Cheveux bleus

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Les cheveux bleus sont obtenus chez les humains par une coloration, par le port d'une perruque ou par l'exposition permanente à des poussières de cobalt ou d'indigo[1]. Le bleu n'est pas une couleur naturellement représentée dans la couleur des cheveux[1].

Aspects historiques et sociaux

Amitābha, un bouddha du bouddhisme mahayana et vajrayana, peut être représenté avec de longs cheveux bleus[2].

Pline l'Ancien et Ammien Marcellin disent des Agathyrses qu'ils se colorent les cheveux et le corps en bleu, les plus modestes arborant seulement des marques de cette couleur[3].

Dans la Rome antique, les prostituées pouvaient se colorer les cheveux en bleu (avec du pastel ou du lapis lazuli pulvérisé), en jaune (avec du safran), en rouge (avec du jus de betterave), avec de la poudre d'or ou avec de la cendre parfumée. Le bleu pouvait référer à l'écume marine qui avait engendré Vénus, déesse de l'amour, et des poissons engendrés avec elle[4].

Certains personnages de la tapisserie de Bayeux sont représentés avec des cheveux bleus[5].

Mentions dans les arts

Poséidon est décrit comme « le monstre aux cheveux bleus » par Victor Hugo dans La Légende des siècles[6].

Dans La Chevelure, Charles Baudelaire évoque des cheveux bleus, à la sixième strophe :

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

— Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « La Chevelure »

En 1987, Rachid Ferrache sort le disque La petite fille aux cheveux bleus.

Personnages d’œuvres de fiction

Une OS-tan de Wikipédia représentée avec des cheveux bleus.

Références

  1. a et b Louis Brocq, Traitement des maladies de la peau, avec un abrégé de la symptomatologie, du diagnostic et de l'étiologie des dermatoses, par le Dr L. Brocq,... Les formules ont été revues par M. Th. Leclerc, Paris, O. Doin, , 928 pages (lire en ligne), p. 666
  2. Albert Grünwedel, Mythologie du buddhisme au Tibet et en Mongolie : basée sur la collection lamaïque du prince Oukhtomsky, Paris, E. Leroux, , 296 p. (lire en ligne), p. 120
  3. Lagneau Gustave, « Des Alains, des Théiphales, des Agathyrses et de quelques autres peuplades sarmates dans les Gaules », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 3, 20e année,‎ , p. 217-226 (DOI 10.3406/crai.1876.68331, lire en ligne, consulté le ).
  4. Paul Lacroix et Pierre Dufour, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours. : édition illustrée par 20 gravures sur acier, exécutées par les artistes les plus éminents, t. 2, Paris, Seré, 1851-1853 (lire en ligne), pp 70-71
  5. MM. A. Marignan, G. Platon, M. Wilmotte, Le Moyen âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie, , 780 p. (ISSN 0027-2841, lire en ligne), p. 80
  6. Cellier Léon, « Le Romantisme et le mythe d'Orphée », Cahiers de l'Association internationale des études françaises, no 10,‎ , p. 138-157 (DOI 10.3406/caief.1958.2128, lire en ligne, consulté le ).

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