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Christophe de Beaumont

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Christophe de Beaumont
du Repaire
Image illustrative de l’article Christophe de Beaumont
Biographie
Naissance
Château de la Roque à Meyrals
Drapeau de la Guyenne Province de Guyenne
Ordination sacerdotale
Par François de Crussol d'Uzès
Décès (à 78 ans)
Paris
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Par Louis-Jacques Chapt de Rastignac
Archevêque de Paris
Duc de Saint-Cloud et pair de France
Archevêque de Vienne
Primat des Sept provinces
Évêque de Bayonne

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Christophe de Beaumont du Repaire, né au château de la Roque à Meyrals (Périgord) le et mort le , est un prélat français. Opposé aux Encyclopédistes, il a notamment fait condamner l’Émile de Jean-Jacques Rousseau.

Christophe de Beaumont du Repaire appartient à la famille de Beaumont (Dauphiné) et à sa branche cadette des Adrets et de Saint-Quentin. Il est le troisième fils de François, « comte » de la Roque, seigneur du Repaire, et de Marie-Anne de Lostanges de Saint-Alvère, sa seconde femme.

En 1732, il est reçu chanoine-comte, au sein du Chapitre de Saint-Jean de Lyon[1].

Il est ordonné prêtre le par François de Crussol d'Uzès, évêque de Blois.

Il est nommé évêque de Bayonne le . Il reçoit ses bulles le suivant et est sacré le par Louis-Jacques Chapt de Rastignac (archevêque de Tours), assisté de Gaspard de Thomas de La Valette (évêque d'Autun) et François de Crussol d'Uzès.

De à , il est abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame de Vertus, de l'ordre de Saint-Augustin (diocèse de Châlons). Il est nommé abbé de l'abbaye Saint-Denis de Reims en .

Il devient archevêque de Vienne en et enfin archevêque de Paris, en où il reste jusqu'à sa mort en .

En , il impose une nouvelle supérieure à l'hôpital général de Paris contre celle que les administrateurs ont élue[2].

On se souvient moins de son inépuisable charité que de sa lutte contre les jansénistes : pour les forcer à accepter la bulle Unigenitus qui condamnait leurs doctrines, il ordonne aux prêtres de son diocèse de refuser l'absolution à ceux qui ne la reconnaissent pas et de refuser les obsèques religieuses à ceux qui se seraient confessés à un prêtre janséniste, c'est l'affaire des billets de sacrements. Il est proche des jésuites.

Il est soutenu par d'autres évêques notamment l'archevêque d'Auch, Jean-François de Montillet de Grenaud, mais s'oppose au Parlement de Paris. Le roi interdit aux parlementaires de s'immiscer dans les questions d'ordre spirituel et, comme ils s'obstinent, il les exile le . L'archevêque est à son tour exilé à Conflans. Ils sont tous rappelés en . On pouvait alors croire à un apaisement.

Christophe de Beaumont, archevêque de Paris

Mais, après avoir refusé de lever l'interdiction sur les religieuses hospitalières du faubourg Saint-Marcel, l'archevêque doit partir en exil, en . Il se rend alors en Périgord, auprès de son frère aîné, Simon Arnaud de Beaumont (-), au château de La Roque, après avoir nommé quatre grands vicaires pour s'occuper des affaires du diocèse. Il a aussi résidé auprès de son plus jeune frère, François de Beaumont, qui résidait à Saint-Alvère[3]

À cette opposition aux jansénistes et au milieu parlementaire,s'ajoute son opposition aux philosophes des Lumières. Il publie une lettre pastorale en forme de mandement dans laquelle il condamne l'Émile de Jean-Jacques Rousseau[4]. Ce dernier répond en par une lettre à Christophe de Beaumont, où il soutient que la liberté de discussion dans les questions religieuses est plus conforme à la religion que la tentative d'imposer une croyance par la force. Les mandements, lettres et instructions pastorales de Christophe de Beaumont sont publiés en deux volumes en , l'année qui précède sa mort. C'est également lui qui condamnera le Bélisaire de Marmontel (), ouvrant par là une querelle mémorable entre les Philosophes et l'Église.

De à , il soutient la réforme judiciaire du chancelier Maupeou : les parlementaires parisiens qui étaient propriétaires de leur office sont exilés et remplacés par des magistrats nommés par le roi.

Le , il se rend à Versailles pour s'entretenir avec Louis XV qui souffre de variole. Face à l'opposition de « Madame Adélaïde » et du duc de Richelieu, il écourte sa visite en invoquant les désagréments d'une hématurie et de coliques néphrétiques dont il souffre[5].

Il est inhumé à Notre-Dame-de-Paris. Son cœur repose dans une chapelle de Saint-Cyprien, en Dordogne.

De gueules à la fasce d'argent chargée de trois fleurs de lys d'azur.[6]

Lignée épiscopale

[modifier | modifier le code]
  1. L'archevêque Christophe de Beaumont du Repaire () ;
  2. L'archevêque Louis-Jacques Chapt de Rastignac () ;
  3. Jean-François Salgues de Valdéries de Lescure () ;
  4. Louis-Antoine de Noailles () ;
  5. L'archevêque François de Harlay de Champvallon () ;
  6. Nicolò Guidi di Bagno () ;
  7. Antonio (Marcello) Barberini (Sr.), O.F.M. Cap. () ;
  8. Laudivio Zacchia () ;
  9. Pietro Aldobrandini () ;
  10. Ippolito Aldobrandini (Sr.) (pape sous le nom de Clément VIII) () ;
  11. Alfonso Gesualdo di Conza (Gonza) () ;
  12. Francesco Pisani () ;
  13. Alessandro Farnese (pape sous le nom de Paul III) () ;
  14. Giovanni de’ Medici (pape sous le nom de Léon X) () ;
  15. Raffaele Sansone Riario () ;
  16. Giuliano della Rovere, pape sous le nom de Jules II () ;
  17. Francesco della Rovere, O.F.M. Conv., pape sous le nom de Sixte IV () ;
  18. Guillaume d'Estouteville, O.S.B..

Beaumont fut le principal consécrateur de :

Notes et références

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  1. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 62.
  2. Henry Légier-Desgranges, Du jansénisme à la Révolution. Madame de Moysan et l’extravagante affaire de l’Hôpital Général, Paris, Hachette, 1954.
  3. Bibié 1950, p. 66-68
  4. Christophe de Beaumont du Repaire, « Mandement de Monseigneur l'archevêque de Paris, portant condamnation d'un livre qui a pour titre: Emile, ou de l'éducation, par J.J. Rousseau, citoyen de Genève, à Amsterdam, chez Jean Néaulme, libraire, 1762 », sur Bibliothèque de Genève (consulté le )
  5. Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, Éditions Perrin, , 1081 p. (ISBN 2-262-01484-1), Page 89
  6. Popoff 1996, p. 91.

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Sources et bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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