Charles Vander Straeten

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Charles Vander Straeten
Image illustrative de l'article Charles Vander Straeten
Écuries royales de Bruxelles
Présentation
Naissance
Décès
Nationalité belge
Mouvement Architecture néo-classique

Charles Vander Straeten (1771-1834) est un architecte néo-classique belge qui fut actif durant le règne de Guillaume Ier des Pays-Bas.

Biographie

Charles Vander Straeten est né à Bruxelles le . Il est le fils de François Vander Straeten et de Catherine de Hertogh[1], conjoints mariés à Bruxelles en 1764[2].

Il était apparenté[3] à l'architecte Jean-Frédéric Van der Rit.

En 1820, il est membre, avec Tilman-François Suys, Jean-Baptiste Vifquain et Gautier, de la commission pour la restauration de l'Hôtel de ville de Bruxelles[4].

Le lion de Waterloo

La Butte du Lion à Waterloo, par l'architecte Charles Van der Straeten.
Le Lion belgique qui surmonte la Butte du Lion.
Orangerie du jardin botanique de Louvain.

Son œuvre la plus connue est la Butte du Lion, tertre commémoratif ou, pour employer le mot que Vander Straeten avait donné lui-même à son projet[5], tumulus[6], comme on disait à l'époque[7], de la bataille de Waterloo.

Le roi Guillaume Ier ayant mis au concours un projet de monument commémoratif de la bataille de Waterloo[8], Vifquain déposa deux projets de pyramide qui ne furent pas acceptés. L'architecte Charles Vander Straeten, consulté en tant qu'expert par le gouvernement en fit une critique acerbe dans un rapport qui fut approuvé et que rien donc ne permet de considérer comme non objectif.

Vifquain présenta un nouveau projet d'obélisque supporté par des colonnes. Vander Straeten entra alors dans le jeu et remit le dessin d'un tumulus conique surmonté d'un lion. Mais ces deux projets furent désapprouvés par le ministère. Finalement le roi trancha et, sous l'influence de la reine, choisit la butte que nous connaissons toujours et qui est mondialement connue.

Son œuvre

Le portail du jardin botanique de Louvain.
L'orangerie du jardin botanique de Louvain.

Bibliographie

  • A. Rousseau, mise à jour du Guide illustré de Bruxelles par G. Des Marez, Bruxelles, 1979, pp. 113, 242, 272, 275, 282, 287, 299, 320.

