Charles de Tryon

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Charles de Tryon
Charles de Tryon
Portrait

Naissance
Château de Salles, Chassenon
Décès (à 78 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Origine Français
Allégeance Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (1788-1789)
Armée des émigrés (1792-1801)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1814-1830)
Grade Maréchal de camp
Conflits Guerres de la Révolution française
Expédition d'Espagne
Faits d'armes Expédition de l'île d'Yeu
Distinctions Ordre de Saint-Louis
Famille Famille de Tryon

Charles, comte de Tryon, né le au château de Salles, à Chassenon, et mort le à Paris est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Portrait présumé de Charles de Tryon, huile sur toile, attribué à Paulin Guérin, XIXe siècle.

Issu d’une famille noble d’extraction chevaleresque, Charles de Tryon est né en 1773 au château de Salles, commune de Chassenon en Charente. Il est le fils de Joseph de Tryon et de Françoise de Brettes famille de Brettes.

En 1785, il est présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à l'âge de 12 ans[1] et incorpore le service des pages du grand maître. Il est au service de la marine de l’Ordre en 1788[1]. Il ne prononcera pas ses vœux car, avant sa majorité, il rejoint l’armée des émigrés, en 1791, dans les chevau-légers de la garde du roi et fait la campagne de 1792[1].

En 1795, il prend part à l'expédition de l'île d'Yeu. Il passe ensuite en Vendée où il est chargé de mission des chefs royalistes près de Charles de Bourbon et du britannique Windham[1].

Après la défaite des généraux Charette et Stofflet, il se réfugie en Espagne[1].

Nommé lieutenant-colonel et chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1797, il rentre en France en 1801 avec la loi d’amnistie. Il est alors confirmé dans son grade de lieutenant-colonel par brevet du et est employé à l’état-major de la première division militaire[1].

Il participe à l’expédition d’Espagne comme chef-d’état-major du général Bourke (1823) et le seconde dans ses négociations avec le général Morillo. Dans une proposition d'avancement, le général Bourke dit de lui avoir « beaucoup contribué par sa connaissance de la langue espagnole et son esprit conciliant à cette importante opération »[2],[3]. Il est ensuite promu maréchal de camp le [2].

Le comte Charles de Tryon est mort à son domicile parisien dans le 10e arrondissement ancien le .

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse Françoise Cornélie de Courcy, fille du comte Mathieu de Courcy et de Philiberthe Geffrard de la Motte (fille du Comte de Sanois). Ils eurent quatre enfants, dont Raoul (1809-1875), colonel d'infanterie, commandeur de la Légion d'honneur en 1859, qui commanda le 41e de Ligne de 1859 à 1869 et Alix qui épousera le comte Auguste de Maillard.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, t. 10e, Paris, chez l’auteur, (lire en ligne), p. 408-409
  2. a et b André Lebourleux, La croisade des cent mille fils de Saint Louis : l’expédition française en Espagne de 1823, Coulommiers, Dualpha, coll. « Vérités pour l’histoire », , 380 p. (ISBN 978-2-35374-004-8, présentation en ligne), « Tryon », p. 335

    « Tryon : 1er corps d’armée, chef d’État-major, 2e division ; proposé fin 1823 pour maréchal de camp avec l’appréciation suivante : « Mr de Tryon m’a parfaitement secondé dans mes négociations avec le général Morillo et a beaucoup contribué par sa connaissance de la langue espagnole et son esprit conciliant à la réussite de cette importante opération » ; sera promu le . »

  3. Jean Maximilien Lamarque et François Nicolas Fririon, Le Spectateur militaire : recueil de science, d’art et d’histoire militaires, t. 9e, Paris, Bureau de Spectateur militaire, (lire en ligne), p. 156

Bibliographie[modifier | modifier le code]