Cher (rivière)

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Cher
Image illustrative de l’article Cher (rivière)
La rivière à Azay-sur-Cher, en 2012.
Image illustrative de l’article Cher (rivière)
Cours du Cher.
Loupe sur carte verte le Cher sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 365,14 km [1]
Bassin 13 920 km2
Bassin collecteur Loire
Débit moyen 95,9 m3/s (Tours)
Nombre de Strahler 6
Régime pluvial
Cours
Source MérinchalVoir et modifier les données sur Wikidata
· Localisation Mérinchal
· Altitude 714 m
· Coordonnées 45° 55′ 17″ N, 2° 28′ 25″ E
Confluence Loire
· Localisation Villandry
· Altitude 38 m
· Coordonnées 47° 20′ 35″ N, 0° 28′ 47″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Fouzon
Tardes
Arnon
· Rive droite Aumance
Yèvre
Sauldre
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions Auvergne-Rhône-Alpes
Centre-Val de Loire
Nouvelle-Aquitaine
Départements Allier
Cher
Creuse
Indre
Indre-et-Loire
Loir-et-Cher
Puy-de-Dôme
Principales localités Montluçon
Saint-Amand-Montrond
Vierzon
Tours

Sources : « Sandre », Géoportail et BanqueHYdro

Le Cher est un cours d'eau français, qui coule dans les départements de l'Allier, du Cher, de la Creuse, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, de Loir-et-Cher et du Puy-de-Dôme, en régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine.

C'est un affluent de la Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cours[modifier | modifier le code]

Site de la source à Mérinchal.

Le cours d'eau a une longueur de 365,14 km[1].

Il prend sa source dans le département de la Creuse, à 714 m d'altitude, sur le territoire de la commune de Mérinchal[2], puis s'écoule vers le nord puis l'ouest[1].

Son confluent avec la Loire, stable depuis 1778, est à 38 m d'altitude, près du lieu-dit « Bec du Cher » sur le territoire de la commune de Villandry dans le département d'Indre-et-Loire[3],[1]. Son ancien confluent se situe plus en aval, et son ancien lit est toujours visible ("Le vieux Cher"). Il se jetait dans la Loire auparavant au niveau de Rupuanne et de Bréhémont. La carte de Cassini montre qu'il se jetait en partie dans la Loire entre Tours et La Riche (trajet de l'actuel boulevard Tonnellé), le jardin botanique est sur l'ancien lit de ce bras de rivière appelé ruau Sainte-Anne.

Départements et communes traversés[modifier | modifier le code]

La rivière traverse cent dix sept communes situées dans les départements de la Creuse, du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du Cher, de l'Indre, de Loir-et-Cher et d'Indre-et-Loire[1],[Note 1].

Creuse (23)[modifier | modifier le code]

Puy-de-Dôme (63)[modifier | modifier le code]

Allier (03)[modifier | modifier le code]

Cher (18)[modifier | modifier le code]

Indre (36)[modifier | modifier le code]

Loir-et-Cher (41)[modifier | modifier le code]

Indre-et-Loire (37)[modifier | modifier le code]

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Les bassins hydrographiques sont découpés dans le référentiel national BD Carthage en éléments de plus en plus fins, emboîtés selon quatre niveaux : régions hydrographiques, secteurs, sous-secteurs et zones hydrographiques[4].

Le Cher traverse les quarante quatre[1] zones hydrographiques suivantes :

