Château de Thuriès

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Château de Thuriès
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire actuel commune
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927)
Coordonnées 44° 07′ 29″ nord, 2° 15′ 22″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn
Localité Pampelonne
Géolocalisation sur la carte : Tarn
(Voir situation sur carte : Tarn)
Château de Thuriès
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Château de Thuriès

Le château de Thuriès est un ancien château, situé dans la commune de Pampelonne en France et inscrit aux monuments historiques depuis le 30 août 1927[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Les ruines sont situées sur un pic dominant un méandre du Viaur, rivière qui sépare les départements du Tarn et de l'Aveyron. Le site est facile à fortifier, un côté très à pic étant impossible à gravir[2].

La construction date du XIIIe siècle à un point stratégique : près de la route conduisant de Toulouse à Rodez et Lyon. Cet intérêt stratégique augmente encore lors de la guerre de cent ans, lorsque l'Albigeois appartient à la couronne de France et le Rouergue à celle d'Angleterre[2].

Construction[modifier | modifier le code]

La plus ancienne trace écrite du château est de 1275, possession de Sicard Alaman[2]. Ce personnage puissant du comté de Toulouse était homme de confiance du comte Raymond VII (IX)[3], puis régent jusqu'à la majorité de sa fille Jeanne de Toulouse[4].

Le sénéchal de Toulouse vient en 1290 acheter la forteresse pour le compte du roi de France aux Alaman. Il ordonne de créer une bastide qu'il fit nommer Pampelonne en souvenir de la ville espagnole Pampelune qu'il avait gouverné[2].

Durant la guerre de cent ans, le routier connu sous le nom de « batard de Mauléon », à la solde des Anglais, prend par la ruse et occupe le château pendant 5 ans entre 1380 et 1385. Il l'utilise comme base arrière pour organiser des raids rémunérateurs. Il rend le château contre rançon[2].

Dans les années qui suivent, il n'est fait mention que d'un château en mauvais état. Sa ruine est définitive lorsque Richelieu ordonne son démantèlement[réf. souhaitée].

Description[modifier | modifier le code]

De la forteresse imprenable, il ne reste que des caves voûtées et une tour demi-cylindrique à éperon. Cette tour était probablement le donjon. Ses étages n'étaient pas voûtés[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Restes du château de Thuriès », notice no PA00095613, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le 25 octobre 2015)
  2. a b c d et e Philippe Cros, Châteaux manoirs et logis : Le Tarn, Chauray, Éditions patrimoines médias, , 319 p. (ISBN 2-910137-43-0), p. 101
  3. Selon la généalogie traditionnelle des comtes de Toulouse faite par les Bénédictins dans l’Histoire générale de Languedoc, il serait Raymond VII, mais des études critiques ont établi que deux comtes du prénom de Raymond avaient été omis. Il serait donc Raymond IX : voir Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3), p. 28-35.
  4. Charles Higounet, « Les Alaman seigneurs bastidors et péagers du XIIIe siècle », Annales du midi, revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale., vol. 68,‎ , p. 227-253 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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