Le diminutif de castellum est Castellinum qui signifie château en latin. En 1079 est déjà question du château de Chestelineal, jugé petit en comparaison avec celui de Chastelin qui signifie Châtelet qui est situé sur l'autre rive de la Sambre[1].
Le terme de Chestelineal est trouvé en 1247, qui devient Kaisteliniel en 1265, Castellinal en 1292, Chastelinial en 1219, Chasteliniels en 1343. En 1380 et 1417, l'ancienne forme Chestelineal réaparaît et une lettre qui change donne Chestelinial en 1436 et 1466. Le nom Chastelineau apparaît en 1444 et se retrouve en 1468, 1481, 1545, 1556, 1559, 1580, 1591, 1618, 1626, 1629, 1632, 1679, 1680, 1682, 1698[1].
La forme la plus employée, dont sera remplacé par un accent circonflexe pour donné Châtelineau en 1713, 1737, 1768, 1780, 1781 et plus tard. En 1733 et 1755 on trouve Chattelineau et Chatelineau (sans accent) en 1757, mais ces formes sont incorrectes[1].
On connaîtra entretemps ce nom : Chastelinia, en 1470 : Chastelinea, en 1481, 1500, 1514, 1527, formes proches du nom wallon Tcheslinia que porte actuellement la localité. On a aussi en 1685 Castellineaux[1].
La couche arable a une profondeur moyenne de 50 centimètres environ. Le sol est généralement argileux. Par endroits, il est sablonneux ou schisteux. On voit de ces affleurements schisteux. Le sous-sol est généralement houiller. Les veines de houille sont intercalées entre des couches de grès et de schistes. Ces roches des bords de la Sambre, ainsi que celles des rives de la Meuse, datent de l'ère primaire[2].
Une enclave de Châtelet située sur la rive gauche de la Sambre où s'élevait les Laminoirs de Châtelet, rappelle l'ancien tracé de la rivière, qui a été rectifiée pour facilité la navigation et pour empêcher les inondations[3].
Les Hayettes, se situe près de la place Wilson. Diminutif du mot haies[4].
Les Six-Bras, nom donné au carrefour des rues Maréchal Foch, Chaussée de Gilly, rue du Chemin de fer et rue du Général Leman, situé entre la gare et la place d'Arenberg.
Les Haies, à proximité de la cité Leburton.
Chant des Oiseaux, sur les hauteurs de la localité.
La Floche, situé à proximité de la route de la Basse-Sambre.
Ruisseau de Soleilmont, il prend sa source au Wainage, à Farciennes. Il a trois affluents :
Le Taillis-Pré prend naissance à la ferme de Fontenelle, au Wainage, à 179 m d'altitude. Avant son confluent, ce ruisselet marque la limite sur 1 200 m entre Fleurus et Farciennes ;
Le Bois-du-Roi commence entre la ferme d'Appaumée, à Heppignies, et la gare de Vieux-Campinaire, à 175 m d'altitude. Il sépare Fleurus d'Heppignies sur 1 600 m, de Ransart sur 825 m et de Gilly sur 700 m ;
Le Sart-Culpart prend sa source près de la gare du Sart-Allet.
Le ruisseau de Soleilmont atteint parfois une profondeur de 50 centimètres et une largeur moyenne de 1,50 m. Il sépare Châtelineau de Fleurus sur 1 300 m jusqu'à l'abbaye de Soleilmont. Autrefois, il alimentait l'étang et le moulin à eau de l'abbaye. Ensuite, il traverse Gilly, entre à Châtelineau près de l'ancienne oseraie à 110 m d'altitude, et alimentait un étang d'un hectare comblé en 1924[5]. On y trouve également le ruisseau de Gomainrou.
Saint-Barthélemy, paroisse de Châtelineau, paroisse Saint-Antoine (Taillis-Pré), rattachée à la paroisse Saint-Barthélemy en 1876 et érigée en paroisse en 1899, paroisse Sainte-Marie (Corbeau), rattachée à la paroisse Saint-Barthélemy et devenue paroisse vers 1911 (désacralisée), Chapellerie Notre-Dame de Grâce (Pays-Bas), dépendante de la paroisse Saint-Barthélemy en 1955, Chapellerie de l'Enfant Jésus de Prague (La Floche), rattachée à la paroisse Saint-Barthélemy en 1945 (désacralisée)[6].
