Château royal de Nowy Sącz

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Château royal de Nowy Sącz
Image illustrative de l’article Château royal de Nowy Sącz
Nom local Zamek Królewski w Nowym Sączu
Période ou style gothique,Maniérisme
Architecte Casimir III de Pologne dit le Grand, Venceslas II de Bohême
Début construction 1350
Fin construction 1360
Coordonnées 49° 37′ 44″ nord, 20° 41′ 21″ est
Pays Pologne
Région historique Petite-Pologne
Subdivision administrative Powiat de Nowy Sącz
Localité Nowy Sącz
Géolocalisation sur la carte : Voïvodie de Petite-Pologne
(Voir situation sur carte : Voïvodie de Petite-Pologne)
Château royal de Nowy Sącz
Site web région de maloposka tourisme

Le château royal de Nowy Sącz est un château médiéval de la ville de Nowy Sącz en Petite-Pologne. Construit au XIVe siècle sous le règne de Casimir III le Grand, ses ruines ont été partiellement restaurées.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construction[modifier | modifier le code]

Sceau de Casimir III, 1358.

Fondé à l'initiative du roi Venceslas II de Bohême (Wacław II), le château a été développé au XIVe siècle par le roi Casimir III de Pologne dit le Grand (Kazimierz III Wielki), c’est pourquoi on lui en attribue souvent la fondation. Il est bâti aux confluents des rivières Dunajec et Kamenica, sur la falaise, à l’intérieur des fortifications urbaines de Nowy Sacz. Il était séparé de la ville par un fossé et probablement par un mur avec un portail. Dans le passé, le château possédait une tour centrale, deux tours d’angle, un quartier résidentiel et un terrain adjacent. Aujourd'hui, il ne reste qu’une partie des murs et une tour d’angle reconstruite appelée « Kowalska »[1],[2]

Déclin et rénovation[modifier | modifier le code]

À cause des dégâts provoqués par les invasions suédoises, les incendies et la crise économique du XVIIe siècle, le château a commencé à tomber en ruine. En 1768, un nouvel incendie est provoqué par la marche de la confédération de Bar et son insouciance[3].

À l’époque des partages de la Pologne, Nowy Sącz est rattachée au royaume de Galicie et de Lodomérie sous la domination de l'empire d'Autriche. En août 1813, le château est endommagé par une grande crue du Dunajec qui cause l’éboulement de l’aile ouest[4]. En 1838, la partie restante du château est aménagée en caserne militaire et en dépôt d’armes[5] puis, en 1846, comme prison[5]. En 1848, il est vendu à la ville et loué par l’armée autrichienne comme dépôt d’armes et d’uniformes[5].

Sous la République polonaise de 1918-1939, le château est partiellement reconstruit. La rénovation se termine en août 1938[6] par l’ouverture d’un musée de la région de Nowy Sacz.

Pendant l’occupation allemande, les Allemands transforment le château en caserne militaire et dépôt d’armes[5]. Le , quelques soldats du Bataillon des paysans (Bataliony Chlopskie) sous les ordres de Tadeusz Dymel s'emparent du château[7],[8]. Une explosion du dépôt de munitions allemand le détruit entièrement[9],[10] à l'initiative du chef partisan soviétique Ivan Zolotar (ru) qui cherchait à affaiblir la résistance polonaise non communiste[11].

Dans les années 1950, la tour d’angle appelé « Kowalska » est rénovée ainsi qu’une partie des murs et des toitures.

Légende de la source[modifier | modifier le code]

À deux pas de la tour Kowalski, un curieux chevalier s'est distingué à l’endroit où jaillissait une source, qui, comme le dit la légende, ne se tarissait ni ne gelait et dont l'eau avait un arrière-goût de soufre. Lorsque les chevaliers de la tour de garde ont commencé à disparaître mystérieusement, il a été déclaré que si quelqu'un découvrait l'origine de celles-ci, il serait récompensé. Un jeune chevalier casse-cou qui montait la garde la nuit avec une hallebarde à ses côtés se proposa. Le jeune homme possédait une craie bénite et un chapelet. Quand minuit sonna, le garde entendit des chants envoûtants et de la musique venant de la source. C’étaient de magnifiques nymphes qui invitaient le jeune homme à danser. Il comprit que les chevaliers devaient avoir disparu à cause de ces voix. Il traça donc un cercle autour de lui avec sa craie. Il décida de n'en sortir sous aucun prétexte. Puis il jeta son chapelet dans la source et instantanément, les nymphes se changèrent en vilaines sorcières qui s'envolèrent dans la nuit noire. Le jeune homme put enfin répondre au mystère : « Ces nymphes paniquées - ce sont les sorcières coupables de la mort des chevaliers ».

Curiosités[modifier | modifier le code]

En contrebas du château se trouve une fontaine de Zbigniew Bec nommée chevalier de Sącz qui tout en étant un clin d’œil au chevalier de la légende de la source s'inspire aussi du Manneken pis bruxellois. Elle est destinée à promouvoir le tourisme dans la ville[12] Son eau n'est pas potable. À proximité immédiate du chevalier de Sącz se trouve une horloge fleurie.

Burg Nowy Sącz-14

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nowy Sącz - Gotycki zamek królewski, później rozbudowany (Zamki Polskie) », sur zamki.res.pl (consulté le )
  2. Marian Kornecki, Châteaux et manoirs fortifiés de la région de Cracovie, conseil national de la voïévodie, (lire en ligne)
  3. (pl) Andrzej Wasiak, Konfederacja barska na Sądecczyźnie, Nowy Sącz : PTH, 1994., , 170 p. (lire en ligne), p. 23
  4. (en) Jerzy Cyberski, Marek Grześ Institute of Geography, Nicolaus Copernicus University, Toruń, Poland E-mail: gmark@geo.uni.torun.pl, Małgorzata Gutry-Korycka, Elżbieta Nachlik & Zbigniew W. Kundewicz, « History of floods on the River Vistula », Hydrological Sciences Journal,‎ , p. 803 (ISSN 0262-6667, lire en ligne)
  5. a b c et d (pl) « zamek-krolewski-ruiny-opis »
  6. « History » Muzeum Okręgowe w Nowym Sączu » (consulté le )
  7. « Idziemy w życie bez trwogi... - Archiwum Rzeczpospolitej », sur archiwum.rp.pl (consulté le )
  8. (pl) Dariusz Dyląg, Beskid Myślenicki : przewodnik, Pruszków : "Rewasz", 2005., , 351 p. (ISBN 978-83-89188-41-0, lire en ligne), p. 48
  9. (pl) « témoignage de la famille de Dymel »,
  10. (pl) « Rocznik Sądecki Tome XXXVIII », Revue scientifique historique consacrée à l'histoire de la région,‎ (ISSN 0080-3561, lire en ligne)
  11. Stanisław Okęcki, Polish Resistance Movement in Poland and Abroad, 1939-1945, PWN--Polish Scientific Publishers, 1987
  12. « Nowy Sącz : Oficjalna strona miasta. - Komunikaty Biura Prasowego », sur www.nowysacz.pl (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]