un Soukhoï 34 russe chargé de munitions s'est écrasé à Ieïsk, sur les rives de la mer d'Azov, située à proximité de l'Ukraine, lors d’un vol d’entraînement près d'un aérodrome militaire[44].

18 octobre[modifier | modifier le code]

Le ministre biélorusse de la Défense, indique qu'environ « 9 000 soldats russes doivent arriver en Biélorussie avec 170 chars environ, 200 autres véhicules blindés et jusqu'à 100 armes et mortiers de calibre supérieur à 100 mm et que l'ensemble sera envoyé sur quatre terrains d'entraînement dans l'est et dans le centre du Bélarus »[45].

Un tronçon d’au moins 50 mètres du gazoduc Nord Stream 1 est manquant à la suite du sabotage présumé en mer Baltique, selon des images sous-marines inédites révélées ce 18 octobre 2022[46].

« Moscou assure « ne pas avoir d'information » sur l'utilisation par son armée de drones de fabrication iranienne en Ukraine, Kiev l'accusant de s'en servir pour frapper des infrastructures d’approvisionnement en électricité et en eau »[47].

Le chef du renseignement militaire de Kiev, Kyrylo Boudanov, a révélé mardi que l'Iran avait fourni à la Russie un premier lot de 1 750 drones Shahed, et que Moscou avait passé d’autres commandes. Depuis une dizaine de jours, plus de 100 drones autodestructeurs de fabrication iranienne ont percuté des centrales électriques, des stations d’épuration, des bâtiments résidentiels, des ponts et d’autres cibles dans les zones urbaines.

Un diplomate iranien a indiqué : « Les Russes ont demandé plus de drones et des missiles balistiques iraniens dotés d'une précision améliorée, notamment des missiles Fateh (en) et Zolfaghar (en) ».

Oleksi Tchernychov, ministre ukrainien du développement des communautés et des territoires, indique que quarante-cinq installations énergétiques, 180 bâtiments civils et plus de 400 infrastructures ont été touchés à travers l’Ukraine depuis le 10 octobre.

Plus de 1 100 localités sont toujours privées d'électricité en Ukraine après les frappes russes des dix derniers jours qui ont notamment visé des infrastructures critiques, a annoncé mardi le service ukrainien des situations d’urgence. Depuis le 7 octobre, jusqu'à 4 000 communes ont été touchées par des coupures de courant.

Le Parlement estonien qualifie la Russie de « régime terroriste ».

Pertes au 18 octobre 2022
Russie et alliés (7 396)[11] Équipements Ukraine et alliés (2 010)[12]
1 393 Chars 317
675 Véhicules blindés de combat 168
1 570 Véhicules de combat d'infanterie 314
240 Véhicules blindés de transport de troupes 167
39 Véhicules blindés de haute protection contre les mines 18
157 Véhicules de transport de troupes 195
177 Postes de commandement et postes de communication 7
231 Véhicules et équipements du génie 30
27 Systèmes de missiles antichars automoteurs 20
23 Mortiers lourds -
69 Véhicules et équipements de soutien d'artillerie 18
116 Pièces d'artillerie remorquée 62
243 Artillerie automotrice 69
142 Lance-roquettes multiples 29
15 Canons antiaériens 4
20 Canons antiaériens automoteurs 3
78 Systèmes de missiles sol-air 51
16 Radars et équipements de communication 27
16 Moyens de brouillage radar 1
63 Aéronefs 53
53 Hélicoptères 15
138 Drones de combat 38
4 Trains logistiques -
1 882 Camions, autres véhicules dont tout-terrain 379
11[Note 1] Navires de guerre[13] 20[14],[Note 2]

19 octobre[modifier | modifier le code]

Au cours de cette journée, les russes ont lancé 11 missiles et 28 frappes aériennes, et effectué plus de 65 attaques avec des MLRS.

Poutine impose la loi martiale dans les régions ukrainiennes occupées de Kherson, Zaporijia, Donetsk et Lougansk.

Sergueï Khlan (uk), un responsable ukrainien de l'oblast de Kherson dénonce la « déportation » des civils vers la Russie, affirmant que « La Russie procède à des déportations, comme à l'époque soviétique, et qu'ils utilisent les évacuations de civils comme « prétexte » pour justifier « leur retrait de Kherson » ». Depuis mercredi, les habitants de la région sont évacués par les autorités d'occupation russes face à la poussée de l'armée ukrainienne[48].

Le groupe Wagner indique construire une ligne de défense dans la région de Louhansk[49].