L'origine de Châtelineau, comme celle de la plupart des communes, reste inconnue. Aux premières traces que l'on peut retrouver, ce n'était qu'un simple hameau dont la seule particularité notable était son "Castellum in aquis", ou château dans l'eau, d'où il tirerait son nom selon l'opinion générale[8].
À l'origine, la majorité des habitations étaient principalement situées à proximité de l'église, probablement construite par les premiers habitants pour être accessible au plus grand nombre. Un autre facteur qui a poussé les colons à installer leurs cabanes à cet endroit était la protection offerte par le château fort, qui dominait la vallée de la Sambre jusqu'à la Révolution française. À cette époque d'incertitude, où la force brute était quasiment la seule autorité reconnue, les manants se réfugiaient rapidement derrière les murs protecteurs du château, emportant avec eux leurs biens les plus précieux[9].
La première mention de l’abbaye remonte à mai 1237, lorsqu’elle est intégrée à l’ordre de Cîteaux et placée sous le contrôle spirituel de l’abbaye d’Aulne. Deux ans plus tard, le pape Grégoire IX la place sous sa protection, un privilège précieux à une époque où l’arbitraire des grands seigneurs dominait[10].
Cependant, la discipline des moniales de Soleilmont se relâcha, et au XVe siècle, Marie de Senzeilles, de l’abbaye de Marche-les-Dames, vint y rétablir l’ordre. Soleilmont retrouva l’ancienne règle de Saint-Benoît et devint ensuite un centre de réforme pour d’autres couvents des environs[10].
Les XVIe et XVIIe siècles, marqués par de rares instants de paix, furent une époque où les Pays-Bas espagnols furent le théâtre de conflits incessants entre catholiques et protestants, ainsi qu'entre Français, Allemands, Hollandais et Espagnols[10].
La région de Charleroi et l’abbaye de Soleilmont ont traversé de nombreux assauts. Pillé et incendié à plusieurs reprises, le couvent commence le XVIIIe siècle dans une grande précarité. Depuis la première donation en 1237, son domaine n’a cessé de croître, mais il est aujourd’hui en ruines[11].
Pour soutenir les sœurs, le pouvoir central choisit de les exempter d’impôts et de contributions. Grâce à la gestion judicieuse des abbesses, le patrimoine fut peu à peu reconstitué, atteignant une superficie maximale de 500 à 600 hectares[11].
Au début du XVIIe siècle, l'historien Grammaye écrivit l'Histoire du Comté de Namur. Il y mentionna qu'en 1079, le Pape Grégoire V, lors de la quatrième année de son pontificat, autorisa la construction d'un hôpital à Châtelineau, avec quatre lits pour les voyageurs, montrant ainsi que l'endroit était un passage très fréquenté. Cependant, Grammaye fit deux erreurs : en 1073, un nouveau Pape avait été élu, ce qui date l'hôpital de 1077. Ce Pape n'était pas Grégoire V mais Grégoire VII, Pape de 1073 à 1085, connu pour ses conflits avec l'Empereur d'Allemagne Henri IV, qui dut se rendre à Canossa. À l'époque, la création d'hôpitaux nécessitait une autorisation papale, et la protection de Rome était essentielle en ces temps troublés. L'hôpital se situait où furent construits, au siècle dernier, les laminoirs de Derlodot, rue Grégoire Soupart[12].
Le directeur, d'abord religieux puis laïc, était nommé par le seigneur de Châtelineau, signe d'un ancien droit de propriété selon le droit féodal. Parmi les revenus de l'institution, il y avait le Pré de l'Hôpital, où fut édifié le château Pirmez à la Franche-Chambre, près de l'écluse. Ce pré comprenait plus de 6 bonniers : 2 bonniers et demi de prairies, 4 bonniers et 1 mesure de terres arables. En contrepartie, les voyageurs recevaient le gîte, le chauffage, l'éclairage et de la soupe aux pois pendant le carême. L'hôpital subsista jusqu'en 1721. En compensation de la perte de son emploi, le dernier directeur, Leroi, reçut un pré[12].
La création à Châtelineau d’un hôpital pour les voyageurs montre clairement que cette commune était un lieu de passage important, particulièrement pour les voyageurs pauvres, très nombreux à l’époque, d’autant plus que les longs pèlerinages étaient alors très populaires[13].
