Chérencé-le-Héron

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Chérencé-le-Héron
Chérencé-le-Héron
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Joël Plaine
2020-2026
Code postal 50800
Code commune 50130
Démographie
Gentilé Chérencéens
Population
municipale
440 hab. (2021 en augmentation de 13,4 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 07″ nord, 1° 11′ 48″ ouest
Altitude Min. 129 m
Max. 226 m
Superficie 9,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chérencé-le-Héron

Chérencé-le-Héron est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 440 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est dans le sud du département de la Manche, au nord de l'Avranchin. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la classe dans la partie sud de la « Manche centrale », caractérisée par un bocage fermé au faible relief[1]. Son bourg est à 6 km au sud de Villedieu-les-Poêles et à 21 km au nord-est d'Avranches[2].

La commune est parcourue du nord au sud par la route départementale no 999 (ancienne route nationale 799) qui traverse le bourg, le reliant à Villedieu-les-Poêles au nord et à Brécey au sud. La RD 209 en part vers le nord-ouest permettant de rejoindre Saultchevreuil-du-Tronchet par la RD 33 limitrophe. À l'ouest, la RD 486 relie la RD 209 au bourg de Rouffigny. Le sud du territoire est traversé par la RD 81 qui permet notamment de rejoindre Saint-Martin-le-Bouillant au sud-est. L'A84 est accessible à 8 km au nord, près de Villedieu-les-Poêles (sorties 37 vers Rennes et 38 vers Caen).

Le bourg de Chérencé est sur une ligne de partage des eaux. Les eaux de la moitié occidentale du territoire sont collectées par des premiers affluents de l'Airou, rivière du bassin de la Sienne, dont la Nouette qui est aussi considérée comme un bras de l'Airou[3]. La moitié orientale est dans le bassin de la Sée et est bordée par l'Anguille (appelé aussi le Bieu), affluent direct du fleuve côtier.

Le point culminant (226 m) est le sommet d'une colline au nord du bourg. Le point le plus bas (129 m) correspond à la sortie du territoire de l'Anguille, au sud-est. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 093 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 26 km à vol d'oiseau[8], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chérencé-le-Héron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), terres arables (9,5 %), zones urbanisées (2,9 %), forêts (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Carenceio en 1186[18], Charenceyo en 1369-1370[18] et Charencé en 1422[18].

Il semble issu de l'anthroponyme gaulois[18] ou roman[19] Carantius ; la commune s'est également appelée Cherencey le Héron en 1889[20],[21].

L'ajout du déterminant -le-Héron est attesté dès le XIVe siècle. Il a été rendu nécessaire par la proximité (environ 17 km) d'un autre Chérencé, devenu par la suite Chérencé-le-Roussel. Le Héron s'écrivait autrefois le Hairon, ce nom devait être celui de l'Airou qui désigne la rivière qui prend sa source à l'est du territoire de la commune voisine de La Trinité[22].

Le gentilé est Chérencéen[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse eut pour seigneur Gabriel II de Montgommery (c. 1560-1635), chef des protestants de l'Avranchin, également seigneur de Ducey[23].

À la Révolution, Étienne Giroult (1756-1793), né à Chérencé-le-Héron, fut élu député à la première Assemblée législatives (1791 au ). Royaliste modéré, poursuivi comme contre-révolutionnaire, il se cacha dans le clocher de l'église du Mesnil-Garnier, d'où il tomba, mortellement[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[23]
Période Identité Étiquette Qualité
1830 1870 Pierre-Amand Lejamptel[24]    
         
1935 1960 Charles Dubreuil    
1960 1995 Roland Letellier    
juin 1995 mars 2001 Daniel Hamel SE Agriculteur
mars 2001 mars 2008 Bernard Landrie SE Agriculteur retraité
mars 2008 mars 2014 Philippe Clément SE Retraité (armée)
mars 2014[25] mai 2020 Christophe Chaumont SE Artisan commerçant
mai 2020[26] En cours Joël Plaine SE Artisan retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[26].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 440 habitants[Note 4], en augmentation de 13,4 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Chérencé-le-Héron a compté jusqu'à 846 habitants en 1836.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
700582778818769846814760804
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
770801783784783716670651603
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
618604607582571581569557544
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
515493442345354409387381384
2018 2021 - - - - - - -
419440-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame du XVe siècle et reconstruite en 1877 avec une voûte de nef lambrissée. Le sol est jonché de pierres tombales dont une de 1628[31].
Elle abrite des fonts baptismaux (Moyen Âge), un bénitier en granit (XVe), pierre tombales (XVIIe) transformées en bénitier, statues de Jeanne d'Arc (XIXe), les tableaux de : l'Assomption (XVIIe) et sainte femme (XVIIe) et une verrière de Mazuet et Gérard Bourget[23]. L'église fut la possession de la commanderie de Villedieu puis de Fraslin de Husson, seigneur de Ducey et de Chérencé-le-Héron, marié à Clémence du Guesclin, sœur du connétable Bertrand du Guesclin. Revenue aux Montgommery, ces derniers y possédèrent un château dont seule la tradition a conservé le nom de Douves[23].
Pour mémoire
  • Château de Douves, possession de la famille de Montgommery[23].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

  • Fête communale en juillet.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 60.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 155

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] « www.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr (Dreal Basse-Normandie) - Les unités de paysage : Unité 4.2.1 : La Manche centrale » (consulté le ).
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Airou (I7102000) » (consulté le ).
  4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  8. « Orthodromie entre Chérencé-le-Héron et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 208.
  19. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 94.
  20. Dictionnaire des communes, Éd. Berger-Levrault, 1968.
  21. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  22. Revue de l'Avranchin et du pays de Granville, vol. 19 à 20, Includes Proceedings of the society and lists of members, , p. 277.
  23. a b c d e f g et h Gautier 2014, p. 155.
  24. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 235.
  25. « Christophe Chaumont est élu maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
  26. a et b « Municipales à Chérencé-le-Héron. Joël Plaine nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. a et b Delattre, 2002, p. 60.