Charles de Blois

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Charles de Blois
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Charles de Blois, reproduction d'un ancien vitrail d'Angers.

Titre

Prétendant au duché de Bretagne


(23 ans, 4 mois et 30 jours)

Prédécesseur Jean III
Successeur Jean IV
Biographie
Titulature Duc baillistre de Bretagne
Dynastie Maison de Blois-Chatillon
Maison de Châtillon
Naissance
Blois (France)
Décès
Auray (Bretagne)
Père Guy Ier de Châtillon
Mère Marguerite de Valois
Conjoint Jeanne de Penthièvre
Enfants Jean Ier de Châtillon
Gui de Blois
Henri de Blois
Marie de Blois
Marguerite de Blois

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Charles de Blois
Image illustrative de l’article Charles de Blois
Bienheureux
Naissance 1319
Blois
Décès   (45 ans)
Auray
Béatification 1904
par Pie X
Fête 29 septembre

Charles de Blois, aussi appelé Blois ou bienheureux Charles de Blois est né en 1319 à Blois et mort le à Auray. Fils de Guy Ier de Châtillon, comte de Blois, et de Marguerite de Valois, sœur de Philippe de Valois, il fut baron de Mayenne, seigneur de Guise et, par mariage, comte baillistre de Penthièvre et duc baillistre de Bretagne. Il a été béatifié.

Biographie

À Paris le , Charles de Blois épouse Jeanne de Penthièvre dite la Boiteuse (ne pas confondre avec Jeanne de France, fille de Louis XI, également appelée Jeanne la boiteuse), fille de Guy de Bretagne-Penthièvre, nièce du duc Jean III de Bretagne et petite-fille d'Arthur II de Bretagne. Les conditions du mariage prévoient que Charles de Blois prendra le nom et les armes de Bretagne et qu'il succèdera au duc Jean III, qui n'avait pas d'enfants.

Guerre de Succession de Bretagne

Charles de Blois baron de Mayenne et l'étendard breton, Peintures murales de la chapelle saint Léonard à Mayenne
Charles de Blois fait prisonnier au cours de la bataille de la Roche-Derrien.

Le duc Jean III n'ayant pas voulu clarifier sa succession de son vivant, sa mort en 1341 déclenche entre les compétiteurs une guerre sanglante qui dure vingt-trois ans : la guerre de Succession de Bretagne. Par l'arrêt de Conflans, le roi Philippe VI reconnaît son neveu Charles de Blois duc baillistre de Bretagne et reçoit son hommage. La plupart des seigneurs et des barons lui prêtent foi et hommage, comme à l'héritier présomptif de leur souverain, mais Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III, prétend aussi hériter de son duché. En octobre 1341, Charles de Blois marche à la suite de Jean, duc de Normandie et héritier présomptif de la couronne de France, pour soutenir ses prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort.

Le 1er mai 1344, il prend Quimper[1]. La ville est ensuite pillée par ses soldats. Le , il est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de La Roche-Derrien. Alors qu'il est enfermé dans la tour de Londres, Jeanne de Penthièvre continue la guerre contre Jeanne de Flandre, l'épouse du comte de Montfort. Il est libéré le , après neuf ans de captivité dont la majeure partie en Angleterre, après s'être engagé à verser une rançon de 700 000 florins d'or, rançon en partie payée avant que sa mort au combat n'y mette terme.

Pendant cette longue lutte, dans laquelle le roi de France soutient Blois, tandis que l'Angleterre appuie son rival, on voit briller plusieurs guerriers célèbres comme Bonabes IV de Rougé, Gautier de Mauni, Jean III de Beaumanoir, Olivier V de Clisson, Bertrand Du Guesclin, Guillaume Boitel et John Chandos.

Charles de Blois meurt le lors de la bataille d'Auray contre Jean IV de Bretagne.

Postérité

Grégoire XI, par la bulle du , demande à ses commissaires de passer outre certains vices de forme que comportait l’enquête afin de pouvoir procéder à la canonisation[2], mais le 13 septembre suivant le pape quitte Avignon pour la Ville Éternelle et la procédure tombe dans l’oubli. Charles de Blois est béatifié[3] en 1904 par le pape Pie X, du fait de sa piété sans faille et ses neuf années d'emprisonnement à Londres.

Roland de Coatgoureden[4], qui fut sénéchal de Charles de Blois, décédé après 1374, s'est fait représenté agenouillé devant son maître dans l'attitude d'un dévôt priant un saint, sur son tombeau qui se trouve dans l'église Notre-Dame de Guingamp[5].

Selon la tradition, le bienheureux Charles de Blois aurait ressuscité 29 personnes, dont une fillette d'un an, noyée à Plestin et protégé de nombreuses personnes des flammes, des éboulements et des loups[6].

Descendance

Son épouse Jeanne de Penthièvre lui donne cinq enfants :

Voir aussi

Bibliographie

  • Monuments du procès de canonisation du bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne, 1320-1364, Saint-Brieuc, imprimerie de René Prud'homme, , xxiv + 901 (présentation en ligne).
  • Noël Maurice-Denis Boulet, « La canonisation de Charles de Blois (1376) », dans Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 28, no 114, 1942, p. 35-51, [lire en ligne].
  • Laurent Héry, « Le culte de Charles de Blois : résistances et réticences », dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 103, no 103-2, 1996, p. 39-56, [lire en ligne].
  • Gildas Salaün, Production et circulation des monnaies de Charles de Blois (1341-1364), Nantes, Université de Nantes, , 113 p.
    Mémoire de maîtrise, sous la direction de Jean-Luc Sarrazin.
  • Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les Ducs de Bretagne, COOP Breizh Spézet, 2000, (ISBN 284346 0778), chapitre VI « Charles de Blois - les Succès » p. 209-233 & chapitre VII « Charles de Blois - les Revers » p. 235-266.
  • Jean-Christophe Cassard, « Les coulisses de la sainteté ? Charles de Blois vu par son entourage », dans Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, no 116-1, 2009, p. 183-195, [lire en ligne] sur le site HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société).

Liens externes

Références

  1. On lui impute un massacre à Quimper en 1344. Pierre le Baud et Histoire des Rois et des Ducs de Bretagne par de Roujoux.
  2. Noël Maurice-Denis Boulet, « La canonisation de Charles de Blois (1376) », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 28,‎ , p. 217–224 (DOI 10.3406/rhef.1942.2943, lire en ligne, consulté le ).
  3. La demande de canonisation fut un échec (1376). C'était pour une grande part une action à motifs politiques, Auray 1364, Laurence Moal, PUR. Certains historiens considéraient Blois comme un bigot, Henry Martin par exemple.
  4. http://www.infobretagne.com/famille-coatgoureden.htm
  5. http://www.infobretagne.com/guingamp-basilique-notredame.htm
  6. Edmond Rébillé et Albert Pennec, "Quand les Saints guérissent", éditions Le Télégramme, 2002, (ISBN 2-914552-78-5)