Charles Constant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Constant
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Félix ConstantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Charles Constant, né le à Fontainebleau et mort le , est un avocat, historien et publiciste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et jeunesse[modifier | modifier le code]

Charles Félix Constant naît le à Fontainebleau (Seine-et-Marne)[1], de Charles Félix Constant[2], tanneur dans cette ville[3], et d'Adèle Antoinette Grison[2].

Il passe sa jeunesse dans sa ville de naissance, y fait ses débuts dans la cléricature[3] et songe d'ailleurs à s'y établir en qualité d'avoué[4]. Il se consacre à la recherche dans les archives, publie des notices sur l'histoire locale et donne des communications et des références à la Société d'archéologie et d'histoire de Seine-et-Marne qui siège à Melun. En parallèle, il produit également une revue satirique au théâtre de la rue Marrier[3]. Durant la guerre franco-allemande de 1870, Constant effectue son devoir dans le corps des Mobiles de la Loire[4] et est lieutenant de la Garde nationale mobile mobilisée dans le bataillon de l'arrondissement de Fontainebleau[3].

Activités juridiques et politiques[modifier | modifier le code]

Après la guerre, il s'installe à Paris[4], et devenu avocat, il est inscrit au barreau de Paris[3]. Gustave Gaspard Chaix d'Est-Ange, fils de Gustave Louis, lui offre son patronage, ce qui engage Constant à une fidélité perpétuelle[4]. Aussi, il est choisi comme avocat par la Société des artistes français pour des « qualités de verve et de finesse » mais il préfère se préoccuper des questions de « droit pur »[4]. Il écrit, au cours de cette période, plusieurs ouvrages relatifs au droit, notamment au droit théâtral et à la propriété littéraire et artistique. Il cofonde notamment, avec Félix Grélot (mort jeune), la revue bimensuelle La France judiciaire qui recueille des lois et arrêts avec commentaires[3],[5] et est nommé rédacteur en chef du Journal des commissaires-priseurs. Estimé dans son milieu, ses commentaires utiles inspirent la juriprudence[5].

Il s'introduit aussi dans le milieu politique puisqu'en , il se présente comme candidat boulangiste dans l'arrondissement de Fontainebleau, s'opposant à André Ouvré — qui remporte l'élection —, à Tristan Lambert, à Renoult et à Weber[3].

Fin de vie et décès[modifier | modifier le code]

Malgré un âge avancé, il ne consent à arrêter ses activités. Une maladie le frappe à partir de 1917 et l'empêche de se rendre à son palais de justice[5]. Il décède finalement le , vers 15 h 45, à l'âge de 71 ans, en son domicile sis 13 rue des Saints-Pères, dans le 6e arrondissement de Paris[2]. Suivant sa volonté, l'inhumation a lieu dans la plus stricte intimité[6].

Descriptions et critiques[modifier | modifier le code]

Dans une notice posthume, le bâtonnier G. Mennesson évoque Constant avec « sa physionomie bienveillante, mais grave, ses favoris courts, ses lèvres rasées et son fin sourire » et pour lui, Constant « donnait l’impression d’un avocat de l’Ancien Régime » qui « en avait, à la fois, la science juridique et les qualités professionnelles »[4]. En outre, Mennesson explique que Constant « joignait à la connaissance approfondie des textes le souci de la solution équitable »[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1874 : Molière à Fontainebleau [lire sur Wikisource]
  • 1875 : Histoire d'un club jacobin en province : Fontainebleau pendant la Révolution
  • 1881 : Des listes électorales, manuel pratique à l'usage des électeurs, des maires et des juges de paix
  • 1883 : De l'éxecution des jugements étrangers dans les divers pays, étude de droit international privé
  • 1884 : Code-manuel des commissaires-priseurs et des notaires, greffiers de justice de paix et huissiers, considérés comme officiers vendeurs et priseurs de meubles
  • 1884 : Quelques notes juridiques sur les brevets d'invention, à l'usage des industriels, fabricants et commerçants
  • 1885 : L'Hypothèque maritime
  • 1886 : Le Congrès international de droit commercial d'Anvers
  • série de volumes dans Petite encyclopédie juridique

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil, (lire en ligne Accès payant)
  2. a b et c Services administratifs du 6e arrondissement de Paris, Acte de décès, Paris (no 6D 195), , 27 p. (lire en ligne Accès libre), p. 12
  3. a b c d e f et g « Nécrologie », L'Abeille de Fontainebleau, no 4 de la 84e année,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. a b c d e et f Mennesson 1919, p. 203.
  5. a b c et d Mennesson 1919, p. 204.
  6. « Carnet du jour - Nécrologie », L'Écho de Paris, no 12209,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. XVII (encyclopédie), Paris, 1866-1877 (lire sur Wikisource, lire en ligne Accès libre), chap. CONSTANT (Charles), p. 907

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Mennesson 1919] G. Mennesson (retranscription de l'hommage traditionnel dont la lecture a été prévue le pour la rentrée de la Conférence du stage du barreau de Paris), « M. Charles Constant », Journal des commissaires-priseurs, Paris (14 rue Soufflot ; 13 rue Toullier), Rousseau et Cie, nos 11-12 de la 78e année,‎ , p. 203-204 (lire en ligne Accès libre, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]