20 octobre[modifier | modifier le code]

Oleksi Hromov, un haut responsable de l'état-major de l'armée ukrainienne indique que « La rhétorique agressive des dirigeants militaires et politiques de la Russie et de la Biélorussie s'intensifie, une offensive pourrait être lancée à l'ouest de la frontière biélorusse pour couper les principales voies d’approvisionnement en armes et équipements militaires étrangers qui arrivent notamment via la Pologne. »[50].

Selon le ministère de la défense britannique, le déploiement de forces biélorusses et russes à la frontière ukrainienne est un leurre tactique, destiné à fixer des troupes ukrainiennes.

L’administration d’occupation russe dans l'oblast de Kherson, affirme que 15 000 personnes ont été évacuées de ce territoire annexé par Moscou et que les civils se trouvent désormais sur la rive gauche du fleuve Dniepr.

Vladimir Poutine a visité un terrain d'entraînement pour civils mobilisés dans la région de Riazan.

Le Président Volodymyr Zelensky, accuse les Russes d'avoir « miné » le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, située dans la région occupée de Kherson et qu'« en cas de destruction du barrage, le canal de Crimée du Nord disparaîtra, et plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d'inondation rapide ». L'Institut pour l'étude de la guerre avance que « les militaires russes pensent peut-être que la rupture du barrage pourrait couvrir leur retraite de la rive droite du Dniepr et empêcher ou retarder les avancées ukrainiennes sur le fleuve ».

21 octobre[modifier | modifier le code]

L’Ukraine affirme avoir repris quatre-vingt-huit localités aux forces russes dans la région de Kherson[51]. Le président ukrainien indique que la 60e brigade d'infanterie s'est illustrée au cours des combats et a annoncé la capture d'une trentaine de blindés, d'un millier de projectiles pour chars et de trois pièces d'artillerie.

Loukachenko, le président de la Biélorussie, alliée de Moscou indique « Aujourd’hui, nous n'avons l'intention d’aller nulle part. Il n'y a pas de guerre à ce stade. On n'en a pas besoin »[52].

L'Ukraine réclame une mission d'observation internationale au barrage de Kakhovka, accusant les Russes de l'avoir miné.

Les autorités d’occupation russes de Kherson ont démenti tout minage du barrage de Kakhovka.

22 octobre[modifier | modifier le code]

Le Ministère de la Défense britannique indique que : « Les forces russes continuent de renforcer les points de passage sur le fleuve Dniepr et ont achevé un pont de barges le long du pont Antonovskiy »[53].

23 octobre[modifier | modifier le code]

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, déclare lors d'entretiens téléphoniques avec ses homologues français, américain, anglais et turc ses « préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine » d'avoir « recours à une bombe sale ». Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, réagit à ses affirmations en disant que « les affabulations russes à propos de l'Ukraine qui se préparerait à utiliser une bombe sale sont aussi absurdes qu'elles sont dangereuses »[54].

Selon une enquête du New York Times, des milliers d'enfants ukrainiens sont déportés en Russie pour y être adoptés[55].

La Russie affirme avoir détruit un dépôt avec 100 000 tonnes de carburant pour l'aviation ukrainienne près de Smila, dans l'oblast de Tcherkassy[55].

24 octobre[modifier | modifier le code]

Bellingcat publie une enquête menée avec The Insider et Der Spiegel. Un groupe d'ingénieurs et d'informaticiens révèlent qu'ils ont planifié et exécuté des frappes de missiles russes en Ukraine. Bellingcat accuse également la Russie de viser des cibles civiles[56].

À la demande du chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, indique que ses équipes iront visiter dans les prochains jours les sites incriminés par les forces russes. Il déclare également : « il y a un mois, aucune activité nucléaire non déclarée n'y avait été trouvée ». Le président Volodymyr Zelensky réfute les accusations émanant de Moscou dans son allocution quotidienne : « les diverses idioties sur l'Ukraine proférées par Moscou » Il ajoute : « l'Ukraine est en train de briser la soi-disant deuxième armée au monde, et désormais la Russie ne fera plus que supplier ».

Le porte-parole du Ministère des affaires étrangères américain Ned Price déclare : « qu'il y avait un schéma récurrent dans ce conflit (…) Les Russes ont accusé les Ukrainiens et d'autres pays de ce qu'ils planifiaient eux-mêmes. C'est ce qui nous inquiète »[57].