  • le Cher du Polier à la Meuzelle ;
  • la Tartasse du Bouron au Cher ;
  • le Cher de l'Aumance à la Marmande ;
  • le Cher de la Pree à la Sauldre ;
  • l'Arnon de l'Herbon au Cher & le Cher entre les bras de l'Arnon ;
  • le Cher de la Tartasse à la Tardes ;
  • la Loire du Cher au K6825102 ;
  • le Cher du rau Gauthier au Petit Cher ;
  • le Cher du rau de Mont au Polier ;
  • la Loire de la Bresme au Cher ;
  • le Cher de la Sauldre au Fouzon ;
  • le Cher du Boron à la Tartasse ;
  • l'Aumance du rau de Ingarands au Cher ;
  • la Pampeluze & ses affluents ;
  • le Cher de l'Arnon à la Pree ;
  • le Cher de la Loubiere au rau de l'Hyvernin ;
  • le Cher de la Meuzelle à la Queugne ;
  • la Loire de la Choisille à la Bresme ;
  • le Cher du Bavet au rau d'Aiguevives ;
  • le Cher du Modon à la Rennes ;
  • le Cher du Petit Cher à la Loire ;
  • l'Yevre du Barangeon au Cher ;
  • la Meuzelle & ses affluents ;
  • le Cher du Fouzon au Mondon ;
  • le Cher de la Margelle à l'Yevre ;
  • la Noisette & ses affluents ;
  • le Cher de sa source à la Noisette ;
  • le Cher de la Tardes au rau de Mont ;
  • le Trian & ses affluents ;
  • la Rennes & ses affluents ;
  • le Cher de la Noisette à la Pampeluze ;
  • le Cher de la Pampeluze au Boron ;
  • le Cher du rau d'Aiguevives au rau de l'Etang de Brosse ;
  • le Cher de l'Yevre à l'Arnon ;
  • la Marmande de la Sologne au Cher ;
  • le Cher de la Marmande à la Loubiere ;
  • la Queugne & ses affluents ;
  • la Tardes du Chat Cros au Cher ;
  • le Cher du rau de l'Etang de Brosse au rau Gauthier ;
  • le Cher du Trian à la Margelle ;
  • le Cher de la Queugne à l'Aumance ;
  • le Cher du rau de l'Hyvernin au Trian ;
  • la Pree & ses affluents ;
  • le Cher de la Rennes au Bavet.

Le bassin versant du Cher s'insère dans les zones hydrographiques « Le Cher du Polier à la Meuzelle, Le Cher de l'Aumance à la Marmande, Le Cher de la Pree à la Sauldre, Le Cher de la Tartasse à la Tardes, Le Cher du rau Gauthier au Petit Cher, Le Cher du rau de Mont au Polier, Le Cher de la Sauldre au Fouzon, Le Cher du Boron à la Tartasse, Le Cher de l'Arnon à la Pree, Le Cher de la Loubiere au rau de l'Hyvernin, Le Cher de la Meuzelle à la Queugne, Le Cher du Bavet au rau d'Aiguevives, Le Cher du Modon à la Rennes, Le Cher du Petit Cher à la Loire, Le Cher du Fouzon au Mondon, Le Cher de la Margelle à l'Yevre, Le Cher de sa source à la Noisette, Le Cher de la Tardes au rau de Mont, Le Cher de la Noisette à la Pampeluze, Le Cher de la Pampeluze au Boron, Le Cher du rau d'Aiguevives au rau de l'Etang de Brosse, Le Cher de l'Yevre à l'Arnon, Le Cher de la Marmande à la Loubiere, Le Cher du rau de l'Etang de Brosse au rau Gauthier, Le Cher du Trian à la Margelle, Le Cher de la Queugne à l'Aumance, Le Cher du rau de l'Hyvernin au Trian et Le Cher de la Rennes au Bavet », au sein du bassin DCE plus large « La Loire, les cours d'eau côtiers vendéens et bretons »[1].

Échelle du bassin[modifier | modifier le code]

En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique, au nombre de sept en France métropolitaine, échelle cohérente écologiquement et adaptée à une gestion des ressources en eau. Le Cher est sur le territoire du bassin Loire-Bretagne et l'organisme de gestion à l'échelle du bassin est l'agence de l'eau Loire-Bretagne[5].

Organismes gestionnaires[modifier | modifier le code]

Il existe deux organismes possédant la compétence GEMA(PI) sur le Cher :

  • Le Syndicat Mixte Interdépartemental du Bassin du Cher Sauvage est le gestionnaire du Cher de l'aval avec la confluence avec l'Arnon jusqu'à la commune de Saint-Aignan. Le siège se situe à Mennetou-sur-Cher.
  • Le Nouvel Espace du Cher est le gestionnaire du Cher canalisé de Saint-Aignan jusqu'à la confluence avec la Loire. Le siège se situe à Bléré.

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Cher possède cent soixante-dix-neuf[1] affluents.

