Chico Bouchikhi

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Chico Bouchikhi
Description de cette image, également commentée ci-après
Chico des Gypsies en juillet 2012 aux Saintes-Maries-de-la-Mer
Informations générales
Naissance (69 ans)
Arles, (Bouches-du-Rhône).
Activité principale guitariste, musicien de jazz

Chico Bouchikhi (de son vrai nom Jahloul Bouchikhi), né le à Arles, est un guitariste français et l'un des cofondateurs des Gipsy Kings qui firent une percée internationale en 1987. Co-compositeur et co-auteur des titres qui ont assuré la gloire des Gipsy Kings, il en est exclu en 1991, et fonde l'année suivante, son propre groupe : Chico and the Gypsies.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jahloul[1] Chico » Bouchikhi, est né en Arles d'un père marocain (de la ville d'Oujda[2]) et d'une mère algérienne (de la ville de Tlemcen[3]). Son enfance se déroule dans le quartier HLM Griffeuille d'Arles où il se lie d'amitié avec les membres d'une « bruyante tribu de Gitans, les Reyes »[4].

Son frère, Ahmed Bouchikhi, est assassiné par erreur en juin 1973 à Lillehammer par le Mossad, qui l'a confondu avec Ali Hassan Salameh, suspecté d'être l'un des responsables du massacre de Munich[5],[6],[7].

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Dans la deuxième partie du milieu des années 1970, Chico est membre du groupe Los Reyes qui fait la manche en jouant dans la rue pour subsister[4].

Un jour de 1978, Brigitte Bardot fait du groupe un symbole de la fête[8]. Ils deviennent ses musiciens fétiches, les animateurs de ses anniversaires et ceux avec qui elle aime danser sur les plages ou chez des amis[8],[4],[9],[10]. Les invitations pour animer des soirées privées dans plusieurs pays affluent. Les Gypsies dépassent ainsi les limites de Saint-Tropez. En 1981[11], Chico convainc « les trois frères Baliardo, cousins des Reyes de rejoindre le groupe » Los Reyes qui change de nom pour les Gipsy Kings[3],[12].

À partir de 1987, le groupe les Gipsy Kings connaît un énorme succès en France et dans le monde entier avec des titres comme « Bamboléo », « Djobi, Djoba » que Chico Bouchikhi a co-écrit et co-composé[3]. Les Gipsy Kings gagnent les Victoires de la musique du groupe de l’année en 1990[12].

En 1991, Chico Bouchikhi est évincé du groupe, car il a « osé demander des justifications financières à notre producteur de l'époque »[3],[13],[14],[15]. Ce dernier est condamné par la justice à « régler les sommes dues »[3],[16]. Chico n'aura de cesse de regretter publiquement cette éviction[réf. souhaitée].

En , Chico crée son groupe, Chico and the Gypsies [12],[4]; reprenant les succès du groupe d'origine. Bénéficiant d'un contact et d'une audience privilégiés auprès des médias français, il s'assure une suite de carrière tout aussi honorable[16],[3].

En , à Oslo, les Nations unies invitent les Gipsy Kings, qui déclinent à la dernière minute ce concert pour la paix[17]. Finalement, l’UNESCO fait appel à « Chico and The Gypsies », avec Harry Belafonte et Montserrat Caballé, pour jouer et célébrer le premier anniversaire du traité de paix en présence de Shimon Peres et Yasser Arafat[5],[18],[19].

Le directeur général de l’UNESCO, touché par l’attitude de Chico, son histoire, ses démarches fédératrices et par sa musique universelle, décide de le nommer le « Ambassadeur de bonne volonté (anciennement « envoyé spécial ») de l’UNESCO pour la paix »[20],[21] avec pour parrain le commandant Cousteau[17].

En 2020, un procès en appel oppose les membres fondateurs du groupe Gipsy Kings[22],[23].

Depuis 1992, le groupe « Chico and the Gypsies » se produit dans le monde entier et participe à des soirées (Paris, New-York, Tokyo, Moscou, Beyrouth, Dubaï…)[réf. souhaitée]. À l'occasion de leurs trente ans de carrière et, à la suite d'une dizaine d’albums, certifiés disques d'or ou de platines pour certains[réf. nécessaire], Chico and the Gypsies invitent la chanteuse marocaine Hasna en duo sur leur prochain album, Unidos, qui sortira le 24 septembre 2021 chez Universal Music[réf. nécessaire].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Chico Bouchikhi a été marié à Marthe Reyes, la fille de José Reyes, le père des fils Reyes, membres du groupe Gipsy Kings[12],[24],[25],[26]. En 2001, Chico se présente, sans succès, aux élections municipales d'Arles[27],[28]. Il vit actuellement à Arles où il dirige son entreprise de diner spectacle appelée le « Patio de Camargue »[29],[30],[27].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chico (lire en ligne)
  2. « L'HISTOIRE », sur LaProvence.com, (consulté le )
  3. a b c d e et f François Caviglioli, « L'incroyable histoire des Gipsy Kings », Le Nouvel Observateur,‎ , p. 68-69 :

