Cheval durant la Seconde Guerre mondiale

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Cavalerie polonaise vers la fin des années 1930.

Les chevaux dans la Seconde Guerre mondiale furent des éléments auxiliaires dans l’évolution stratégique et tactique du conflit armé. On ne comptait plus que quelques nations à cette époque avec des unités à cheval. L’expérience de la Première Guerre mondiale avait servi et les fonctions traditionnelles de la cavalerie avaient été remplacées par des divisions blindées mécanisées. De même au niveau de leur utilisation comme soutien logistique, l'évolution de l'automobile et des transports favorisèrent leur disparition au sein de l'armée[1].

Les chevaux au combat[modifier | modifier le code]

Entrée de la cavalerie allemande à Prague, en mars 1939.

L'armée polonaise utilisa sa cavalerie pour se défendre contre les armées de l'Allemagne nazie pendant l'invasion de 1939[2].

Concernant l'armée française, l'escadron de Spahis de la France libre, effectua ses dernières charges contre les Italiens en Érythrée italienne à Umbrega (aujourd'hui au Soudan) le 2 janvier 1941, puis à Omager le 18 janvier 1941[3].

Les Allemands et les Russes gardèrent des unités de cavalerie tout au long de la Seconde Guerre mondiale, en particulier sur le front de l'Est.

C'est également sur ce front que la cavalerie italienne, qui combat aussi en Érythrée, en Somalie, en Éthiopie, en Grèce et en Yougoslavie, livra les dernières grandes charges de son histoire, notamment les 22 et à Ibuschenskij, pendant la bataille du Don[4].

L'armée britannique utilisa des chevaux au début de cette guerre. La dernière charge donnée par la cavalerie britannique le fut le , quand la Burma Frontier Force rencontra l'infanterie japonaise en Birmanie centrale[5].

En Extrême Orient, la seule unité de cavalerie de l'US Army, la 26e cavalerie, - composée de quelques Scouts philippins - défia les envahisseurs japonais à Luçon retenant deux régiments d'infanterie et deux régiments blindés pendant l'invasion des Philippines. Les cavaliers repoussèrent une unité de tanks dans Binalonan et permirent la retraite des armées alliées vers Bataan[6]. Mais c'est probablement durant la campagne d'Italie que la dernière charge de cavalerie de l'histoire eut lieu, lorsque les cavaliers de l'escadron de reconnaissance de la 10th Mountain Infantry Division, seule unité équestre de l'US Army en Europe chargent et sont décimés par les Allemands au sud du Pô, le [7].

Les chevaux comme soutiens logistiques[modifier | modifier le code]

Chevaux soviétiques en 1942.

Traditionnellement, les chevaux, ânes et mulets étaient employés pendant la guerre pour le transport des troupes, des paquetages, et des munitions et même si l'évolution de l'automobile avait bouleversé pas mal de choses, l'utilisation des équidés continua. L'armée allemande par exemple conserva l'utilisation des équidés parce que les usines de voitures furent réquisitionnées pour la production de tanks et d'avions. On estime l'utilisation d'environ 2,75 millions de chevaux par l'armée allemande sur l'ensemble du conflit, soit plus que pour la Première Guerre mondiale[8] ; elle entre en Union soviétique le avec 625 000 chevaux dans ses rangs[9]. L'Armée rouge compte pour sa part l'utilisation de 3,5 millions de chevaux[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Carver, Michael. (1984). Britain's Army in the 20th Century, p. 7, 154.
  2. Davies, Norman. (2005). God's Playground Volume II, p. 324–325.
  3. Histoires de Français Libres ordinaires « Dernière charge à Umbrega ».
  4. Philippe Naud, Caricat ! La cavalerie italienne sur le Don. Été 1942, revue Histoire de Guerre numéro 21, décembre 2001-janvier 2002
  5. Tucker, Spenser. (2004). Encyclopedia of World War II, p. 309.
  6. Urwin, Gregory. (1984). The United States Cavalry, p. 186.
  7. Philippe Naud, Caricat ! La cavalerie italienne sur le Don. Été 1942, revue Histoire de Guerre numéro 21, décembre 2001-janvier 2002 page 69
  8. a et b Keegan, John. A History of Warfare, p. 308.
  9. (en) Richard L. DiNardo, Mechanized Juggernaut or Military Anachronism? Horses and the German Army of World War II, New York, Greenwood Press, , p. 40.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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