Châtelineau fut disputée entre le Prince-Évêque de Liège et le Comte de Namur, mais le Pape trancha en faveur de ce dernier en 1375. Parmi les familles seigneuriales figurent : Chestelinaeal (XIIIe siècle), Glimes (XIVe siècle), Du Bois (XVe siècle), Mérode (XVIe – XVIIIe siècles), De Gand dit le Vilain (XVIe – XVIIe siècles), et Arenberg (XVIIIe siècle). Le seigneur de Châtelineau possédait un château, des terres, des prés, des sources, des brasseries, des moulins, des rentes, une cour de justice ainsi que tous les droits seigneuriaux, tels que la taille, les corvées, les cens et divers autres droits et redevances[14].
En 1503, une Grande Charte a été accordée aux habitants de Châtelineau[15].
De 1506 à 1515, Marguerite d'Autriche, tante de Charles-Quint, fut régente de nos provinces. En 1513, des troupes traversèrent Châtelineau mais, semble-t-il, sans causer de dégâts. Dès 1521, la guerre éclata entre Charles-Quint et François Ier, roi de France, et dura plusieurs années. Le , Charles V passa par Fleurus. Début , après avoir menacé Anvers, rançonné Louvain ainsi que les abbayes de Gembloux et Aubenton, 16 000 Gueldrois, menés par le cruel maréchal Van Rossem, pillèrent Châtelineau et Châtelet, logèrent à Florennes et assiégèrent Yvoir. Cette même année, le roi de France Henri II tenta en vain de prendre Châtelet. En 1544, il y séjourna avant de passer à Châtelineau, qui ne subit aucun dommage, fit incendier Gilly par ses troupes et poursuivit vers Jumet[16].
Le , les Hollandais prirent possession du château de Châtelineau et s'y installèrent aux frais de la communauté. Ils montaient la garde depuis le clocher, et le tambour retentissait à chaque changement de garde ou à l'approche d'une troupe suspecte[17].
En 1651, Châtelineau accueillit le prince de Chimay, gouverneur de Namur, avec les honneurs. On lui offrit un bateau de foin d'une valeur de 44 florins, un bœuf estimé à 22 florins et demi, ainsi que 10 florins pour le transport de l'animal jusqu'à Namur. Le de la même année, le prince de Condé fit également une visite, durant laquelle ses officiers reçurent du vin[18].
En 1690, le gouverneur espagnol de Charleroi se rendit, accompagné de sa suite, au château de Châtelineau. Le , le maréchal de Luxembourg triompha des Espagnols et des Allemands dirigés par le prince de Waldeck lors de la célèbre bataille de Fleurus, où 6 000 soldats alliés furent mis hors de combat. Châtelineau subit l'incendie de 35 maisons, fut rempli de blessés et dut verser une taille de 1125 livres au maréchal de Luxembourg, établi à Farciennes[18].
En 1691, les soldats du Prince-Évêque de Liège, sous le commandement de T'Serclaes de Tilly, passèrent par Châtelineau[19].
Le , une société a été fondée pour exploiter la veine « Le Gouffre ». Parmi ses principaux actionnaires figuraient le seigneur de Châtelineau, le duc Louis-Engelbert d’Arenberg et le vicomte de Sandrouins, tous deux grands industriels et membres éminents de la noblesse locale. Pendant la période agitée allant de la fin de l’Ancien Régime à la Révolution de 1830, l’entreprise a changé plusieurs fois de nom et de propriétaires[20].
Le , des troupes autrichiennes s'installèrent à Châtelineau. François Allard fut chargé de leur construire un campement près du pont de la Sambre. Les Autrichiens tentèrent sans succès de recruter des volontaires wallons[21].
Entre 1794 et 1796, le château a été démoli sur ordre de la duchesse d'Arenberg. De nombreuses pierres ont été réutilisées pour réparer les chemins communaux[22].
En 1815, après une défaite dans un bataillon carré dans la commune, les Français deviennent totalement maîtres de la campagne de Châtelineau. La cavalerie Pajol repousse les Prussiens au-delà du bois de Soleilmont et s’y installe pour la nuit. Plusieurs habitants de Châtelineau et de Pironchamps, s’aventurant sur les lieux du combat après la fin des hostilités, reçoivent l’ordre de transporter les blessés à la houillère Sainte-Pauline, le seul bâtiment proche servant d’hôpital improvisé. Cependant, les blessés dispersés dans la campagne des Grands-Trieux sont trop nombreux pour être accueillis dans ce bâtiment ; beaucoup sont alors transportés dans les maisons de Châtelineau et de Pironchamps[23].