25 octobre[modifier | modifier le code]

Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, déclare : « La Russie continue d’accuser à tort l'Ukraine de fabriquer une bombe sale. C'est absurde : pourquoi l'Ukraine utiliserait-elle une bombe sale sur ses territoires, qu'elle veut libérer ? La Russie doit comprendre que nous n'accepterons pas de faux prétextes pour une nouvelle escalade dans la guerre en Ukraine. Nous savons que les Russes accusent souvent les autres de ce qu’ils ont l'intention de faire eux-mêmes. Nous l'avons vu en Syrie, nous l'avons vu au début de cette guerre en Ukraine »[58].

26 octobre[modifier | modifier le code]

Le ministère russe des Affaires étrangères met en ligne sur Twitter une photo affirmant que l'Ukraine prépare une "bombe sale". Le gouvernement slovène réfute l'affirmation et démontre que la photo utilisée par les autorités russes date de 2010 et qu'elle appartient à l’Agence slovène des déchets radioactifs (ARAO)[59].

Selon Foreign Policy, la Russie recrute des membres de la brigade des commandos de l'Armée nationale afghane, des soldats formés par les Navy Seals et les forces armées britanniques[60].

27 octobre[modifier | modifier le code]

Les députés russes approuvent « les amendements à la loi autorisant la mobilisation des anciens détenus qui ont été condamnés pour des crimes graves, lesquels pourront désormais être envoyés combattre en Ukraine. Il s’agit notamment des personnes qui sont sorties de prison il y a moins de huit ans (pour « crimes graves ») ou il y a moins de dix ans (pour les « crimes particulièrement graves ») ». Désormais, seuls les détenus qui ont été condamnés pour pédophilie, prise d'otage ou attentat, trafic de matériaux radioactifs, espionnage ou haute trahison ne peuvent pas être mobilisés[61].

Selon Mikhaïl Razvojaïev, gouverneur russe de Sébastopol (ru), la centrale thermique de Balaklava a été attaquée par un drone[61].

28 octobre[modifier | modifier le code]

Sergueï Aksionov, dirigeant de la Crimée déclare « Le travail organisant le départ des habitants de la rive gauche du fleuve Dniepr vers des régions sûres en Russie est achevé ».

Sergueï Choïgou annonce que « la Russie a achevé la mobilisation de 300 000 réservistes en un peu plus d’un mois ».

29 octobre[modifier | modifier le code]

Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, la base navale de Sébastopol, en Crimée, a été attaquée par des drones aériens et des véhicules marins sans pilote (UMV)[62],[63]. Les Russes affirment que les 9 drones aériens et 4 des 7 drones maritimes auraient été détruits avant de pouvoir causer des dommages[64],[65]. Cette attaque que l’armée russe impute à l'Ukraine et à la Grande-Bretagne aurait endommagé le dragueur de mine Ivan Golubets (classe Natya). La frégate Admiral Makarov (classe Amiral Grigorovitch) aurait été touchée. Toutefois selon le site obozrevatel.com « un navire de transport aurait été endommagé et à moitié coulé, un navire de débarquement de classe Serna ou un patrouilleur lance-missiles de classe Molnia aurait été coulé, le dragueur de mines Ivan Golubets aurait été endommagé, l'incendie à bord ne serait pas encore maîtrisé, un grand bâtiment de débarquement et quelques navires auxiliaires auraient également subi des dégâts, et un dépôt de carburant moitié plein aurait été détruit tandis qu'un autre continuerait à brûler »[66],[67],[68].

En réaction, les autorités russes annoncent la suspension de leur participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.

30 octobre[modifier | modifier le code]

Le ministère de la défense britannique rapporte que la société Wagner accepterait dans ses troupes « des condamnés russes souffrant de maladies graves, notamment le VIH et l'hépatite C »[69].

Les combats se poursuivent près de Kherson principalement par des combats d’artillerie dans le village de Kobzartsi (uk)[70] et dans le Donbass où les forces ukrainiennes, tout en consolidant leurs positions, poursuivent des opérations de contre-offensive le long de la ligne Svatove-Kreminna. Les combats continuent dans la région de Bakhmout.

31 octobre[modifier | modifier le code]

Attaque massive de missiles russes sur un certain nombre d'infrastructures à travers l'Ukraine dont des missiles S-300 sur Kharkiv[71]. Valeri Zaloujny, commandant en chef des forces armées d'Ukraine indique que « les forces russes avaient lancé le lundi 31 octobre 55 missiles de croisière, un missile air-sol, 22 missiles antiaériens et 5 drones suicides contre des cibles civiles en Ukraine »[72].