Les affluents en rive gauche
Noms km Noms km Noms km Noms km Noms km
L'Arnon 151 Le Seigy 8 K6614020 4 Ruisseau de Malleret 3 K5027100 2
La Tardes 77 L'Aiguevives 8 Ruisseau de la Fontaine 4 Fossé la Gironde 3 K5214400 2
Le Trian 29 K5494500 8 K5495300 4 K6615300 3 K5485100 2
La Queugne 28 Le Senelles 8 K6714400 4 K6615500 3 K5044000 1
La Loubière 27 Le Créchat 8 4 K5484800 2 Ruisseau de Châtelard 1
La Magieure 27 Le Vaugerin 7 La Gasne 4 K5228150 2 Ruisseau de Francueil 1
Le Modon 26 L'Ange 7 Ruisseau de la Fontaine 3 K5004200 2 K5006700 1
Le Chadet 17 Les Ruesses Armères 7 Rivière l'Arnon 3 K6714300 2 Ruisseau des Fayes 1
Le Chézelles 17 Les Serpents 6 K5026000 3 La Fosse Triomphe 2 Ruisseau du Petit Vernet 1
La Prée 16 La Civière 6 K5405000 3 K5215300 2 K5215600 1
La Vernaele 12 Ruisseau de la Gitonnière 6 K6707100 3 Ruisseau de Mauge 2 K5026200 1
Le Pont Léonard 12 Ruisseau de l’Étang 5 Le Vinnière 3 K6714050 2 K5495800 1
La Noisette 11 Le Mont 5 K6709000 3 Le Chantemerle 2 K5059600 1
Le Villevandret 11 Ruisseau de Thoré 5 Ruisseau Les Renardières 3 K6615960 2 K6615450 1
La Vilaine 11 Ruisseau de Villiers 5 Les Fontaines 3 K6705100 2 K5464950 1
Le Pilette 10 K5495500 4 K6224200 3 K5024000 2 K5049800 1
Le Petit Cher 10 K6706900 4 K6614040 3 Ruisseau de la Puissée 2 K5464750 1
Le Traîne Feuilles 9 K6714100 4 K6615400 3 K5006400 2 K6194600 0
Les affluents en rive droite
Noms km Noms km Noms km Noms km Noms km
La Sauldre 184 L'Ours 7 Ruisseau de la Commanderie 4 K5009500 3 K5059700 1
L'Yèvre 80 Le Préau 7 K5006450 4 Ruisseau de Crozat 3 K5404300 1
L'Aumance 56 Le Mas 7 Le Chevrier 4 K6654300 3 K5228000 1
La Marmande 46 La Côte 7 K5455200 4 Ruisseau de Dointe 2 K6643950 1
Le Boron 22 Le Malorge 7 Ruisseau des Eaux Mortes 4 K6707200 2 K5043950 1
La Rennes 21 K5404500 6 Ruisseau de Nohant 4 K5405200 2 K5207000 1
La Tartasse 21 Le Varigny 6 Ruisseau des Aiguillons 4 K6204800 2 K5094600 1
Le Filet 20 Le Villarçon 6 K5255450 4 K5096500 2 K5259700 1
Le Lamaron 19 La Cosse 6 Le Saint Marti 3 Les Bachats 2 K6204450 1
La Pampeluze 18 Ruisseau de Mesvres 5 Ruisseau des Forges 3 La Fontenille 2 K6706190 1
Le Mousson 16 Les Côtes 5 K5227800 3 K5008000 2 K5228100 1
Le Bavet 11 K5214800 5 Le Gournay 3 K6204400 2 K5204200 1
Le Thizon 10 La Plante de Fragne 5 Ruisseau des Fosses Brunes 3 K6644350 2 K5254900 1
Le Meaulne 10 Ruisseau Bignon 5 K6614060 3 K5215200 2 K6716000 1
L'Hyvernin 10 Les Chaumes 5 K5257000 3 K5214200 2 K5255500 1
Le Polier 9 K5494700 5 K6224000 3 Rivière l'Yèvre 2 K5004000 1
La Margelle 8 Le Douriau 5 Ruisseau de Morue 3 K5485200 1 K6654200 0
Ruisseau Gauthier 7 Ruisseau de la Charvière 4 K6705300 3 Ruisseau de la Jale 1

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Son rang de Strahler est de six.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Stations de mesures[modifier | modifier le code]

Chambonchard

Établie à 319 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Chambonchard (Creuse), au lieu-dit « la Caborne ». Elle fut mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 517 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[6].