Châtelineau s'est transformée en une cité industrielle avec l'installation de nombreux puits de charbonnage et ateliers de métallurgie. En 1827, la Sambre a été canalisée pour faciliter la navigation, soutenant ainsi la grande industrie qui allait émerger. En 1829, les fondations de quatre hauts fourneaux au coke furent posées : trois par Cockerill et Wilmart, et un par Dupont. Cet événement a radicalement changé Châtelineau. Cette localité, autrefois une commune agricole, est devenue soudainement une commune industrielle. Sa population, jusque-là immuable et paisible, a connu un essor soudain et s'est, en quelque sorte, renouvelée[24].
Carte postale illustrant la rue de la vallée dans les années 1900 au fond, l'ancienne église Saint-Barthélemy qui avait été érigée en 1855.
En 1835, deux accidents se produisirent aux charbonnages du Trieux-Kaisin, causés par un coup de grisou, entraînant la mort de 24 mineurs, dont 17 périrent[25]. En 1837, la société du Gouffre a construit un chemin de fer pour transporter du charbon vers la Sambre[26].
En 1839, l'industrie connaît une croissance rapide : la société anonyme de Châtelineau installe 9 nouvelles machines à vapeur pour alimenter ses hauts fourneaux et ses charbonnages[26].
En 1866, la fusion avec la Société Anonyme des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet, appartenant à la Société Générale, fut accomplie. La banque bruxelloise prit ainsi le contrôle des charbonnages de Gendebien[27].
Après la scission des activités métallurgiques et charbonnières de la Société Générale, les charbonnages de Châtelineau furent réunis le au sein de la Société Anonyme des Charbonnages du Gouffre, qui est toujours active aujourd'hui[27].
La concession, qui s'étend sur 729 hectares, englobe Châtelineau, Gilly et Pironchamps. Les puits no 8 (situé sur la place Jules-Destrée), no 9 (près de l'église du Taillis-Pré) et no 10 (au Sart-Allet) ont été creusés respectivement en 1867, 1903 et 1916[27].
Le charbonnage du Nord de Gilly a été créé en 1874, par la fusion de deux petites sociétés houillères locales : celle du Bois de Soleilmont et celle des XVIII Bonniers de Soleilmont[27].
Quatorze ans plus tard, la société anonyme des Charbonnages du Nord de Gilly à Fleurus fut officiellement fondée. La propriété fut partagée entre plusieurs familles industrielles de Charleroi et d'ailleurs, comme les Fontaine-Gilbert, les Gilleaux, les Cornil et les Quinet[27].
La concession couvre plus de 155 hectares répartis entre Gilly, Fleurus, Farciennes et Châtelineau au quartier de Taillis-Pré. L’exploitation s’effectuait via deux puits creusés en 1875 au centre de la concession, dans le bois de Soleilmont[27].
C’est ainsi qu’à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, avec l’ouverture des puits au Taillis-Pré, le quartier a connu la révolution industrielle et une spectaculaire expansion démographique[27].
Le , une grève éclate aux charbonnages du Gouffre. Les émeutiers, dans la partie basse de la commune, causent des dégâts à la fonderie de M. Jacquemin, aux usines de la Société Anonyme, au plan incliné, au laminoir de M. Gallez, au moulin à vapeur, au laminoir de M. De Dorlodot et enfin aux bureaux du Trieux-Kaisin. Ils se dirigent ensuite vers Montignies-sur-Sambre, où ils rencontrent la troupe près de la fosse de l’Épine, entraînant la mort de 4 habitants de Châtelineau et blessant 7 autres[28].
Le , une catastrophe vient frapper la population ouvrière, à l'ancienne fosse Sainte-Pauline ayant rencontrés par une galerie du puits no 7 du Gouffre, un violent coup d'eau se produit dans cette galerie et occasionne la mort de 29 personnes[29].
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu des bombardements sur le Moulin de « La Royale » et sur la gare de formation le [30]. Après la Seconde Guerre mondiale, malgré le déclin des charbonnages et leur fermeture définitive, la croissance démographique ne ralentit pas. Cela est dû à une politique planifiée de construction de logements sociaux, qui a conduit à de nombreuses extensions[31].
