Chanteloup (Deux-Sèvres)

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Chanteloup
Chanteloup (Deux-Sèvres)
L’Église Saint-Léger de Chanteloup 79
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Bressuire
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bocage Bressuirais
Maire
Mandat
Dominique Tricot
2020-2026
Code postal 79320
Code commune 79069
Démographie
Gentilé Chanteloupais, Chanteloupaises
Population
municipale
992 hab. (2021 en diminution de 1,59 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 02″ nord, 0° 31′ 23″ ouest
Altitude Min. 152 m
Max. 232 m
Superficie 20,71 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bressuire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cerizay
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chanteloup
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Chanteloup

Chanteloup est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine. La commune de Chanteloup appartient au canton de Moncoutant et à l'arrondissement de Parthenay.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le nord-ouest du département à mi-chemin de Bressuire et de Moncoutant. La superficie est de 20,7 km2. Elle se situe géographiquement à une altitude de 221 mètres environ. Commune située entre Bocage et Gâtine, dont le bourg rénové met en valeur l'église datant du XVe siècle, Chanteloup est riche d'un patrimoine important : château d'Etrie construit début XIXe siècle. Anciennes seigneuries : la fenêtre et sa chapelle Saint-André. Lavaud et la Timarière, manoirs avec des grosses tours de granit.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Moncoutant-sur-Sèvre, Bressuire, Courlay, Boismé, La Chapelle-Saint-Laurent.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée de la Loire » et « Poitou-Charentes »0[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bressuire à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 852,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chanteloup est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bressuire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,9 %), zones agricoles hétérogènes (37,8 %), prairies (14,8 %), zones urbanisées (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Chanteloup est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Thouaret. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[16],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chanteloup.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 43,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Chanteloup est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
20.05.1824 01.08.1852 Charles Morin    
01.08.1852 06.09.1870 Jacques Marilleau    
06.09.1870 02.04.1882 Alfred Jouvenelle    
02.04.1882 15.12.1918 X De La Rochebrochard    
15.12.1918 10.12.1919 Célestin Grellier    
10.12.1919 05.04.1962 Alfred Tricot SE Conseiller général
07.05.1962 17.06.1995 Louis Tricot SE  
17.06.1995 22.03.2008 Dominique Tricot SE  
22.03.2008 28.03.2014 Dominique Bironneau SE  
28.03.2014   Dominique Tricot SE  

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Chanteloup, cela correspond à 2006, 2011, 2016[21], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.Les Chanteloupais étaient 982 au recensement de 2006, et 994 à celui de 2011.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9539069757127921 0109911 0521 069
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1671 2071 2601 2231 2521 5401 3661 3831 347
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3581 3681 3031 1681 1171 0781 042996908
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9448688158539108989649941 009
2021 - - - - - - - -
992--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La seigneurie d'Etrie fut durant le Moyen Âge la propriété de la famille Béry. À la fin du XVe siècle, les Gentet leur succédèrent. Son dernier représentant, Jacques René, dut s'enfuir en Irlande vers 1720 pour échapper à la justice royale. Deux ans plus tard, à son retour, il fut assassiné par le domestique de son neveu Jacques Henri d'Arcemalle, près du village du Corbin. Ce dernier ne put profiter de son forfait puisque, par décret de l'hôtel des requêtes à Paris, Etrie fut confisqué et adjugé en 1747 à François-Xavier Brochard d'Auzay pour la somme de 35 500 livres. Le château, complètement ruiné, fut alors reconstruit par son fils François-Xavier-Joseph. Une description de 1790 le dépeint comme un bâtiment rectangulaire entouré par les anciennes douves, flanqué de deux tours aux extrémités. En octobre 1793, alors que le propriétaire et sa famille étaient emprisonnés, le château d'Etrie fut incendié par les soldats du général républicain Desmarres. Sa reconstruction dans le style classique fut entreprise du début du XIXe siècle et se termina en 1812.

Il s'agit d'un bâtiment simple, à un étage et un grenier, précédé d'un haut perron ; la façade est ornée d'un fronton triangulaire où sont sculptées les armoiries de la famille de la Rochebrochard. Au cours du XIXe siècle, on accola sur l'aile gauche du château une tour rectangulaire et, en compensation, on planta de l'autre côté du bâtiment des cèdres aujourd'hui disparus. À quelques mètres de là, se dresse une chapelle néogothique construite en 1852.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Paineau, Chanteloup, Éditions Herault, Maulévrier, 1985, 250 pages

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Chanteloup et Bressuire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bressuire » (commune de Bressuire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bressuire » (commune de Bressuire) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bressuire », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Chanteloup », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.