Barrage de Rochebut

Établie à 294 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Teillet-Argenty (Allier), au barrage de Rochebut. Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 0 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[7].

Teillet-Argenty

Établie à 267 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Teillet-Argenty (Allier), au barrage de Rochebut. Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 1 600 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[8].

Montluçon

Établie à 198 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Montluçon (Allier). Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 1 808 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[9].

Saint-Amand-Montrond

Établie à 155 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Saint-Amand-Montrond (Cher). Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 3 492 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[10].

Châteauneuf-sur-Cher

Établie à 133 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Elle est mise en service le à 16 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station sans signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 4 161 km2. Cette station mesure les hauteurs du cours d'eau uniquement[11].

Saint-Florent-sur-Cher

Établie à 118 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Saint-Florent-sur-Cher (Cher). Elle est mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station sans signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 4 318 km2. Cette station mesure les hauteurs du cours d'eau uniquement[12].

Vierzon

Établie à 96 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Vierzon (Cher). Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 4 550 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[13].

Mennetou-sur-Cher

Établie à 86 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher). Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station sans signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 9 070 km2. Cette station mesure les hauteurs du cours d'eau uniquement[14].

Selles-sur-Cher - Pont centre-ville échelle SAC

Établie à 75 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), au niveau du pont du centre-ville. Elle est mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station sans signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 9 265 km2. Cette station mesure les hauteurs du cours d'eau uniquement[15].

Selles-sur-Cher - Pont D956A

Établie à 75 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), au niveau du pont de la route départementale 956A. Elle est mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 9 264 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[16].

Châtillon-sur-Cher

Établie à 74 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Châtillon-sur-Cher (Loir-et-Cher). Elle est mise en service le à 12 h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 11 540 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[17].

Montrichard

Établie à 57 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Montrichard (Loir-et-Cher). Elle est mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[18].

Tours

Établie à 47 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Tours (Indre-et-Loire), au niveau du pont Saint Sauveur. Elle est mise en service le à h. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 13 615 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[19].

Le débit du Cher est observé durant une période de 43 ans (1966-2008).

Le module de la rivière à Tours est de 95,6 m3/s.

Le Cher présente des fluctuations saisonnières importantes et nettement supérieures à celles de la Loire (en amont de Tours[20]) qu'il ne contribue donc pas à régulariser, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau de 112 à 196 m3/s, de décembre à mai inclus (avec un maximum de janvier à mars, surtout en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre inclus, avec un minimum mensuel moyen de 27,8 m3/s au mois d'août.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : K6710910 - Le Cher à Tours pour un bassin versant de 13 920 km2
(1966-2008)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

En période d'étiage, le VCN3 peut chuter jusqu'à 4,3 m3/s (43 m3/s pour la Loire), en cas de période quinquennale sèche.

Crues[modifier | modifier le code]

Le QIX de temps de retour 2 ans vaut 510 m3/s, le QIX 5 en vaut 740 m3/s, celui du QIX 10 est de 880 m3/s, tandis que le QIX 20 vaut 1 000 m3/s et au QIX 50, il se monte à 1 200 m3/s.

Cependant, le débit instantané maximal enregistré pendant cette période de 42 ans a été de 1 000 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 935 m3/s le . Ces crues se définissent comme vicennales (période de retour de 20 ans) et sont donc relativement habituelles pour la rivière.

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

Le Cher est une rivière moyennement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 223 millimètres annuellement, ce qui est nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, ainsi qu'à celle du bassin de la Loire (244 millimètres à Montjean-sur-Loire[21]). Le débit spécifique (ou Qsp) est de 7,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

État des masses d'eau et objectifs[modifier | modifier le code]

Pour les cours d’eau, la délimitation des masses d’eau est basée principalement sur la taille du cours d’eau et la notion d’hydro-écorégion. Ces masses d’eau servent ainsi d’unité d’évaluation de l’état des eaux dans le cadre de la directive européenne[22].

