Chartreuse de Meyriat

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Chartreuse de Meyriat
La Chartreuse de Meyriat au XVIIIe siècle.
La Chartreuse de Meyriat au XVIIIe siècle.
Présentation
Culte catholique
Type Rite cartusien
Rattachement Ordre des Chartreux
Début de la construction XIIe siècle
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Ville Vieu-d'Izenave
Coordonnées 46° 05′ 29″ nord, 5° 36′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Chartreuse de Meyriat
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chartreuse de Meyriat

La chartreuse de Meyriat (en latin Cartusia Maiorevi) est un ancien monastère de l'ordre des chartreux. Elle est située dans la commune de Vieu-d'Izenave du département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il n'en subsiste aujourd'hui que des ruines.

Localisation[modifier | modifier le code]

La chartreuse a été installé dans la vallée de Meyriat.

Elle relève de la province cartusienne de Bourgogne et appartenait au diocèse de Lyon[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La chartreuse est fondée en 1116[1], probablement sur des terres données par Ponce de Balmey[1],[2], chanoine et dignitaire de l'Église métropolitaine de Lyon et futur évêque de Belley. Les deux frères de Ponce, Garnier de Balmey et Guillaume de Balmey, confirment et garantissent la concession. Un premier établissement est érigé sous le vocable de saint Étienne puis un second sous le vocable de sainte Marie. Il est géré par plus de cinquante-six prieurs religieux et savants, disciples de saint Bruno. L'auteur mystique Hugues de Balma en fut prieur au XIIIe siècle.

La chartreuse est protégée par tous les archevêques de Lyon, mais aussi par ceux de Genève, Belley, Ambronay et Cluny. Elle obtient aussi des privilèges venant des seigneurs locaux dont les plus fameux sont ceux de Coligny, Thoire et Villars. Elle reçoit même des privilèges venant des comtes de Savoie.

Vers la fin du XIIe siècle, peut-être avant, des moines de Meyriat, envoyés par le prieur Guigue, sont à l'origine de la fondation de la chartreuse d'Aillon, dans le massif des Bauges[3].

Le domaine de la chartreuse s'étendait essentiellement sur la combe du val et Brénod avec quelques antennes en direction de Maillat et du vignoble du Cerdon. L'élément le plus important était les sapinières de la forêt de Meyriat.

La chartreuse prospère jusqu’à la Révolution française qui interdit les congrégations religieuses en 1791. Elle fut abandonnée en 1791. L'ensemble est vendu en 1796[1]. Elle est détruite et pillée. Ah début des années 1980, il ne subsiste que l'hôtellerie, ainsi qu'une partie du mur d'enceinte[1].

Description de la chartreuse et ses possessions[modifier | modifier le code]

L'église est de forme rectangulaire[1].

Le cloître est de type cloître-couloir[1].

Liste des prieurs de Meyriat[modifier | modifier le code]

La chartreuse est soumise à l'autorité d'un prieur.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Aniel 1983, p. 82.
  2. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 135.
  3. Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs ecclésiastiques (IIe volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 618 p. (lire en ligne), p. 132.
  4. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 231-232.
  5. Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs ecclésiastiques (IIe volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 618 p. (lire en ligne), p. 231-252.
  6. Abbé Jean Falconnet, La chartreuse du Reposoir au diocèse d'Annecy, Montreuil-sur-Mer, Impr. de Notre-Dame des Prés, , 682 p. (lire en ligne), p. 585.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Aniel, Les maisons de chartreux : des origines à la chartreuse de Pavie, vol. 16, Librairie Droz, coll. « Bibliothèque de la Société française d'archéologie, Société française d'archéologie », , 167 p. (ISBN 978-2-600-04617-6, lire en ligne), notamment p.82.
  • Henri Buathier, Histoire des communes de l'Ain : Le Haut-Bugey, Le Valromey, Le pays de Gex, vol. 4, Horvath, , 519 p. (ISBN 978-2-7171-0315-1), p. 302.
  • Jacques Dubois, « Le domaine de la chartreuse de Meyriat », Le Moyen Âge, vol. 74, no 34,‎ , p. 459-493.
  • « Le domaine de la Chartreuse de Meyriat », dans Jacques Dubois, Histoire monastique en France au XIIe siècle. Les institutions monastiques et leur évolution, Londres, 1982, X:459-493.
  • Léon Joly, La Chartreuse de Meyriat, aperçu historique à propos du VIIIe centenaire de sa fondation, 1116-1792, Belley, impr. de L. Chaduc, , 23 p..
  • Maisons de l'Ordre des chartreux. Vues et notices, tome I, Montreuil-sur-Mer, 1913-1919, pp. 171-173.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]