L'église Saint-Barthélemy. La première église fut construite sur un embranchement situé à droite de la place de la Madeleine, connue en 1850 sous le nom de place de la Vallée[34]. La construction de la deuxième église a commencé avec la pose de la première pierre en juin 1855. Les plans ont été conçus par l'architecte Carlier de Nivelles, et le coût total s'est élevé à 45 000 francs. Une fois la nouvelle église achevée, le monument dédié à la famille de Mérode y a été transféré[34]. L'église a été construite en 1911 dans le style néo-roman, grâce à la générosité de Rosalie Pirmez, selon les plans de Jules et Henri Dal de Châtelineau[35].
L'église Saint-Antoine. Elle est située dans le quartier de Taillis-Pré et fut construite vers 1876 par Sylvain Pirmez. Elle resta la propriété de la famille jusqu'en 1897, avant de devenir un bien paroissial[36]. L'église et de style néo-gothique[37].
L'église Sainte-Marie. Entre 1906 et 1907, une église a été construite dans le quartier du « Corbeau ». Dédiée à sainte Marie, elle a été réalisée d'après les plans de l'architecte Valentin Vaerwyck de Gand. Son architecture est de style néo-roman[38].
La chapelle Notre-Dame de Grâce et de Beauraing[39], dite des Pays-Bas construite en 1955 de style moderniste par l'architecte Pol Genard[40], elle se situe dans le quartier du même nom.
D'autres chapelles sont situées sur le territoire : la chapelle Notre-Dame de Hal[39], chapelle[39] située rue de Taillis-Pré, la chapelle Notre-Dame des Affligés[39], La chapelle de l'Enfant Jésus[39] (quartier de la Floche), la chapelle[39] située rue Des Essarts, la chapelle Notre-Dame de Lourdes[39], la chapelle Notre-Dame de Rome[39] située place Louis De Brouckère, accolée au cimetière et une chapelle[39] située rue du Moulin.
D'autres édifices religieux sont situées sur le territoire : le reposoir Sainte-Anne[39], le reposoir Sainte-Barbe[39], la potale Sainte-Thérèse[39], la potale du Sacré-Cœur[39], la potale Notre-Dame de Lourdes[39] et la statue du Sacré-Cœur[39].
L'abbaye de Soleilmont se trouvait sur le territoire de Châtelineau[41] à la frontière entre les communes de Gilly et Fleurus[Note 6]. Elle a été fondée par le comte de Namur au XIe siècle , qui y a installé des religieuses de l'ordre de Saint Benoît. En 1237, le monastère fut intégré à l'ordre de Citeaux et placé sous la direction de l'abbé d'Aulne. Pendant la nuit du 25 au , un incendie d'une rare intensité détruisit complètement le vénérable monastère cistercien. Le , les religieuses cisterciennes emménagèrent dans leur tout nouveau monastère construit dans le bois de Soleilmont, sur le territoire de Fleurus, au lieu-dit « terre à l'Ermitage »[38].
La maison Allard. Située place Wilson cette maison de style Art nouveau, caractérisée par une façade animée par un jeu harmonieux et coloré des matériaux[42].
La maison communale. La première maison communale, située à côté de l'église sur la place de la Madeleine, avait été construite en 1843. Au début du XXe siècle, le bâtiment présentait déjà des signes de vétusté[43]. La deuxième maison communale était située sur la place Wilson, aujourd'hui remplacée par la salle omnisports. Le projet de construction d'une nouvelle maison communale a été abandonné[44]. C'est en 1971 que l'administration communale a acquis le bâtiment de la société du Gouffre, avant la fusion des communes en 1977[44].
Les bâtiments et entrepôt de l'ancienne firme commerciale de « L'Elan », rue Grégoire Soupart. Le bâtiment a été rénové et abrite l'académie des beaux-arts de Châtelet qui a déménagé en septembre 2024[45].
Les anciens bâtiments du puits no 10 de la société du charbonnage du Gouffre.
La gare. La première gare de Châtelineau, construite vers 1860, se situait entre l'écluse et la brasserie du Faleau[46]. Le bâtiment actuel, de style éclectique, date de 1911[47].
Le monument aux morts des deux guerres. Après la Première Guerre mondiale, la commune de Châtelineau a fait construire, aux Six Bras, un monument en hommage aux soldats locaux tombés au champ d'honneur. Dessiné par l'architecte André Mineur de Namur, ce monument a été transféré sur la place d'Arenberg en 1966[48].
Le monument aux marcheurs, monument dédié aux marcheurs de la Marche de la Grande Terre Notre-Dame de Rome, il se situe à l'angle des rues Ferrer et de la Loi.