Le Cher fait partie des masses d'eaux codifiée : FRGR0146, FRGR0147, FRGR0148, FRGR0149, FRGR0150a, FRGR0150b et FRGR0150c et dénommée « Le Cher et ses affluents depuis la source jusqu'au complexe de Rochebut, Le Cher depuis le complexe de Rochebut jusqu'à Montluçon, Le Cher depuis Montluçon jusqu'à la confluence avec l'Aumance, Le Cher depuis la confluence de l'Aumance jusqu'à Vierzon, Le Cher depuis Vierzon jusqu'à Chabris, Le Cher depuis Chabris jusqu'à Noyers-sur-Cher et Le Cher depuis Noyers-sur-Cher jusqu'à la confluence avec la Loire »[Note 3].

Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne est un document de planification dans le domaine de l’eau. Il définit, pour une période de six ans, les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne. L'état des lieux 2013 définis dans la SDAGE 2016 – 2021 et les objectifs à atteindre pour cette masse d'eau sont les suivants[23],[24],[25] :

Code et libélé
Code masse d'eau Libellé masse d'eau
FRGR0146 Le Cher et ses affluents depuis la source jusqu'au complexe de Rochebut
FRGR0147 Le Cher depuis le complexe de Rochebut jusqu'à Montluçon
FRGR0148 Le Cher depuis Montluçon jusqu'à la confluence avec l'Aumance
FRGR0149 Le Cher depuis la confluence de l'Aumance jusqu'à Vierzon
FRGR0150a Le Cher depuis Vierzon jusqu'à Chabris
FRGR0150b Le Cher depuis Chabris jusqu'à Noyers-sur-Cher
FRGR0150c Le Cher depuis Noyers-sur-Cher jusqu'à la confluence avec la Loire
État écologique 2013 des cours d'eau
Écologique Biologique Physico-chimie générale Polluants spécifiques
FRGR0146 Moyen Moyen Bon état X
FRGR0147 Bon état Mauvais Bon état X
FRGR0148 Médiocre Médiocre Bon état Bon état
FRGR0149 Moyen Moyen Moyen Bon état
FRGR0150a Bon état Bon état Bon état Bon état
FRGR0150b Moyen Moyen Bon état Bon état
FRGR0150c Bon état Bon état Bon état Bon état
Objectifs 2021
Écologique Chimique Global
FRGR0146 Bon état Bon état Bon état
FRGR0147 Bon état Bon état Bon état
FRGR0148 Bon état Bon état Bon état
FRGR0149 Bon état Bon état Bon état
FRGR0150a Bon état Bon état Bon état
FRGR0150b Bon état Bon état Bon état
FRGR0150c Bon état Bon état Bon état

Modification de son cours à Tours[modifier | modifier le code]

Le Cher a été canalisé au droit de Tours au cours des années 1960, dans le cadre d'un grand projet urbain visant d'une part à rendre constructibles ses rives et d'autre part à protéger la ville d'inondations qui l'avaient dévastée par le passé comme en 1856[26]. Ces travaux, lancés avec le soutien actif de Jean Royer, alors maire de la ville, ont été un temps le plus grand chantier urbain d'Europe : le cours de la rivière a été détourné, parfois à une distance de 500 mètres du cours initial, sur près de cinq kilomètres. Dans le même temps, une ZUP, le quartier des Rives du Cher, était construite sur la rive nord du nouveau Cher. Une île artificielle a également été créée entre deux bras de la rivière pour accueillir des équipements sportifs. À Saint-Avertin, le lit de l'ancien Cher a été ceinturé et transformé en plan d'eau, le nouveau Cher passant 400 mètres plus au nord. Deux lacs artificiels de grande taille ont dans le même temps été creusés, tandis que de petits barrages étaient construits plus en amont. Plusieurs ouvrages d'art durent être agrandis, notamment sur la ligne de chemin de fer de Paris à Bordeaux. Un pont ferroviaire, le pont de Vendée, dut être détruit et non remplacé, faute d'avoir été allongé. Les travaux de l'autoroute A10 se déroulèrent dans le même temps, les ouvrages de l'autoroute étant calibrés pour passer au-dessus de la nouvelle rivière. Le projet initial de 1965 prévoyait une rectification du Cher sur huit kilomètres, jusqu'à La Riche, avec la création d'une seconde grande île. Il fut cependant abandonné.

