Château des Feugerets
Château des Feugerets | |
Château des Feugerets (vue générale). | |
Période ou style | Médiéval, Renaissance, remanié aux XVIIe et XIXe siècles |
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Type | Château fort, résidence |
Début construction | XIVe siècle |
Fin construction | XIXe siècle |
Propriétaire initial | Famille des Feugerets |
Destination initiale | Donjon, château fort |
Propriétaire actuel | Xavier Fautrelle |
Destination actuelle | Château ouvert au public : Visites guidées de l’intérieur des communs et du parc
Chambres d'hôtes haut de gamme et lieu de réceptions |
Protection | Inscrit MH (2001) et inscrit site naturel DREAL 1972 |
Coordonnées | 48° 20′ 08″ nord, 0° 35′ 23″ est[1] |
Pays | France |
Ancienne province | Normandie |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Commune | La Chapelle-Souëf |
Site web | https://www.chateau-des-feugerets.fr/ |
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Le château des Feugerets est une demeure qui se dresse sur le territoire de la communes française de La Chapelle-Souëf et dont le domaine s'étend sur le territoire d'Appenai-sous-Bellême, dans le département de l'Orne, en région Normandie. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le château est situé sur la commune de La Chapelle-Souëf, dans le département français de l'Orne.
Historique
[modifier | modifier le code]Le premier seigneur connu est Jehan Fougerais né vers 1340. Son fils Gervais licencié en droit est avocat fiscal du Perche en 1396 (certaines sources[Lesquelles ?] lui donnent le titre de vicomte du Perche pour cette année), puis bailli de Dreux pour le duc d'Orléans en 1402[2].
« Guillaume des Feugerais au Perche[3] » est titré vicomte du Perche en 1416, (Jean Ier d'Alencon, comte du Perche[4], ayant succombé à la bataille d’Azincourt ne laissant qu’un fils de 6 ans) et participe au siège de Chartres avec Charles VII en 1421, avant de tomber à la bataille de Verneuil-sur-Avre en 1424.
Bertrand Ier des Feugerets, bailli des cinq baronnies du Perche Gouet, d'Alluyes et de Nogent le Rotrou, prête serment de fidélité au Roi à l'assemblée de la noblesse du Perche à Chartres en 1469.
Le château rebâti entre 1470 et 1505 reprend les éléments d'un château médiéval préexistant. La tour ronde dite Sainte-Barbe à usage de colombier et la motte féodale en constitue les vestiges.
Les deux pavillons qui flanquent la cour d'honneur du château actuel sont achevés en 1560. Jehan II des Feugerets, gouverneur de Bellême est enregistré dans « le rolle des nobles et noblement tenans au comté du Perche » en date du comme seigneur du lieu. Il est alors taxé de 4 livres 10 sols tournois.
Louis des Feugerets est gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV.
Lancelot des Feugerets, maître d'hôtel et conseiller du roi Louis XIII obtient l’érection de la terre des Feugerets en marquisat en 1657.
Emery des Feugerets cumule les charges capitaine des chasses du Perche, gouverneur du château et la ville de Belleme en 1682.
C’est alors que le Grand Dauphin, fils de Louis XIV, se rend plusieurs fois aux Feugerets et laisse en souvenir de ses séjours un portrait peint par le peintre officiel de la cour, Mignard.
Le château est remanié a ce moment avec notamment la création d'une terrasse à balustres à laquelle on accède par un grand degré en forme de fer à cheval.
En 1703, le marquis Emery reçoit l’honneur de lever un régiment éponyme : le régiment des Feugerets dont il est colonel propriétaire.
Plusieurs chapelles se succèdent sur le site, la dernière est établie dans le donjon avec un vitrail daté de 1855.
La façade du chateau est encore modifiés à la fin du XIXe siècle dans le style troubadour à la demande du marquis de Broc, notamment par le remplacement des petites lucarnes en fenêtres à meneaux à double croisées de style gothique avec tympan sculpté aux armes de la famille des Feugerets. La couverture de l'aile nord est remplacée par une terrasse à balustrades tandis qu'une petite tour néo-gothique est accolée aux courtines au pied de la tour de l'horloge.
Le jardin à la française qui s'étendait à l'ouest (connu par le plan terrier de 1660 conservé au château) est remplacé par un parc à l'anglaise et complété d'une orangerie vers 1830.
Il passe de la famille des Feugerets, par mariage, au XIXe siècle à la famille de Semallé, puis encore par mariage à la famille de Broc puis à la famille de Romanet.
Le château est ouvert au public avec un circuit de visite guidée de plus de quinze pièces.
Le parc à l’anglaise présente un cèdre du Liban labellisé arbre remarquable de France.
Description
[modifier | modifier le code]Le donjon quadrangulaire à deux étages, couronné de mâchicoulis et entouré de fossés, éclairé d'une fenêtre trilobée, a été remanié et agrandi au XVIe siècle[5],[6].
Protection
[modifier | modifier le code]Les façades et les toitures du château et des deux pavillons d'entrée ; la cour d'honneur et le portail avec ses piliers ; les douves avec leurs murs et le pont ; la terrasse avec ses murs de soutènement et l'escalier à volée double ; les façades et les toitures des deux bâtiments de communs ; le colombier dit tour Sainte-Barbe ; les façades et les toitures de la maison dite maison du jardinier ; les façades et les toitures de l'orangerie et la serre attenante, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Coordonnées vérifiées sur Géoportail
- ↑ Procès-verbaux de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, « aussi, après la funeste bataille de Verneuil en 1424, à laquelle les Nogentais avaient pris une rude part et où périt entre autres Guillaume des Feugerais, d'une des plus nobles familles de Nogent » (Nécr. de Saint-Jean, au 17 août).
- ↑ le prince encouragé par ses brillans succés, résolut d'aller faire le siège de Chartres. Notre duc et comte Jean, passa sa compagnie en revue dans les plaines de Tours, à deux lieues de cette ville, le 4 juillet suivant, 1421. Parmi les nobles seigneurs qui formaient son cortège, on comptait Antoine de Montmorency-Beausaut, Pierre Blosset, Guillaume Larsonneur, Guillaume Blosset, dit le Borgne, Guillaume des Feugeretsau Perche, et plusieurs autres illustres guerriers…, Louis Joseph Fret, Antiquités et chroniques percheronnes : ou recherches, 1838 lire en ligne sur Gallica.
- ↑ Guillaume des Feugerais, en 1416 vicomte du Perche. (Lettre de Mr L. Duval, archiv. de l'Orne). En 1420 « le Viconte du Perche ›› est éc. du comte d'Aumale. (P. 0., des Feugerais, au Perche, 40). Liste selon le vicomte Oscar de Poli 2 du 167è[pas clair] des 520 défenseurs du Mont-Saint-Michel de 1417 à 1450
- ↑ Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 128.
- ↑ Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 578 (cf. Feugerets (les)).
- ↑ « Château des Feugerets (également sur commune d'Appenai-sous-Bellême) », notice no PA61000025, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Chroniques du Perche, Hector Guillier de Souancé.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à l'architecture :
- chateau-des-feugerets.fr