Le monument à Louis Dumont, il est situé dans la cité Louis Dumont.
L'ancien tram qui était exposé sur le rond-point près du centre commercial Cora, démonté en 2016.Sur le rond-point près du Cora, il y avait un tram placé dans les années 1990 qui était surnommée « Pimpon » qui a été démoli en septembre 2016[49],[50]. Aujourd'hui une stèle dédiée « Au Emigrés Castelterminesi » est érigé sur le rond-point en hommage des mineurs expatriés et pour les dix ans du jumelage de Châtelet avec la ville de Casteltermini en 2019[51],[52]. Une autre stèle similaire a été installée dans la ville de Casteltermini[51].
Buste d'un mineur, se trouve sur un rond-point près du cimetière de Châtelineau-centre.
Le monument de Louis Van Laere, il est situé dans la ville portant le même nom et a pris en charge la gestion du Foyer Moderne à partir de 1922[53].
Le monument commémoratif de la Première Guerre mondiale (1914-1918) réalisé par Gustave Massart, situé au cimetière central de Châtelineau[54].
Le monument "Aux enfants du Taillis-Pré morts pour la Patrie lors des guerres 1914-1918 et 1940-1945". Offert par Solvay S.A., ce monument est situé à droite, au pied de l'église de Taillis-Pré[55].
Une plaque commémorative dédiée aux soldats français morts pour la Belgique se trouve dans le cimetière de Châtelineau-centre. Un seul soldat, Roger Romuald, repose au pied de cette plaque[56].
Notre-Dame de Rome (Marche impériale de la grande terre) célébré le dernier dimanche du mois d’août. Fondée en 1946, elle honore la mémoire du régiment formé en 1808 par le duc d'Arenberg ainsi que celle des troupes napoléoniennes qui ont traversé la commune le [57].
Châtelineau possède des écoles : académie de musique, place Wilson, Institut Sainte-Marie[58], place d'Arenberg, Collège Episcopal Saint-Pie 10[59], rue Llyod George, école primaire et gardienne Sainte-Marie[60], rue Llyod George, école Saint-Barthélemy[61], rue Adolphe Chif, école du Grand Chêne[62],[Note 7], rue de la Plaine (Taillis-Pré), école Hayettes-Solvay[63],[Note 7], rue Sainte-Anne, groupe scolaire Destrée[64],[Note 7], rue du Sart-Allet.
Groupe scolaire Destrée implantation Charbonnages[64],[Note 7], rue des Charbonnages, Groupe scolaire Boubier implantation Gendebien[65],[Note 7], rue Gendebien.
La société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau a été créée en juillet 1829 par Léon Willmar, Jean-Pierre Willmar, John Cockerill, Gustave Pastor et Jean-Baptiste Gendebien. En 1852-1853, elle installe un atelier de construction mécanique qui lui appartient entièrement, mais partage les bénéfices réalisés avec Clémentin Deneubourg, directeur de l'atelier. Le , via la société en nom collectif Gustave Dumont et Cie, Châtelineau fusionne avec la Société Anonymie des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet[69].
À cette époque, l'entreprise emploie 1 134 ouvriers mineurs et 984 ouvriers métallurgistes, produisant 18 300 tonnes de fer. Le , Hippolyte Renson, industriel à Ham-sur-Heure, achète les installations, et le , une nouvelle société anonyme appelée Usines de Châtelineau est fondée[69].
Renson apporte ses installations en nature à cette société, recevant en échange 2 000 actions de 500 francs chacune dans un capital social de 4 millions de francs. Ces fonds permettent la construction d'une nouvelle aciérie Thomas et la remise en activité du second haut fourneau. À la fin de 1911, la production atteint 95 000 tonnes de fonte et 40 000 tonnes d'acier brut[69].
Le Gouffre était une société charbonnière majeure de la région de Châtelet. Toutefois, il n'est pas simple de retracer systématiquement l'histoire des nombreux puits qu'elle a exploités. Malgré cela, voici une synthèse des principaux sites d'exploitation qui ont marqué, au fil des années, l'activité industrielle de ce charbonnage[70].
En 1874, la société du Gouffre acquiert la fosse Maton, qui comprenait déjà la fosse Thomas située au Taillis-Pré (en activité de 1855 à 1873). Précédemment, en 1855, les propriétaires de la fosse Thomas avaient acheté la fosse du Grand Chêne, aussi appelée de Soleilmont, qui avait été intensément exploitée entre 1806 et 1847[70].