Hydronymie[modifier | modifier le code]

Au haut Moyen Âge, le Cher est appelé Caris par Grégoire de Tours, Cares par Venance Fortunat, tous deux au VIe siècle. Il est admis que ce nom est forgé sur la racine préceltique kar signifiant pierre.

Son nom est Char en langue occitane et dans les parlers du Croissant, langues parlées dans sa haute vallée (Combrailles)[27].

Histoire[modifier | modifier le code]

La vallée du Cher a été formée à partir du Pléistocène inférieur, soit entre 2,5 millions et 780 000 ans avant notre ère[28].

Le Cher fut une frontière : de 1940 à 1943, la ligne de démarcation, séparant la zone libre au sud de la zone occupée au nord, suivait cette rivière sur environ 120 kilomètres. La galerie du château de Chenonceau a ainsi permis des passages clandestins vers la zone sud.

La rivière a donné son nom aux vingt-deux communes d'Athée-sur-Cher, Azay-sur-Cher, Châteauneuf-sur-Cher, Châtillon-sur-Cher, Châtres-sur-Cher, Crézançay-sur-Cher, Faverolles-sur-Cher, Langon-sur-Cher, Mareuil-sur-Cher, Mennetou-sur-Cher, Méry-sur-Cher, Monthou-sur-Cher, Montrichard Val de Cher, Noyers-sur-Cher, Saint-Florent-sur-Cher, Saint-Georges-sur-Cher, Saint-Julien-sur-Cher, Saint-Romain-sur-Cher, Saint-Aignan-sur-Cher, Selles-sur-Cher, Villefranche-sur-Cher, Villeneuve-sur-Cher.

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Activités économiques[modifier | modifier le code]

Barrage de Rochebut[modifier | modifier le code]

Le barrage de Rochebut est situé dans la commune de Mazirat dans le département de l'Allier, à 12 km en amont de Montluçon, a été construit de 1906 à 1909.

Barrage de Nitray[modifier | modifier le code]

C'est un barrage à aiguilles construit en Indre-et-Loire en 1841 afin de rendre le Cher navigable.

Autres[modifier | modifier le code]

Milieu naturel[modifier | modifier le code]

Le Cher de l'aval du barrage de Prat jusqu'à la confluence avec la Loire et de la source jusqu'à la retenue de Rochebut sont classés dans la liste 1[Note 4] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[29].

Le cours d'eau est de première catégorie[30] dans les départements de l'Allier (sauf en amont du pont de Ceylat (RD 50, communes de Teillet et de Mazirat) et depuis le barrage de la retenue de Rochebut jusqu'au moulin de Lavault-Sainte-Anne), de la Creuse (sauf de la retenue d'eau du barrage de Rochebut, en aval du pont de Ceylat (CD 20) commune d'Evaux) et du Puy-de-Dôme. Il est de deuxième catégorie[30] sur le reste de son parcours.

Réserve biologique[modifier | modifier le code]

Un cours d’eau est considéré comme réserve biologique lorsqu'il comprend une ou plusieurs zones de reproduction ou d’habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée et l’ichtyofaune, et permet leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant[31]. Les réservoirs biologiques, nécessaires au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau, correspondent donc[32] :

  • à un tronçon de cours d’eau ou annexe hydraulique qui va jouer le rôle de pépinière, de « fournisseur » d’espèces susceptibles de coloniser une zone naturellement ou artificiellement appauvrie (réensemencement du milieu) ;
  • à des aires où les espèces peuvent accéder à l’ensemble des habitats naturels nécessaires à l’accomplissement des principales phases de leur cycle biologique (reproduction, abri-repos, croissance, alimentation).

