Charles Claser

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Charles Claser
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Biographie
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Surnom
Charley
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Charles Claser, Charly Claser né à Alost, le , mort au camp de concentration nazi de Gross-Rosen, le était un militaire belge durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le fondateur de la Légion belge qui deviendra plus tard, l'Armée secrète[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Claser, né à Alost, le voit ses études compromises par la Première Guerre mondiale. Sa famille s'installe en France où Charles décrochera son Baccalauréat avec la plus grande distinction. En 1919, il s'inscrit à l'École des Cadets de Namur. De 1920 à 1922, il poursuit son parcours à l'École royale militaire qu'il termine avec le grade de Sous-Lieutenant d'infanterie. Il intègre à cette époque le 3e régiment d'infanterie de ligne. En 1930, il sort breveté d'État-Major de l'École de Guerre. En juin 1939, il est promu Capitaine et en décembre de la même année, Capitaine-Commandant. Il passe à cette époque son brevet de pilote-observateur. Lors de la Campagne des 18 jours, dirigeant une contre-attaque, il est grièvement blessé (). Il sera recueilli et soigné par une famille belge. À l'été 1940, rétabli, il sillonne la Belgique sous le nom de Van Nieuwenhove afin de jeter les bases de la Légion belge, ignorant que le Colonel Robert Lentz accomplit les mêmes démarches de son côté pour mettre sur pied l’Armée belge reconstituée. Les deux mouvements fusionneront sous le vocable unique de la Légion belge qui deviendra en 1942 l’Armée de Belgique puis, le , l'Armée secrète. Après l'échec de la Mission Cassart, Charles Claser décide de rallier lui-même Londres afin de se mettre directement en contact avec les alliés et le gouvernement belge en exil. Sa mission sera un demi-échec puisqu'il ne parvint pas à rassurer totalement les alliés quant à la confiance qu'ils pouvaient accorder au réseau. Charles Claser décide alors de se rendre à Londres pour la seconde fois (juillet 1942). Son groupe est arrêté tandis qu'ils sont en train de franchir la ligne de démarcation dans le sud de la France[2],[3].

Arrestation[modifier | modifier le code]

Sa couverture étant tombée, à la suite de la trahison de Prosper de Zitter, les Allemands s'emparent immédiatement de lui et le font transférer à la prison d'Etterbeek, puis, fin décembre, de Saint-Gilles et ensuite de Forest. En février 1944, lui et un important contingent de membres de la légion belge sont déportés au camp d'Esterwegen. Le , il est transféré à Gross-Strehlitz puis le , au camp de Gross-Rosen en Silésie. Très affaibli par les mauvais traitements, les privations, Charles Claser décède le . Le médecin André qui l'assiste dans ses derniers instants dira: « angoissé de voir s'éteindre ce grand Belge, qui était devenu mon ami intime, je le vis emmené vers le crématoire, j'eus l'impression que notre Patrie perdait le meilleur de ses enfants »[2].

Reconnaissances[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ch. L. Legat, Biographie du commandant BEM Charly Claser, stencil, École royale militaire, Bruxelles, 1963.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Emmanuel Debruyne, La guerre secrète des espions belges: 1940-1944, éditions Lannoo, 2008 - 389 pages, p. 122
  2. a et b Fraternelle royale de l'Armée secrète
  3. Freebelgians.be