Novembre 2022[modifier | modifier le code]

Pour les événements suivants, voir Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie (novembre 2022).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(uk) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en ukrainien intitulé « Хронологія російського вторгнення в Україну (жовтень 2022) » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Geneva Abdul et Warren Murray, « Ukrainian forces enter Lyman », sur The Guardian, Guardian News and Media Ltd. (consulté le )
  2. (en) « Ukrainian military entered Lyman Lyman - Ukraine Interactive map - Ukraine Latest news on live map - liveuamap.com », sur Ukraine Interactive map - Ukraine Latest news on live map - liveuamap.com (consulté le )
  3. (ru) « Война в Украине: ВСУ вошли в Лиман, в Харьковской области нашли расстрелянную автоколонну - Новости на русском языке », sur BBC News Русская служба (consulté le )
  4. « Ukrainian soldiers liberate Yampil in Donetsk Oblast »
  5. « 24 killed after Ukraine evacuation convoy shelled: Governor »
  6. sur understangin war.org de l'Institut pour l'étude de la guerre, 1er oct 2022.
  7. « Kadyrov says Russia should use low-yield nuclear weapon »
  8. (en) Tom Balmforth, « Ukrainian forces burst through Russian lines in major advance in south », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Highlights of Russian Military Operation in Ukraine on October 2-3, 2022 (Faits saillants de l'opération militaire russe en Ukraine les 2 et 3 octobre 2022)
  10. a b c d e f g et h (en) Category:Maps of the 2022 Russian invasion of Ukraine - United Kingdom Ministry of Defence
  11. a et b (en) Stijn Mitzer et alii, « Attack On Europe: Documenting Russian Equipment Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine », Oryxspioenkop.com
  12. a et b (en) Stijn Mitzer et alii, « Attack On Europe: Documenting Ukrainian Equipment Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine », Ibid.
  13. a et b (en) « List Of Naval Losses During The 2022 Russian Invasion Of Ukraine », Oryx.
  14. a et b (en) « List of Ukrainian Navy ships would have been destroyed or captured by Russian armed forces », Navy Recognition, 19 mars 2022.
  15. Guerre en Ukraine : au cœur des combats à l'Est, dans les territoires repris aux Russes
  16. a et b Dans Zaporijia bombardée deux fois en 36 heures
  17. Guerre en Ukraine: 17 morts dans les bombardements de Zaporijjia jeudi
  18. Explosions à Dariivka, région de Kherson
  19. Ukraine: quelques gains russes, mais Kiev garde l'initiative
  20. Взрыв на Крымском мосту. Что о нем говорят в России и Украине - Первые реакции (Explosion sur le pont de Crimée. Ce qu’ils disent de lui en Russie et en Ukraine - Premières réactions)
  21. Le pont de Kertch reliant la Crimée à la Russie en proie aux flammes et partiellement effondré sur Le Figaro
  22. Crimea Bridge - Moment of Explosion - Security Cam (Pont de Crimée - Moment d'explosion - Caméra de sécurité)
  23. « Le pont de Kertch, reliant la Crimée à la Russie, touché par un incendie » (consulté le )
  24. Russie : un incendie s'est déclaré sur le pont de Crimée, le trafic interrompu
  25. Guerre en Ukraine: ce que l'on sait sur l'incendie qui s'est déclaré sur le pont de Crimée
  26. Guerre en Ukraine : Kiev menace de s'attaquer à un pont reliant la Russie continentale à la Crimée
  27. Guerre en Ukraine, en direct : six morts dans une frappe sur Kharkiv ; Kiev dit se préparer à « tous les scénarios » pour la centrale de Zaporijjia
  28. Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine accuse les services secrets ukrainiens d’être à l’origine de l’explosion du pont de Crimée
  29. Ukraine : le trafic ferroviaire totalement rétabli sur le Pont de Crimée, selon Moscou
  30. Ukraine : les bombardements à Zaporijjia participent d'une "stratégie de terreur", selon un ancien officier de l'armée française
  31. (en) Missy Ryan et Isabelle Khurshudyan, « Russia strikes Kyiv and cities across Ukraine after Crimea bridge attack », sur The Washington Post, (consulté le )
  32. a et b Guerre en Ukraine en direct : Zelensky prévient que Poutine « a encore les moyens d’une escalade » après deux jours de bombardements russes massifs
  33. a b et c Guerre en Ukraine : l’ONU condamne à une large majorité les « annexions illégales » de la Russie en Ukraine