    « NB : L'auteur et le magazine Le Nouvel Observateur ont été condamnés pour « diffamation publique » sur un passage de l'article (cf. https://www.doctrine.fr/d/TGI/Paris/2015/FR96173DF55FE36E3C1C61). Un droit de réponse de Chico Bouchikhi a été publié dans Le Nouvel Observateur du 19 septembre 2013, p.82. Extraits : [...]Il [NDLR: l'auteur du premier article] conteste sans raison que j'aie été le fondateur des Gipsy Kings et affirme que je ne suis « pour rien dans leur triomphe » ... Or mon rôle dans la fondation des Gipsy Kings est avéré et reconnu dans le livre écrit par les membres du groupe en collaboration avec François Mattei paru en 1990. C'est moi qui ai convaincu les trois frères Baliardo, cousins des Reyes de rejoindre le groupe Los Reyes qui est alors devenu les GipsyKings, dénomination que j'ai créée. J'ai coécrit et cocomposé les plus grands tubes interprétés par les Gipsy Kings tels que « Bamboléo »,« Djobi Djoba », etc. [...] J'ai été évincé des Gipsy Kings car j'ai osé demander des justifications financières à notre producteur de l'époque alors que j'avais constaté des anomalies dans le montant des droits revenant au groupe. J'ai dû continuer seul mon action contre ce producteur qui a été condamné en justice à régler les sommes dues, Il est particulièrement choquant de lire que j'aurais été « chassé » du groupe par ses membres, ceux-ci s'étant aperçus que je les « exploitais ». Je n'ai jamais encaissé de sommes au détriment des autres membres du groupe, contrairement à ce que vous insinuez. [...] »

  4. a b c et d « L'incroyable destin de Chico, l'Arlésien algéro-marocain », sur LaProvence.com, (consulté le ) : « [...] Dans les années 70, après avoir écumé leur Camargue natale, Chico, ses potes Reyes et leurs cousins Baliardo partent en caravanes, chaque été, à Saint-Tropez où ils font la manche dans la rue, devant les restaurants ou sur les plages privées,[...], hauts lieux de la dolce vita. Ça ne marche pas trop mal mais ce n'est pas une vie. Le jour où Brigitte Bardot entra dans leur vie et devint l'égérie des Gipsy Kings.[...] »
  5. a et b Alexandra Schwartzbrod, « Chico Bouchikhi, le Mossad et la Légion d’honneur », sur Libération (consulté le )
  6. a et b Par Sébastien Catroux à 00h00, « Chico livre les secrets des Gypsy Kings », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. a et b Henri Guirchoun, « Un homme pour un autre », Le Nouvel Observateur,‎ , p. 18
  8. a et b Par Le 28 septembre 2014 à 07h00, « Elle dansait avec nous », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. Isabelle Binggeli, « Les roulottes du succès - Le Matin Lausanne », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
  10. RMC, « Chico Bouchikhi raconte sa rencontre avec Brigitte Bardot: « Personne ne pariait un franc sur nous, elle si! » », sur RMC (consulté le )
  11. Sylvain Pignol, « 13 octobre 1954 : naissance de Chico Bouchikhi... (encart de l'article) », La Provence - ARLES,‎
  12. a b c et d Sarah Finger, « Gipsy Kings, le temps des Gitans », sur Libération (consulté le )
  13. « Gipsy Kings - Biographie, discographie et fiche artiste », sur RFI Musique, (consulté le )
  14. « Chico quitte les Gipsy Kings - La presse (via AFP) », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
  15. « Le Nouveau Quotidien (Via AFP) - 20.10.1992 - Pages 12/13 », sur letempsarchives.ch (consulté le )
  16. a et b Chico Bouchikhi : « on remplissait des salles et des stades et on en avait jamais les revenus qui correspondaient », Chico ose alors demander des comptes au producteur pour le groupe , ce qui lui vaudra son éviction des Gipsy Kings sur LaProvence.com.
  17. a et b « Chico Bouchikhi : Ses friends, ses blessures... "J'ai accepté mon destin" », sur www.purepeople.com (consulté le )
  18. « Israël : le grand pardon de Chico », sur L'Humanité, (consulté le )
  19. (en) « Gypsy Kings star Chico defies Israel boycott despite Mossad », sur The Independent, (consulté le )
  20. « Chico Bouchikhi | Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture », sur www.unesco.org (consulté le )
  21. « Journal de Genève - 15.04.1996 - Pages 22/23 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  22. « Gipsy Kings : bataille pour un nom à la barre du tribunal », sur LaProvence.com, (consulté le )
  23. « Arles : Gipsy Kings, divorce devant la justice », sur LaProvence.com, (consulté le )
  24. « Les New Gypsies en piste pour le tube de l’été avec Sans amour, on n’est rien », sur LEFIGARO (consulté le )
  25. « Vaucluse/Gard. Mario, fils d’un des fondateurs des Gypsy kings, en lice dans "La France a un incroyable talent" ce mardi », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  26. « Montpellier. Les New Gypsies et Chico : le coup de colère du fils de Manitas de Plata », sur actu.fr (consulté le )
  27. a et b « Chico Bouchikhi : La force d’être ensemble », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. a et b Christophe Traïni, « Chapitre 6. Arles, loin de la scène politique nationale », dans Le vote des villes, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-0878-6, DOI 10.3917/scpo.dolez.2002.01.0111, lire en ligne), p. 111–124
  29. « entouré de tous ses amis " », sur LaProvence.com, (consulté le )
  30. « Patrick Sébastien retrouve au Patio son ami Chico », La Provence - Arles,‎  :

    « [...] Patio (propriété de Chico) [...] »

  31. Par Le 1 janvier 2015 à 15h15, « L'économiste Thomas Piketty refuse la Légion d'honneur », sur leparisien.fr, (consulté le )
  32. « Des figures locales distinguées par la Légion d'honneur », sur LaProvence.com, (consulté le )
  33. « Chico des Gipsy fait chevalier de la Légion d'Honneur », sur LaProvence.com, (consulté le )