Maison forte de La Forest

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Château de Rossillon)

Maison forte de La Forest
Image illustrative de l’article Maison forte de La Forest
Nom local Château de Rossillon
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Propriétaire initial Jean Ier de La Forest
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Personne privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2005)
Coordonnées 45° 50′ 02″ nord, 5° 35′ 30″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Rossillon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de La Forest
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Maison forte de La Forest

La maison forte de La Forest, dit aussi manoir, ou encore château de Rossillon (nom local), est une habitation de la toute fin du XIVe siècle[2] qui se dresse sur la commune de Rossillon dans le département de l'Ain et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cette maison forte a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Situation[modifier | modifier le code]

La maison forte de La Forest est située dans le département français de l'Ain sur la commune de Rossillon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la Cluse des Hôpitaux, le village de Rossillon, a joué un rôle important dans l’histoire des États de Savoie, en tant que chef-lieu de châtellenie et de bailliage, jusqu'en 1326[3]. Le centre de ce pouvoir se trouvait à 100 m au-dessus, sur un imposant rocher où était le château de Rossillon de nos jours disparu et remplacé désormais par une statue de la Vierge.

À l’entrée du village, on aperçoit sur la gauche une demeure du XIVe siècle. Cette bâtisse assise en partie sur de petits contreforts (voir photo) est en cours de restauration. Flanquée d’une tour carrée, elle connut des destins divers, prison au XIXe siècle, puis caserne de gendarmerie à cheval au début du XXe siècle. À droite de la maison forte, sur une esplanade, se dresse l'église, en bon état, restaurée et agrandie à la même époque par les seigneurs de La Forest.

Le , le damoiseau Guillaume de la Forest est institué châtelain de Rossillon et d'Oyonnax[4]. Cette année de prise de fonction peut être considérée comme la date de construction de la maison forte[5],[6]. Cette charge restera au sein de la famille de La Forest jusqu'en 1523[7].

À la suite d’un incendie en 1353, lors du conflit delphino-savoyard[8], qui détruisit presque entièrement Rossillon, le siège des baillis du Bugey est transporté à Belley, où il resta.

Guillaume de La Forest, page du comte vert, écuyer du comte rouge, chambellan et ambassadeur du duc Amédée VII, fit reconstruire le chœur de l’église où il fut inhumé en 1440, et bâtir une chapelle latérale, où ses armes apparaissent sur la clef de voûte. Lui succède son fils, Jean Ier de La Forest, inhumé en 1466 au tombeau de son père.

Antoine de La Forest (1445-1499), seigneur de La Barre, gouverneur de Nice, qui avait sauvé le jeune duc Philibert des mains du « Téméraire », et son frère Hugues, tous deux fils du précédent, se partageront la châtellenie jusqu’en 1509, date de la mort de Hugues.

Quant François Ier s’empare du Bugey en 1536, c’est encore un La Forest, Philibert, seigneur de La Bâtie d’Albanais, petit-fils de Hugues, qui prête « foi et hommage » au roi de France pour sa châtellenie de Rossillon. À partir de 1550 environ, les offices de châtelain tombèrent en défaveur et furent de moins en moins exercés par la noblesse.

Description[modifier | modifier le code]

La maison forte de La Forest (ou château de Rossillon suivant le nom local donné à cette habitation), datée de 1398, haute de deux étages est desservie par un escalier à vis logé dans une tour ronde. Les pièces, inchangées, ont conservé leurs cheminées et leurs décors de faux-appareil de pierre.

Elle est flanquée d'un pigeonnier sis dans une tour carrée. Le logis forme avec ses dépendances un ensemble en forme de U, il est prolongé sur une de ses extrémités par des bâtiments voûtés. Il a été inscrit monuments historiques le [2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 233 et suivantes.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. a b et c « Manoir de La Forest », notice no PA01000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey : les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, 1282-1355, vol. 14, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archéologie médiévales », , 433 p. (ISBN 978-2-7297-0762-0, lire en ligne), p. 97.
  4. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. 17, Grenoble, Allier Frères, , p. 184.
  5. Jérôme Dupasquier (dir.), Florence Beaume, Les grandes familles du Bugey : le chartrier des d'Arloz, XIVe – XXe siècles : répertoire numérique détaillé des archives du fonds Mesly d'Arloz (247 J), Archives départementales de l'Ain, Bourg-en-Bress, Conseil général de l'Ain, 2009, 127 pages, p. 32.
  6. Louis Trénard et Raymond Chevallier, Histoire des communes de l'Ain : Le Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 503 p. (ISBN 978-2-7171-0314-4), p. 486.
  7. Article « Ain » p. 30, dans « Peintures murales médiévales des églises de Rhône-Alpes, art et archéologie en Rhône-Alpes », Cahiers René de Lucinge, n° spécial no 7, 1998, Association les Amis du Château des Allymes et de René de Lucinge, 200 pages.
  8. Henri Buathier, Histoire des communes de l'Ain : Le Haut Bugey : Le Valromey : La pays de Gex, vol. 1, Horvath, , 519 p. (ISBN 978-2-7171-0315-1), p. 410-411.