Chapelle Saint-Martial (Avignon)

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Chapelle Saint-Martial
Présentation
Partie de
Destination initiale
chapelle papale
Destination actuelle
musée
Commanditaire
Propriétaire
Ville d'Avignon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Commune
Avignon
Accès et transport
Stationnement
Parking du Palais des Papes
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Géolocalisation sur la carte : Avignon
(Voir situation sur carte : Avignon)

La chapelle Saint-Martial est une chapelle du palais des papes d'Avignon.

Elle est remarquable par un cycle de fresques consacré à saint Martial, réalisé par Matteo Giovannetti

Détail Clément VI représenté en saint Martial.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le pape Clément VI fit travailler Matteo Giovannetti à la décoration du palais des papes d'Avignon où il dirigea des équipes de peintres venus de toute l'Europe[1]. À la mort de Martini, il fut chargé de la décoration des chapelles.

Il commença le la décoration de la chapelle Saint-Martial qui s’ouvre dans le Grand Tinel. Elle fut achevée le . Du 9 janvier au , il décora l’oratoire Saint-Michel. En novembre 1345, il débuta les fresques du Grand Tinel[N 1] qu’il termina en avril 1346. Puis en 1347, du au , il œuvra dans la salle du Consistoire, puis dans la chapelle Saint-Jean[2].

Description[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Martial[modifier | modifier le code]

Située au deuxième étage de la tour Saint-Jean, la chapelle Saint-Martial retrace, par ses peintures, les points forts de la vie de saint Martial. Matteo Giovanetti y travailla entre 1344 et 1345. Le sens de lecture de ces scènes va de haut en bas.

Les voûtains de cette chapelle sont illustrés de treize scènes du début de la vie de saint Martial[3] : sa rencontre avec l'enseignement du Christ lorsqu'il était jeune ; son baptême ; la prédication du Christ ; la pêche ; l'apparition du Christ à saint Pierre et sa demande d'envoyer Martial évangéliser la Gaule ; l'envoi de Martial avec deux compagnons en Gaule ; la remise du bâton pastoral de saint Pierre à Martial ; la résurrection d'Austriclinien pendant laquelle Martial impose le bâton de saint Pierre à la mort ; la guérison de la fille d'Arnulfus ; la résurrection du fils de Nerva ; le baptême du peuple de Toulx[N 2] ; le miracle d'Ahun[N 3] et la guérison du paralytique.

Le registre supérieur continue avec sept autres scènes en quatre panneaux[4] : La résurrection d'André et d'Aurélien à Limoges ; le martyre de sainte Valérie, la montée au ciel de son âme et la résurrection de son bourreau ; l'amende honorable du duc Étienne et la résurrection d'Hildebert, l'un de ses officiers ; la destruction des idoles à Bordeaux, la guérison de Sigisbert, comte de Bordeaux et l'extinction de l'incendie.

Sur le registre médian, on trouve neuf autres scènes en quatre panneaux[5] : l'apparition du Christ à Martial à Poitiers puis le martyre des saints Pierre et Paul ; l'ordination de saint Aurélien et la création de treize églises en Gaule ; l'apparition du Christ pour l'annonce de la mort à Martial, l'offrande faite à Martial par sainte Valérie de sa tête coupée et enfin sa mort ; le cortège funèbre et la guérison des malades grâce à son suaire. Ce registre étant plus proche du sol et donc plus facilement accessible, il est en moins bon état de conservation que le reste. Enfin, le registre inférieur, juste au-dessus du sol, est réservé à des motifs en trompe-l'œil.

La chapelle Saint-Jean[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Jean

De 1347 à 1348, Matteo Giovannetti s'occupa également de la chapelle Saint-Jean. Située sous la chapelle Saint-Martial, cette dernière, avec une entrée par le nord, est accessible depuis la salle du Consistoire, de plain-pied avec le cloître construit par Benoit XII[6]. Là encore, le sens de lecture s'effectue de haut en bas, mais il y a en parallèle deux histoires, celle de saint Jean-Baptiste au sud et à l'est et celle de saint Jean l'évangéliste au nord et à l'ouest. L'histoire proprement dite ne commence qu'à partir du registre supérieur, les voûtains étant dédiés à la présentation de parents des deux saints. Pour saint Jean-Baptiste : sainte Élisabeth sa mère, saint Zacharie son père et sainte Ismèrie sa grand-mère maternelle. Pour saint Jean l'évangéliste, sainte Marie-Salomé sa mère, saint Zébédée son père et sainte Anne sa grand-mère maternelle. En tout, avec les deux Jean, huit personnages sont présents sur les voûtains[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références : Le Grand Tinel

  1. Malheureusement celles-ci furent détruites par l'incendie de 1413
  2. Devant les miracles opérés, ils se convertirent en grand nombre.
  3. On dit qu'il y chassa un démon.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]