Christophe Mérieux

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Christophe Mérieux
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Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Christophe Paul Alexandre MérieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Famille
Père
Fratrie

Christophe Mérieux, né le à Lyon et mort le au Montellier (Ain), est un médecin et un homme d'affaires français.

Interne des hôpitaux de Lyon en 1991, il effectue des stages dans différents établissements, en particulier dans le service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Croix-Rousse. Il consacre sa thèse de médecine en 1997 aux « Principes et applications de la thérapie génique. Perspectives en immunothérapie. ».

Il était le successeur désigné à la tête du groupe pharmaceutique familial bioMérieux implanté à Lyon dont il était vice-président[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunes années[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Alain Mérieux (lui-même fils de Charles Mérieux) et de Chantal Berliet (fille de Paul Berliet).

Son frère Rodolphe (né en 1969), est mort en 1996 dans le crash du vol 800 TWA. Son autre frère, Alexandre, est l’actuel PDG de la société bioMérieux.

Le , à l'âge de 9 ans, il est enlevé par le « gang des Lyonnais » et est rendu à ses parents contre une rançon de 20 millions de francs[2].

Engagement humanitaire[modifier | modifier le code]

Médecin humaniste et passionné par le terrain, Christophe Mérieux se dirige vers la voie de l'humanitaire, dès la sortie de ses études de médecine à Lyon. C’est au Vietnam qu'il pratique d’abord la médecine, en tant que coopérant. Fort de cette expérience, il réoriente ensuite l'action de la Fondation Mérieux sur le terrain, en créant un réseau de laboratoires de biologie, sentinelles des maladies infectieuses, en Asie du Sud-Est, en Afrique de l’Ouest, en Haïti et en renforçant ainsi les capacités de diagnostic de ces pays[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1998, Christophe Mérieux devient vice-président et directeur des affaires médicales, de la recherche et du développement, du groupe familial bioMérieux. Médecin dans l'âme, il met le patient au centre des stratégies de développement scientifique et de recherche du groupe. Il est à l'origine de rapprochements et de collaborations internationales pour développer de nouvelles technologies de diagnostic. Il pilote notamment la création d'une unité́ mixte de recherche entre bioMérieux et la Chinese Academy of Medical Sciences à Pékin.

En 2002, il prend également la présidence de Transgene, société de biotechnologie de la holding familiale, spécialisée dans le développement de produits de thérapie génique.

Impliqué dans la vie de la cité, il contribue en 2005 à la création de Lyonbiopôle, l'un des principaux pôles français de compétitivité́ à vocation internationale, dont il devient président, à la demande du maire de la ville, Gérard Collomb. Ce dernier souhaite alors voir naître à Gerland (Lyon 7e), un centre d'infectiologie mondial qui permette aux spécialistes du monde entier de travailler ensemble, le temps d'un programme[3],[4],[5].

Circonstances du décès[modifier | modifier le code]

Il est mort noyé dans la piscine de la maison familiale du Montellier (village dont son grand-père Paul Berliet fut maire), à la suite d'un malaise cardiaque, le [6].

Hommages[modifier | modifier le code]

  • La Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux est créée en 2001 par Alain et Chantal Mérieux, en mémoire de leurs fils, sous l’égide de l'Institut de France. Financé par cette dernière, le prix Dr. Christophe Mérieux est décerné chaque année à l’Institut de France depuis 2007 et récompense des chercheurs travaillant dans les pays en développement, dans le domaine des maladies infectieuses [7].
  • Une résidence sociale pour jeunes travailleurs, animée par Habitat & Humanisme[8], située dans le 7e arrondissement de Lyon, porte son nom[9].
  • En 2009 est inauguré le Centre docteur Christophe Mérieux à Phnom Penh au Cambodge. Géré par l’association Enfants du Mékong, il accueille 150 étudiants issus de familles pauvres, ainsi que des enfants des rues[10].
  • Lors de son décès un hommage lui fut rendu au sein de BioMerieux à Marcy l'étoile avec deux minutes de silence que les collaborateurs de l'entreprise ont respecté avec beaucoup d'émotion.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Lagrange, « La malédiction des Mérieux », Le Point,‎ (lire en ligne).
  2. « Le 9 décembre 1975, Christophe Mérieux est enlevé... », sur 20minutes.fr, .
  3. a et b « Christophe Mérieux », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le groupe BioMérieux perd son dauphin », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. « bioMérieux perd pour la deuxième fois son héritier désigné », sur Les Echos, (consulté le )
  6. Marine Bertrand, « Christophe Mérieux est mort » (consulté le ).
  7. « Prix Christophe Mérieux de l’Institut de France », sur fondation-merieux.org, Fondation Mérieux.
  8. « Maison Christophe Mérieux », sur Habitat et Humanisme : association de lutte contre le mal logement (consulté le )
  9. « La maison Christophe Mérieux à Lyon (69007) - Lieu de vie temporaire », sur habitat-humanisme.org.
  10. « Des maternelles choyées », sur Enfants du Mékong, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]