Notes et références

  1. Son acte de baptême extrait des registres de la paroisse Sainte-Catherine conservé aux Archives générales du Royaume précise qu'il a été baptisé le 11 juin 1771 et qu'il est né la veille à onze heures du soir, fils de Francisci Vanderstraeten et de Catharina de Hertogh; son parrain est Carolus Dole, sa marraine est Elisabeth Vanderveken
  2. Leur acte de mariage extrait des registres de la paroisse Saint-Nicolas conservé aux Archives générales du Royaume précise qu'ils ont été unis le 1er décembre 1764, avec pour témoins Jaspar de Hertogh et Antoine de Hertogh
  3. Jos Laporte, Les architectes de l'église Saint-Josse, dans: L'église Saint-Josse et son histoire, Saint-Josse-ten-Noode, 1991, p. 20. Cet auteur ne précise toutefois pas quel était ce lien de parenté.
  4. Académie de Bruxelles. Deux siècles d'architecture, Bruxelles, AAM, 1989, p. 182.
  5. André Lederer, « Vifquain », dans : Biographie nationale de Belgique, tome 43, Bruxelles, 1983, col. 706: "De son côté, le 1er décembre 1819, Vander Straeten remit le dessin d'un tumulus conique, surmonté d'un lion. Le ministre rédigea un rapport objectif sur les deux projets, faisant remarquer que le cône, tout autant que la pyramide, convenait davantage pour un monument funéraire. Le 19 janvier 1820, sous l'influence de la reine Frédérique-Louise, le roi retint le projet de Vander Straeten."
  6. À l'époque de la construction du tertre de Waterloo on employait le mot tumulus, on ignorait comme maintenant que les tumulus étaient des tombeaux et en le construisant on voulait évoquer les tumuli des tribus de la Gaule belgique, dont César a dit qu'elles étaient les plus braves. Lire : Le drame de Waterloo, Paris, 1868 : "Parmi ces ondulations s'élevait un tumulus gaulois, encore aujourd'hui debout. Un tumulus semblable, que l'on voit sur des cartes du XVIIIe siècle, existait au centre de l'armée prussienne. On sait que ces pyramides de terre étaient élevées, chez les anciens peuples, en commémoration de leurs luttes armées. Quelque nation celte avait sans doute combattu là contre des envahisseurs germains. Étrange coïncidence des destinées humaines, qui mettait de nouveau aux prises dans ces lieux des peuples de même origine ! Ces champs, portant la trace des luttes anciennes, devaient être le théâtre d'une des batailles les plus meurtrières de l'âge moderne.".
  7. Cleon, "The field of Waterloo", dans : The Literary world, conducted by J. Timbs, 15 juin 1839, p. 178 : "It is not intended to give "a full and particular history of the fight" as an accompaniment to the prefixed vignettes of the Field of Waterloo. The first represents The Belgic Lion, which is placed upon a vast tumulus, 200 feet high, nearly occupying the centre of the plain, and by far the best station for its survey" ainsi que : La Renaissance, chronique des Arts et de la littérature, tome II, Bruxelles 1840-1841, p. 6 : "Rentrons dans cette magnifique forêt de Soignes, et après avoir rendu une pieuse visite à Notre-Dame aux bois, acheminons-nous vers ce tertre immense qui se dessine à l'horizon, vers le barbare Tumulus de Waterloo. Que d'horribles images ! Quel drame lugubre ce lion menaçant nous rappelle ! Ce fut dans cette immense plaine qu'eut lieu le rendez-vous des nations ; ce fut ici que se livra la bataille des batailles."
  8. André Lederer, « Vifquain », dans Biographie nationale de Belgique, tome 43, Bruxelles, 1983, col. 706 : « Le roi, désirant commémorer la victoire de Waterloo par un monument, avait organisé un concours ; aucun des projets remis ne reçut son agrément ni celui des ministres. Le 21 juillet 1817, le duc d'Ursel, ministre du Waterstaat, et Repelaer van Driel, ministre de l'Instruction Publique, soumirent au roi un projet dû à Jean-Baptiste Vifquain, qui consistait en une pyramide à base carrée ; les noms des nations alliées victorieuses à Waterloo devaient être gravés dans les faces en pierre de la pyramide. Vifquain fut prié de revoir le projet pour en abaisser le coût ; le cahier de charges d'un nouveau projet fut approuvé par le duc d'Ursel le 6 juillet 1819. Le 13 août, Repelaer van Driel, qui assurait l'intérim du duc d'Ursel, soumit le cahier des charges à Vander Straeten. Le 3 septembre, ce dernier envoyait une critique acerbe, objectant qu'une pyramide convenait pour un monument funéraire, alors qu'il fallait célébrer une victoire. À la suggestion du roi, Vifquain remania son projet et présenta un monument consistant en un obélisque supporté par des colonnes, le tout mesurant 44 aunes de hauteur. De son côté, le 1er décembre 1819, Vander Straeten remit le dessin d'un tumulus conique, surmonté d'un lion. Le ministre rédigea un rapport objectif sur les deux projets, faisant remarquer que le cône, tout autant que la pyramide, convenait davantage pour un monument funéraire. Le 19 janvier 1820, sous l'influence de la reine Frédérique-Louise, le roi retint le projet de Vander Straeten. »
  9. Brochure des journées du patrimoine 2005 de la région de Bruxelles-Capitale, p.28
  10. Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, volume 1B, Pentagone E-M, Pierre Mardaga, 1993, p.335
  11. Brochure des journées du patrimoine 2005 de la région de Bruxelles-Capitale, p.29
  12. La Belgique littéraire et industrielle. (lire en ligne)