Dans le cadre des travaux préparatoires à l'élaboration de ce classement au sein du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, Le Cher et ses affluents depuis la source jusqu'au complexe de Rochebut, sont répertoriés comme réserve biologique, sous l'identifiant RESBIO_292. Les espèces présentes sont : la mulette perlière et la truite fario[33].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les départements sont classés par ordre de la source du cours d'eau au confluent, les communes quant à elles sont classées par ordre alphabétiques.
  2. a b c d e f g et h Station « Vigicrues » - Territoire Loire-Cher-Indre.
  3. Issu de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du , le découpage en masses d’eau permet d'utiliser un référentiel élémentaire unique employé par tous les pays membres de l'Union européenne. Une masse d'eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu'un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d’eaux côtières.
  4. Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Cher (K---0090) » (consulté le ).
  2. « Le Cher à Mérinchal » sur Géoportail (consulté le 4 mai 2020).
  3. « Le Cher à Villandry » sur Géoportail (consulté le 4 mai 2020).
  4. « Référentiel Sandre - définition zone hydrographique », sur le site du Sandre (consulté le ).
  5. « Agence de l'eau Loire-Bretagne », sur le site de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne (consulté le ).
  6. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Chambonchard (K5090900) » (consulté le ).
  7. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher au barrage de Rochebut (K5200900) » (consulté le ).
  8. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Teillet-Argenty (K5200910) » (consulté le ).
  9. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Montluçon (K5220900) » (consulté le ).
  10. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Saint-Amand-Montrond (K5400920) » (consulté le ).
  11. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Châteauneuf-sur-Cher (K5480910) » (consulté le ).
  12. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Saint-Florent-sur-Cher (K5480920) » (consulté le ).
  13. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Vierzon (K5490900) » (consulté le ).
  14. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Mennetou-sur-Cher (K5480920) » (consulté le ).
  15. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Selles-sur-Cher [Pont centre-ville échelle SAC] (K6220920) » (consulté le ).
  16. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Selles-sur-Cher [Pont D956A] (K6220930) » (consulté le ).
  17. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Châtillon-sur-Cher (K6500910) » (consulté le ).
  18. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Montrichard (K6640900) » (consulté le ).
  19. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Cher à Tours (K6710910) » (consulté le ).
  20. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Loire à Blois (K4470010) » (consulté le ).
  21. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Loire à Montjean-sur-Loire (M5300010) » (consulté le )
  22. « La Directive-cadre européenne sur l'eau » [PDF], sur le site de la Commission européenne (consulté le ).
  23. « État 2013 publié en 2015 des masses d’eau du bassin Loire-Bretagne établi en application de la Directive Cadre sur l’Eau : Synthèse » [PDF], sur le site de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne (consulté le ).
  24. « État 2013 publié en 2015 des masses d’eau du bassin Loire-Bretagne établi en application de la Directive Cadre sur l’Eau : Rapport complet » [PDF], sur le site de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne (consulté le ).
  25. « Etat 2013 des cours d'eau : Tableaux », sur le site de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne (consulté le ).
  26. Helga-Jane Scarwell, Guillaume Schmitt et Pierre-Gil Salvador, Urbanisme et inondation : outils de réconciliation et de valorisation : Les quartiers des Rives du Cher à Tours, Septentrion, , 368 p. (ISBN 978-2-7574-0653-3, lire en ligne).
  27. (fr + oc) Paul-Louis Grenier, Chansó de Combralha : La Chanson de Combraille : poèmes en langue d'oc avec traduction française en regard, Paris / Toulouse, éditions Occitania, (lire en ligne), p. 17 - L'Ermita
  28. Despriée J, Voinchet P, Tissou H, Gageonnet R, Toyer G et Courcimault G, La Sologne et son passée : Nouvelles données géochronologiques et paléoclimatiques pour les industries préhistoriques à bifaces associées aux formations fluviatiles fossiles (+13 / +22 m rel.) de la vallée du Cher en bordure de la Sologne, , p. 36:3-30.
  29. Arrêté du 10 juillet 2012, portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne.
  30. a et b Décret n°58-873 du 16 septembre 1958, déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories.
  31. Code de l'environnement - Article R214-108.
  32. Ministère de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie, « Plan d'actions pour la restauration de la continuité écologique des cours d'eau (Parce) » [PDF], sur le site de Vie publique, (consulté le ).
  33. « Liste des réserves biologiques dans le bassin Loire-Bretagne », sur le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire (consulté le ).