Le charbonnage a fermé ses portes le , et sa mise en liquidation a été publiée au Moniteur Belge le 16 janvier 1971[71].
Les principaux puits de la concession sur Châtelineau
Puits no 3, rue Gendebien, puits no 5, emplacement sur l'actuelle Intermarché, près de l'église Saint-Barthélemy, puits no 6, puits no 7, rue des Charbonnages, puits no 8, puits no 9, rue Pirmez, puits no 10, rue du Fayt, arrête son extraction, le .
L'un des plus anciens actes de concession liés à l'exploitation houillère de la mine du Trieu-Kaisin date du . À cette époque, Marguerite de Mérode, comtesse d'Isenghien et seigneur de Châtelineau, accorde aux exploitants parchonniers Nicolas Collart, Rémy et François Jennart le droit d'exploiter toutes les veines de houille situées entre le moulin et le bois Belle Haye à Châtelineau, moyennant une somme annuelle de vingt florins[72].
En 1808, le Trieu-Kaisin fusionne avec une exploitation voisine appelée « Grand Forêt ». Les deux sociétés réunies forment alors une concession de 454 ha, 96 a et 53 ca. Le 29 juin 1886, cette société civile devient une société anonyme sous le nom de « Société Anonyme des Charbonnages du Trieu-Kaisin à Châtelineau »[72].
Les bâtiments qui abritaient les bureaux et ateliers du Trieu-Kaisin ont été construits en 1865, près de l'ancienne forge du charbonnage de Forest. En 1978, le site a été entièrement assaini pour accueillir la grande surface Cora City[Note 9]. Au fil des années, les puits d'extraction ont fermé progressivement. Le puits no 1 des « Viviers » a cessé toute activité le , et le , ce fut au tour du no 8 « Pays-Bas », dernier site en activité du charbonnage du Trieu-Kaisin[73].
Les puits no 1 et 2, dits des Viviers, commune de Gilly, desservis par la gare de Gilly-Sart-Culpart, le puits no 4 dit de Sébastopol sur Châtelineau, le puits no 6, dit de la Duchère, sur Montignies-sur-Sambre, le puits no 8, dits des Pays-Bas, sur Châtelineau, desservi par la gare de Montignies-Formation[72].
Carte postale illustrant les Usines de Sambre et Moselle.
Les Hauts Fourneaux du Sud, Laminoirs de Couillet et Châtelineau, Fonderie Jacques Léon & Fils, Fonderie de Fer, Société Métallurgique de Sambre et Moselle, Laminoirs du Phénix, Fabrique d'Agglomérés de Châtelineau, Tannerie Corroirie Jules Demotte, S. A. des Tréfileries et Laminoirs de Châtelineau, les Laminoirs Schumacker, Société Anonyme du Laminoir de la Concorde.
En 1976, la société Hainaut-Sambre crée la Société Carolorégienne de Laminage, appelée « Carlam » et un laminoir à chaud est construit sur les bords de Sambre à Châtelet. En 1981, Hainaut-Sambre fusionne avec Cockerill et la société devient une filiale de Cockerill-Sambre. En 2001, le nouveau groupe Arcelor absorbe Cockerill-Sambre et décide d'investir massivement dans le bassin carolorégien en y installant sur le site de Carlam une aciérie électrique inox. Celle-ci est inaugurée en 2005[74]. Arcelor devient par la suite Arcelor-Mittal qui, en 2011, crée une spin-off, le groupe sidérurgique Aperam, notamment implanté à Châtelet. Châtelet reste ainsi un pôle important de la sidérurgie belge et européenne.
Le laminoir à chaud du groupe international Aperam à Châtelet est l'un de plus grands d'Europe et produit une tonne d’acier inoxydable sur quatre en Europe. Cet outil a une capacité de production de 2,8 millions de tonnes d'acier par an. En 2022, 750 personnes travaillent sur le site de Châtelet, chiffre auquel il faut ajouter 200 personnes en sous-traitance[75]. En 2017, 15 millions d'euros ont déjà été investis sur le site d'Aperam à Châtelet. Deux moteurs au cœur des dégrossisseurs qui aplatissent les plaques d'acier chacun une puissance de 12 Mégawatts ont ainsi été installés[76]. Le laminoir de Châtelet, gros consommateur d'énergie fossile, s'est engagé dans un processus de réduction de son empreinte énergétique et environnementale. Dans le processus de fabrication, la gamme d'acier Aperam infinite est fabriquée avec jusqu’à 98 % de matériaux recyclés, permettant de réduire jusqu’à 85 % les émissions de CO2 par rapport aux normes de l’industrie, avec de l’énergie renouvelable, des minerais d’origine durable et de la biomasse de charbon de bois[77].
