Charles Bozon

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Charles Bozon
Image illustrative de l’article Charles Bozon
Contexte général
Sport Ski alpin
Période active 1956 - 1962
Biographie
Nom dans la langue maternelle Charles Bozon
Nationalité sportive Drapeau de la France France
Nationalité France
Naissance
Lieu de naissance Chamonix
Décès (à 31 ans)
Lieu de décès Aiguille Verte
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques 0 2 1
Championnats du monde 1 2 1
Championnats de France 6

Charles Bozon, né le à Chamonix, dans le département de la Haute-Savoie et mort le dans une avalanche à l’aiguille Verte, est un skieur alpin et alpiniste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avant de construire son chalet à Chamonix au hameau des Pélerins où il était né[1] le , Charles Bozon vivait à Joux, un petit village situé sur la commune de Passy en Haute-Savoie.

Skieur passionné par la compétition, perfectionniste et très rigoureux dans sa préparation des courses, Charles Bozon est plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques et aux championnats du monde de ski alpin. Son goût pour la compétition l’amène également à participer à des rallyes automobiles[2]. Bien que surtout connu pour ses performances à ski, Charles Bozon est aussi alpiniste, « encore plus doué en alpinisme qu’en ski » selon Jean Franco[2]. Professeur d’alpinisme à l’ENSA, il abandonne ses fonctions de professeur à la fin de l’été 1963[3] pour travailler à la direction du téléphérique du Brévent[2].

La tombe de Charles Bozon au cimetière de Chamonix-Mont-Blanc

Le , Charles Bozon se joint à trois de ses anciens collègues de l’ENSA (Jean-Louis Jond, Maurice Simond et Réné Novel) ainsi qu’à l’himalayiste Jean Bouvier pour accompagner un groupe de neuf élèves guides pour leur dernière course avant leur diplôme. Ils entreprennent l’ascension de l’aiguille Verte par l’arête des Grands Montets. À environ soixante-dix mètres sous le sommet, en haut du couloir Cordier, une plaque de neige de vingt-cinq centimètres d’épaisseur se détache sous le poids des alpinistes et les emporte dans les éboulis et au pied du couloir où ils trouvent tous la mort[1],[3].

La mort de Charles Bozon provoque une forte émotion et l’événement fait la une de Paris Match qui lui consacra douze pages[1]. À Joux, la petite montée du village porte son nom, la montée Charles Bozon.

Décoration[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques d'hiver[modifier | modifier le code]

Épreuve / Édition Descente Slalom géant Slalom
JO 1956
Cortina d'Ampezzo
8e 5e 7e
JO 1960
Squaw Valley
8e 9e Médaille de bronze, Jeux olympiques Bronze

Championnats du monde[modifier | modifier le code]

Épreuve / Édition Descente Slalom géant Slalom Combiné
Mondiaux 1954
Åre
5e
JO 1956
Cortina d'Ampezzo
8e 5e 7e Médaille d'argent, monde Argent
Mondiaux 1958
Bad Gastein
Abandon Disqualifié
JO 1960
Squaw Valley
8e 9e Médaille de bronze, monde Bronze Médaille d'argent, monde Argent
Mondiaux 1962
Chamonix
Médaille d'or, monde Or

Arlberg-Kandahar[modifier | modifier le code]

  • Meilleur résultat : 2e place dans le slalom et le combiné 1954 à Garmisch, dans le combiné 1955 à Mürren et dans la descente et le combiné 1957 à Chamonix

Championnat de France de ski[modifier | modifier le code]

  • Champion de France de descente en 1956 et 1957
  • Champion de France de géant en 1956 et 1961
  • Champion de France de slalom en 1956 et 1961

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Paris Match no 797 du 18 juillet 1964
  2. a b et c Jean Franco, « Pour que le souvenir demeure… », La montagne et alpinisme (revue du Club alpin français et du Groupe de haute montagne), no 50, décembre 1964, p. 301-302
  3. a et b René Desmaison, Les forces de la montagne, mémoires, Hoëbeke, Paris, 2005 (ISBN 2-84230-229-X) pages 225 à 227
  4. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°01 du 23/01/1960 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )