Charles Marie Gabriel Cousin

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Charles Cousin
Fonction
Président
Conseil de l'ordre du Grand Orient de France (d)
-
Antoine de Saint-Jean (d)
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Le ToquéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Charles Marie Gabriel Cousin, né le à Avallon et mort le à Pont-à-Mousson, est un bibliophile français, grand-maître du Grand Orient de France en 1883.

Biographie[modifier | modifier le code]

Biographie personnelle[modifier | modifier le code]

Charles Marie Gabriel Cousin fait ses études au Lycée Louis-le-Grand, rue Saint-Jacques à Paris[1]. Il est lauréat du Concours général[2],[Note 1], répétiteur dans un collège puis secrétaire du prince de Capoue, Charles-Ferdinand de Bourbon-Siciles, frère du roi de Naples[3].

En 1843, il est admis comme surnuméraire au Ministère de l'Instruction publique et en 1846, il entre dans l'administration de la Compagnie des chemins de fer du Nord[3]. Il y est nommé inspecteur principal délégué en 1867 et en deviendra secrétaire d'exploitation en décembre 1890, au moment de sa retraite[1],[3].

Il prend un congé pendant la guerre franco-allemande de 1870 et commande un bataillon de 2 400 hommes, qu'il forme avec des volontaires du personnel de la compagnie pour assurer la protection du chemin de fer[1],[4]. Pour le remercier, la Compagnie du Nord lui attribue un appartement au 20 rue de Dunkerque, où il commence à collectionner des livres et des objets de luxe. Il l'appelle son « Grenier »[3]. Lui-même se surnomme « Le Toqué ».

« M. Charles Cousin, a pour surnom le Toqué ; on ne le désigne pas autrement dans le Landerneau des antiquaires ; parler du Grenier et du Toqué, c'est parler d'un paradis à perspectives de faïences, à horizons maroquinés, à ciels plafonnés par Watteau et Lancret [...] et où les heures sonnent dans des horloges qui firent retentir leurs timbres pendant les massacres de la Saint-Barthélémy. »

— Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, 1888, p. 211[5]

En 1891, il est obligé de se séparer d'une grande partie de sa collection[6],[7]. Il meurt 3 ans plus tard à Pont-à-Mousson.

Biographie maçonnique[modifier | modifier le code]

Charles Cousin est initié dans la loge « La Clémente Amitié » du Grand Orient de France et en devient le vénérable maître[8]. Il entre au conseil de l’Ordre en 1872, en devient second vice-président de 1873 à 1875, premier vice-président de 1875 à 1882 et grand maître de 1883 à 1885. Il est aussi président du Grand Collège des rites et Grand Commandeur du Suprême Conseil Grand Collège du Rite écossais ancien accepté en 1884 et 1885. Il démissionne de tous ses postes le pour rester dans sa loge mère où il est remercié par le titre de vénérable d'honneur en 1891[9].

Le , il dirige l’initiation de son ami Jules Ferry, ainsi que d'Honoré Chavée et d’Émile Littré « en présence de très nombreux responsables républicains[10] » et de Gambetta[9],[11].

Travaux[modifier | modifier le code]

Ses écrits principaux sont[12] :

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est lauréat du second prix de version grecque

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Patrick J. Kearney, « L’enfer du Grenier - An informal account of the erotica collection of Charles Cousin », Scissors & Paste Bibliographies,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. L'Étudiant, journal des écoles : revue hebdomadaire, scientifique, littéraire et artistique : n° du 26 août 1838, Paris, (lire en ligne sur Gallica), p. 516.
  3. a b c et d Les Cousin, Archives & Culture, coll. « Les dictionnaires patronymiques », , p. 35.
  4. Camille Dreyfus, La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, vol. 13, Paris, H. Lamirault, 1885-1902 (lire en ligne sur Gallica), p. 195.
  5. Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Paris, Quantin, , 307 p. (lire en ligne sur Gallica).
  6. « Cousin - Voyage dans un grenier », sur www.archivesdunord.com, Archives du nord (consulté le ).
  7. Fondation Custodia, « Les Marques de Collections de Dessins & d'Estampes: L.512 », sur www.marquesdecollections.fr (consulté le ).
  8. Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus, « Histoire de la Bibliophilie: Le Grenier du Toqué », sur Histoire de la Bibliophilie, (consulté le ).
  9. a et b Le bibliophile maçon, « Un Grand-Maître bibliophile, Charles Cousin », sur Le bibliophile maçon, (consulté le ).
  10. Jean-Paul Delahaye, « Les francs-maçons et la laïcisation de l’école », Histoire de l'éducation, vol. 109,‎ , p. 33-73 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. Le Point magazine, « Les frères, fils de la gauche », sur Le Point, (consulté le ).
  12. « Charles Cousin (1822-1894) », sur data.bnf.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]