  34. Guerre en Ukraine en direct : face à l’avancée de l’armée ukrainienne dans la région occupée de Kherson, la Russie va aider à évacuer les habitants
  35. « Guerre en Ukraine en direct : « L’armée russe sera anéantie » en cas d’attaque nucléaire sur l’Ukraine, avertit le chef de la diplomatie de l’UE », sur Le Monde, (consulté le )
  36. Окупанти вночі обстріляли Дніпропетровську область з дронів та "Градів": фото наслідків (Les occupants ont bombardé la région de Dnipropetrovsk la nuit avec des drones et des « Grads »: photos des conséquences)
  37. Ракетний удар по Харкову: зафіксовано мінімум чотири прильоти, лунають вибухи (відео) (Frappe de missiles sur Kharkov: au moins quatre arrivées ont été enregistrées, des explosions sont entendues (vidéo))
  38. У Білорусі ввели режим "контртерористичної операції" і проводять приховану мобілізацію (Le Bélarus a introduit un régime d'« opération antiterroriste » et mène une mobilisation secrète)
  39. Guerre en Ukraine : la France va former « jusqu’à deux mille soldats ukrainiens », annonce le ministre des armées
  40. Avis de récompense
  41. ГУР обіцяє винагороду на суму $100 тисяч за полоненого Гіркіна (Le GUR promet une récompense de 100 000$ pour la capture de Girkin)
  42. a b et c Guerre en Ukraine en direct : Moscou prévoit d’envoyer environ 9 000 soldats en Biélorussie
  43. Bélarus : arrivée des premiers soldats russes du nouveau "groupement militaire" conjoint
  44. Un avion militaire russe s'écrase, un immeuble en feu à Ieïsk, proche de l'Ukraine
  45. Guerre en Ukraine : plusieurs milliers de soldats russes vont être déployés en Biélorussie
  46. Nord Stream : un tronçon de 50 mètres manquant après une des explosions
  47. Guerre en Ukraine, en direct : les frappes sur Kiev lundi ont fait au moins cinq morts ; le Kremlin dit « ne pas avoir d’information » sur l’utilisation de drones iraniens par son armée
  48. Guerre en Ukraine : Kiev va introduire des restrictions d’électricité à partir de jeudi ; le prix Sakharov attribué au peuple ukrainien
  49. Wagner construit une ligne de défense dans la région de Lougansk
  50. Guerre en Ukraine : Zelensky accuse l'armée russe d'avoir miné un barrage dans le sud de l'Ukraine
  51. LIVE EN COURS - Guerre en Ukraine, en direct : Kiev réclame une mission d’observation internationale au barrage de Kakhovka
  52. La Biélorussie affirme « ne pas avoir besoin de la guerre »
  53. Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 22 October 2022
  54. « Ukraine : Moscou dit craindre une «bombe sale», Kiev nie et s’inquiète »
  55. a et b Guerre en Ukraine : Kiev nie toute intention de recourir à une « bombe sale » ; Washington assure que les accusations russes sont « clairement fausses »
  56. Christo Grozev, « The Remote Control Killers Behind Russia’s Cruise Missile Strikes on Ukrainee », sur bellingcat (consulté le )
  57. Guerre en Ukraine : Téhéran déclare ne pas rester « indifférent » s’il était prouvé que la Russie utilise des drones de fabrication iranienne dans le conflit
  58. .Guerre en Ukraine, en direct : Rishi Sunak assure Volodymyr Zelensky de son « soutien inébranlable »
  59. « Moscou utilise une vieille photo d’origine slovène pour accuser Kiev », sur lematin (consulté le )
  60. Russia’s Recruiting Afghan Commandos
  61. a et b Guerre en Ukraine en direct : Vladimir Poutine rejette la responsabilité du conflit sur le « soi-disant Occident »
  62. Drone marin
  63. Guerre en Ukraine: "L'attaque de drones sur Sébastopol a été la plus massive" depuis le début de l'invasion, la Russie réplique
  64. Images de l'attaque du 29 octobre à Sébastopol
  65. Que sait-on de l’attaque sur le port de Sébastopol en Crimée ?
  66. Vu de Kiev. Sébastopol, un Pearl Harbor à l'ukrainienne ?
  67. En mer Noire, les drones navals bousculent les intérêts stratégiques de la Russie
  68. Ukraine's New Drone Boats That Will Change Naval Warfare, Explained
  69. Guerre en Ukraine : l’accord sur les exportations de céréales reste suspendu, malgré les appels de la communauté internationale
  70. Des combats d'artillerie embrasent le front Sud en Ukraine
  71. "Attaque massive" russe en Ukraine, "plus de 50 missiles de croisière" tirés
  72. Guerre en Ukraine, en direct : la Russie aurait lancé près de 80 missiles lundi ; un mort dans une attaque nocturne à Mykolaïv

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]