Chérif Benhabyles

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Chérif Benhabyles
Fonctions
Sénateur de Constantine

(7 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 11 novembre 1951
Réélection 18 mai 1952
31 mai 1959
Groupe politique Rassemblement des gauches républicaines
Prédécesseur Abdelmadjid Ourabah
Successeur Ahmed Boukikaz
Conseiller général d'Oran
Élection 24 avril 1955
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Chevreul (Constantine), Algérie française
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Vichy (France)
Parti politique Union républicaine (1951)
UDSR
Profession Cadi

Cherif Benhabylès est un cadi, docteur en droit de l'université, intellectuel et homme politique français, sénateur de Constantine et conseiller général d'Oran de la Quatrième République française puis de la Cinquième. Il est né le à Chevreul (Algérie) et est mort assassiné le à Vichy (Allier).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

En 1914, il publie le livre L'Algérie française vue par un indigène, ouvrage politique ayant un point de vue positif sur la colonisation française[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Cherif Benhabylès est élu sénateur le 31 mai 1959 pour le département de Constantine actuellement Bani azziz (jijel), en Algérie. Il siégeait au sein de la gauche démocratique[2].

Mort[modifier | modifier le code]

En 1959, Cherif Benhabylès sait sa vie menacée, mais refuse toute protection. Il est assassiné lors d'une promenade avec un ami le 28 août 1959 à Vichy (Allier), où il était en cure, par deux algériens (ALN)[Note 1]. Le président du Sénat, Gaston Monnerville, prononce son éloge funèbre le 6 octobre 1959 en séance publique[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Cherif Benhabylès est titulaire de la légion d'honneur[3] :

Décorations coloniales :

Publications[modifier | modifier le code]

  • Chérif Benhabylès (préf. Georges Marçais), L'Algérie française vue par un indigène, Alger, Imprimerie orientale Fontana frères, , 197 p. (BNF 34135969)
  • Chérif Benhabylès, La suppression des pouvoirs juridictionnels des cadis, Constantine, Association amicale des membres des mahakmas d'Algérie, , 16 p. (BNF 31792723)
  • Chérif Benhabylès, « Ou en sommes nous ? », Bulletin supplémentaire de l'amicale du personnel des mahakmas de l’algérie du nord,‎ , p. 103
  • Chérif Benhabylès, Les âmes frontières[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est abattu sous la galerie Napoléon III, le long des parcs des sources, alors qu'il se rendait au hall des Sources. Un commerçant d'Alger, Amar Lounes, qui l'accompagnait, est grièvement blessé, tandis qu'un passant curiste, Émile Godard, de Joigny (Yonne), est tué. Les deux assaillants, qui seront arrêtés, sont Ferrath Gherib, 25 ans, blessé par les CRS sur la passerelle des Courses, au dessus de l'Allier, et Slimane Madadi, 23 ans, arrêté le lendemain le long de la voie ferrée, alors qu'il essayait de rejoindre la gare de Varennes-sur-Allier pour reprendre un train pour Paris.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Lafitte, « L'Algérie française vue par un indigène », L'Echo d'Alger : journal républicain du matin, Alger,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  2. « Anciens sénateurs Ve République : BENHABYLES Chérif », sur www.senat.fr (consulté le )
  3. a et b Nicole Périchon, Éphémérides vichyssoises : 365 jours de l'histoire de Vichy, Champétières, éditions des monts d'Auvergne, , 275 p., « 28 juin 1959 Attentat », p. 160.
  4. Charles-Robert Ageron, Histoire de l'Algérie contemporaine (2) : De l'insurrection de 1871 au déclenchement de la guerre de libération (1954), , 648 p. (ISBN 978-2-13-065623-4, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

« Chérif Benhabyles », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [détail des éditions]

  • Abdellali Merdaci, « Chérif Benhabylès », dans Auteurs algériens de langue française de la période coloniale : Dictionnaire biographique, Paris, L'Harmattan, , 318 p. (ISBN 978-2296115569, lire en ligne), p. 74-75

Liens externes[modifier | modifier le code]