Christian Walter

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Christian Walter
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Université Laval (depuis le )
Bordeaux école de management ( - )
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Christian Walter, né en 1957, est un actuaire français. Il est professeur de finance à la Kedge Business School et co-titulaire de la chaire Éthique et finance du Collège d'études mondiales de la Fondation Maison des sciences de l'homme depuis 2013.

Biographie[modifier | modifier le code]

Christian Walter est diplômé de l'ESSEC (1983). Il obtient un doctorat en sciences économiques en 1994 sur « Les structures du hasard en économie » à l'Institut des études politiques[1] et une habilitation à diriger des recherches en 2004 à l'université d'Orléans[2].

Il est professeur de finance à la Kedge Business School depuis 2018 et est co-titulaire de la chaire « Éthique et finance » du Collège d'études mondiales de la FMSH depuis 2013[3]. Il est chercheur associé du Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne[3].

Activités de recherche[modifier | modifier le code]

Christian Walter s'intéresse à la modélisation mathématique des risques[4]. Celui-ci a développé une réflexion autour des outils de la modélisation financière néoclassique dont le point central réside dans la critique de l’hypothèse de continuité des mouvements des cours boursiers et de l’usage des moyennes qui l’accompagne[5],[6].

Le point central de la critique par Christian Walter des outils de la modélisation financière néoclassique concerne l’hypothèse de continuité des mouvements des cours boursiers. En effet, les modèles financiers néoclassiques ont traité les cours boursiers comme des processus aléatoires en ayant eu systématiquement recours à l’hypothèse de continuité des trajectoires boursières avec la représentation brownienne des aléas[7][source insuffisante]. Pour lui cette hypothèse rend la finance néoclassique aveugle aux limites, elle encourage l’hubris et a été une cause cognitive importante des accidents financiers répétés depuis le krach de 1987, et de la crise de 2008. Ainsi sa pensée précise que la finance ne sera vraiment durable[8][source insuffisante] (« verte ») que lorsque les limites du monde auront été prises en compte, avec des métriques reposant sur des processus aléatoires discontinus[9].

À partir de ces travaux, il développe une réflexion sur l’éthique des modèles mathématiques en finance. Il propose de compléter l’éthique déontologique (amélioration des agents financiers par la vertu) par l’éthique des modèles (ou éthique épistémique)[10][source insuffisante] : il s’agit d’encourager les agents à la responsabilité épistémique, c’est-à-dire de les inciter à fonder leurs décisions sur des modèles mathématiques qui concilient les enjeux économiques, environnementaux et sociétaux[11].

Publications[modifier | modifier le code]

  • avec Jacques Lévy Véhel, Les Marchés fractals. Efficience, ruptures et tendances sur les marchés financiers, Paris, PUF, 2002, 194 p.
  • avec Éric Brian (dir), Critique de la valeur fondamentale, Paris, Springer, 2008, 204 p.
  • avec Michel de Pracontal, Le virus B. Crise financière et mathématiques, Paris, Le Seuil, 2009, 128 p.
  • (dir.) Nouvelles normes financières. S'organiser face à la crise, Paris, Springer, 2010, 250 p.
  • avec Olivier Le Courtois, Risques financiers extrêmes et allocation d'actifs, Paris, Economica, 2012, 368 p.
  • Le modèle de marche au hasard en finance, Paris, Economica, 2013, 436 p.
  • avec Olivier Le Courtois, Extreme Financial Risks and Asset Allocation, Imperial College Press, 2014, 372 p. Prix Kulp-Wright de l'American Risk and Insurance Association (ARIA)[12].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice theses.fr [1].
  2. « Notice institutionnelle Christian Walter », sur fmsh.fr (consulté le ).
  3. a et b « La Lettre de l'ISJPS n° 6 — La chaire Éthique et finance », sur ISJPS (consulté le )
  4. « Not found 404 », sur revue-banque.fr (consulté le ).
  5. Christian Walter, « Christian Walter – Chronos » (consulté le )
  6. « Ces "idées résistantes" à l'origine de la crise financière de 2008 », sur La Tribune (consulté le )
  7. 8 Juin, « ILB Web TV : la fausse sécurité des modèles de mathématiques financières », sur Louis Bachelier, (consulté le )
  8. « Ces "idées résistantes" à l'origine de la crise financière de 2008 », sur La Tribune (consulté le )
  9. (en) Christian Walter, « Pourquoi la finance n’a jamais pu être verte (et comment la verdir enfin) », sur The Conversation (consulté le )
  10. Xerfi, « Christian Walter, Institut Louis Bachelier - Ces modèles mentaux qui provoquent des crises financières - Libre propos - xerficanal.com », sur www.xerficanal.com (consulté le )
  11. « La crise n'a pas remis en cause les modèles mathématiques utilisés dans les banques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Christian Walter reçoit le Prix Kulp-Wright 2016 du meilleur ouvrage », sur Fondation Maison des sciences de l'homme, (consulté le ).
  13. « Décret du 21 mai 2021 », sur JORF, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]