Le Champ-Saint-Père

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Le Champ-Saint-Père
Le Champ-Saint-Père
La gare.
Blason de Le Champ-Saint-Père
Blason
Le Champ-Saint-Père
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Vendée-Grand-Littoral
Maire
Mandat
Jean Ferrand
2020-2026
Code postal 85540
Code commune 85050
Démographie
Gentilé Pérois
Population
municipale
1 947 hab. (2021 en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 33″ nord, 1° 20′ 43″ ouest
Altitude 37 m
Min. 1 m
Max. 75 m
Superficie 24,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Le Champ-Saint-Père, appelé localement « Champ-Saint-Père », est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Elle fait partie du canton de Moutiers-les-Mauxfaits. Les habitants sont appelés Pérois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire municipal du Champ-Saint-Père s'étend sur 2 475 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 37 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 75 mètres[1],[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Angles à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 869,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Champ-Saint-Père est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,7 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Champ-Perdu[15].

En poitevin, la commune est appelée Chanp-Sént-Pére[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le bourg du Champ-Saint-Père est né sur les bords du Graon (qui était beaucoup plus large qu'aujourd'hui), vraisemblablement au lieu-dit la Nanté. Des restes de poterie attesteraient ce fait. Puis le bourg s'est développé en remontant vers le nord-est.

Le Champ-Saint-Père a connu son heure de gloire quand Henri IV a traversé la région en 1584. Tombé malade, il séjourna au château de la Mothe-Freslon. De ce logis, il ne reste aujourd’hui que peu de choses, des douves ainsi que la seigneurie des Aurays et celle de la Payraudière, propriétés d’Anne de Buor et de Parmenas de La Poeze. Vers 1776, le domaine fut acquis par le baron Charles Louis de Gyvès, né à Curzon (85) en 1746 et qui y décèdera en 1798. Après plusieurs propriétaires successifs, à partir de 1911, c'est la famille Merveilleux du Vignaux qui s'installe aux Aurays. Le vice-amiral Jean Merveilleux du Vignaux, grand marin, né à Saint Vincent sur Graon (85) en 1865, habite Les Aurays et y décèdera en 1930.

Les guerres de Vendée, sous la Révolution, ne marquèrent que peu le pays. La commune devint « Champ-Perdu ». Champ-Saint-Père eut dans son clergé un prêtre non assermenté, l'Abbé Georges Heydou, vicaire, et un prêtre juré, le Curé Pierre-Jean Thibaud. Le premier ayant refusé de prêter serment à la Constitution Civile du 26 décembre 1790 et se trouvant en butte à des persécutions de toutes sortes, s'embarquait le 11 septembre 1792 vers l'Espagne (Cordoue), où il mourut en 1799. Le second, « ne voulant plus être le ministre d'un culte proscrit par la nature et l'éternelle raison », abdiquait la prêtrise le 18 brumaire an II (8 décembre 1793).

Longtemps, la mémoire collective garda l'épisode du Sanguenitou. Ce résistant et espion vendéen, simulant l'ivresse, avait eu connaissance des projets des soldats de la République et les transmit aux troupes vendéennes qui infligèrent une correction à leurs ennemis.

Le bourg se développa au XIXe siècle et tout particulièrement avec l’arrivée du chemin de fer (ligne Nantes-Bordeaux). D'importantes foires aux bestiaux permettaient l’expédition des animaux par voie ferrée. Ajouté à cela, un chemin de fer départemental partait vers Les Sables-d'Olonne (en passant par Moutiers-les-Mauxfaits, Avrillé et Talmont). Il en reste des « maisonnettes », des routes élargies.

L'expansion du bourg continua au début du XXe siècle. La population fut si nombreuse qu'il fut décidé de construire une nouvelle église (1902). Avant la Seconde Guerre mondiale et pendant celle-ci, résida au Champ-Saint-Père le préfet de la Libération, Léon Martin.

Au cours des siècles, se sont constitués des quartiers bien définis : le Champ de la Croix, le Petit Paris (autrefois quartier de la Chapelle), la Nanté, le quartier de la Gare, le Centre-Bourg, etc. Aujourd’hui, de nouveaux lotissements sont créés.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent aux quatre épis de blé au naturel en bouquet mûris par un soleil non figuré de gueules mouvant de la pointe, à la chape abaissée, partie au premier de sinople à la roue dentée d'argent et au second d’or à la grappe de raisin de gueules feuillée de sinople, au compas ouvert au naturel brochant sur le trait de la chape.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 18 mai 2020 Marcel Gauducheau[17],[18] DVD Cadre de santé retraité
Président de la communauté de communes du Pays-Moutierrois (1995-2014)
Conseiller général du canton de Moutiers-les-Mauxfaits (2001-2015)
Conseiller départemental du canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais (depuis 2015)
18 mai 2020 En cours Jean Ferrand   agent de maîtrise
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 1 947 habitants[Note 4], en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0486959761 1771 1211 3081 3801 4681 634
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6921 7421 8021 8111 8381 7781 8411 9191 929
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 9671 8791 8471 6751 6351 5661 5331 3881 372
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 2511 2011 2361 3761 4361 3161 5061 5331 777
2017 2021 - - - - - - -
1 8371 947-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 891 hommes pour 945 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
3,5 
9,3 
75-89 ans
12,7 
22,9 
60-74 ans
21,7 
18,0 
45-59 ans
16,8 
17,9 
30-44 ans
16,8 
11,9 
15-29 ans
9,9 
19,2 
0-14 ans
18,6 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2020 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
8,5 
75-89 ans
11 
20 
60-74 ans
20,8 
20 
45-59 ans
19,4 
17,7 
30-44 ans
16,9 
14,9 
15-29 ans
13,2 
18,1 
0-14 ans
16,4 

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Plusieurs lieux et monuments marquent le territoire de la commune :

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Le Graon et son lac (limites ouest et sud avec Saint-Vincent-sur-Graon) ;
  • l'Yon (limite avec Rosnay au nord-est) ;
  • le marais de Saint-Gré ;
  • la marais de la Gîte-de-Bougré ;
  • le marais de Noailles.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Commune 31566 », Géofla, version 2.2, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  2. « Le Champ-Saint-Père », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Le Champ-Saint-Père et Angles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Angles », sur la commune d'Angles - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Angles », sur la commune d'Angles - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLa Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 84.
  17. « Marcel Gauducheau honoré de la Légion d’honneur », Ouest-France,‎ .
  18. « Marcel Gauducheau retrouve son fauteuil de maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Champ-Saint-Père (85050) », (consulté le ).
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
  24. Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 380.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]