En 2024, deux projets d'investissement sont envisagés dans le cadre de la stratégie de décarbonation d'Aperam : la construction d'une centrale Organic Rankine Cycle (ORC) pour valoriser la chaleur des fumées et l'installation sur le site d'un traitement thermique pour réduire directement la consommation énergétique. Les deux projets permettraient d'importantes économies d'énergie et réduiraient les émissions de CO2. Ils pourraient se concrétiser avec le concours des pouvoirs publics[78].
Le centre commercial Shopping Cora Châtelineau, à l'emplacement des bureaux du Trieux-Kaisin, Tournesols, magasin de jardinage et de décoration[Note 10], Brico Planit, magasin de bricolage, Décathlon, magasin d'articles de sport. Il y a aussi dans le centre de Châtelineau des petits magasins. Un nouveau complexe commercial dénommé « Frunpark » et construit sur le site des Mottards près du Cora[79].
Des entreprises avaient leurs sièges sociaux à Châtelineau : Brasserie du « Faleau », Manufacture Générale de Tabacs, Cigares, Cigarettes & Rolles, les magasins L'Elan, dont le siège social se trouvait à la rue Grégoire Soupart. Le nom de l'entreprise se trouve encore sur le mur au-dessus du portail, Carlo & Fils, déclaré en faillite le 25 mai 2020[80]. Cultura, magasin de produits culturels dont l'ouverture a eu lieu en 2021 et sa fermeture définitive a eu lieu en 2023[81].
Châtelineau possède trois cimetières : cimetière de Châtelineau (centre), qui possède des sépultures de guerre belges, rue de la Croix, cimetière de la Floche qui possède des tombes de combattants de 1940-1945, rue des Haies, cimetière de Taillis-Pré, rue des Masuirs.
Football Club Châtelineau, fondé en 1925 et disparut en 1937. Royal Châtelineau Sport fondé en 1925 et disparut en 2009. AS Châtelineau fondé en 1976 s'appelait avant AS Panama Roselies[98], Union Athlétique Châtelineau[99].
↑Il s'agit de l'une des premières femmes bourgmestres de Wallonie. Le centre opérationnel de gestion des élections locales wallonnes de 2019 a été nommé en son honneur.
↑Devenu bourgmestre de la nouvelle entité de Châtelet de 1980 à 1994.
↑Les bâtiments (moulin, vivier, ferme et champs) étaient disséminés sur le territoire de Gilly, Châtelineau et de Fleurus. À la demande de ses responsables, elle fut placée sous la juridiction des autorités gilliciennes.
↑ abcd et eGroupe scolaire du réseau communal de la Ville de Châtelet.
↑Cette ligne a été supprimée en 1954 et 1960, seul une ligne industriel fut opérationnel de Châtelineau à Acoz. Aujourd'hui ce chemin de fer est déferrer et transformer en RAVEL.
Claude Coisman, Daniel Grimmaux, Marcel Nihoul et André Vandenbroeck, Physionomie du passé économique au pays de Châtelet, Société d'Histoire Le Vieux Châtelet, , 216 p.
Claude Coisman, Marcel Nihoul et André Vandenbroeck, Châtelet, t. 2 : Bouffioulx, Châtelet et Châtelineau, Tempus, coll. « Mémoire en images », , 128 p. (ISBN978-90-76684-79-6)
J. Kaisin, Annales historiques sur la commune de Châtelineau, Farciennes, Imprimerie Hublot-Burgeon, , 423 p. (lire en ligne)
André Lépine, « Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 503,
Ernest Martin, Histoire de Châtelineau, Première partie, Géographie. la seigneurie. les seigneurs et leurs droits, , 58 p.
Ernest Martin, Histoire de Châtelineau, Deuxième partie, Les cours de justice, les procès. Les dominations étrangère jusqu'en 1792, Manage, Ets R. Marsquelier-Tinsy, , 62 p.
André Vandenbroeck, L'évolution des quartiers à Bouffioulx, Châtelet et Châtelineau au fil... ...du temps, Société Royale Le Vieux Châtelet ASBL, , 210 p.