Château de Lombers

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Château de Lombers
Croquis ancien du château
Présentation
Type
Destination initiale
Résidence seigneuriale
Style
Début de construction
Fin de construction
XVIIe siècle (destruction)
Propriétaire initial
Propriétaire actuel
Détruit en 1633
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

Le château de Lombers est un ancien château-fort situé à Lombers, dans le Tarn (France).

Mentionné dès le XIe siècle, c'était une puissante forteresse quadrangulaire. Il a eu de nombreux propriétaires durant son histoire, qui se retrouve intimement liée à la croisade des albigeois et aux guerres de Religion. Le château de Lombers est néanmoins rasé sur ordre de Richelieu en 1633.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Depuis la période Gallo-romaine, on trouve une imposante forteresse surplombant Lombers, depuis le sommet du Pic.

Le XIe siècle[modifier | modifier le code]

Vue du puissant château sur son pic

En 1032, le château-fort de Lombers est attesté pour la première fois, treize ans avant la cité elle-même (1045). En 1062, le seigneur de Lombers fonde l'abbaye de la Salvetat. A la fin du XIe siècle, La famille d'Adhémar possède la seigneurie. C'est ainsi qu'en 1095, Guillaume-Hugues d'Adhémar participe à la Première croisade en Terre Sainte (il est présent à la prise de Jérusalem).

En 1156, c'est la famille de Boissezon qui est en possession de la seigneurie et du château. Le seigneur est alors Bernard de Boissezon. A la fin du XIIe siècle, Raimon de Miraval chante Azalaïs de Boissezon, seigneuresse de Lombers, qui reçoit ensuite la visite du roi Pierre II d'Aragon[1].

L'époque du catharisme[modifier | modifier le code]

Dès le XIe siècle, de très nombreux habitants de Lombers se convertissent au catharisme. Le suzerain de Bernard de Boissezon est alors Sicard V de Lautrec, vicomte de Lautrec, qui ne s'oppose pas à cette conversion de masse. Sicard V accueille donc le fameux concile de Lombers au château, en 1165.

Lors de la croisade des albigeois, la ville se soumet quelque temps à Simon de Montfort, chef croisé, mais rompt ensuite le traité. Finalement un an plus tard, la ville est vaincue par ce même Simon, qui place Lambert de Thuray à la tête de la seigneurie.

En 1224, les habitants se rebellent à nouveau contre le pouvoir royal, en rejoignant le vicomte Raimond II Trencavel, mais sont définitivement vaincu et rattaché à la seigneurie puis comté de Castres[1].

Du XIIIe au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1272, le roi Philippe III visite la région et séjourne une semaine entière au château de Lombers.

La seigneurie de Lombers, devenu baronnie, est obtenu par la puissante famille de Bourbon. C'est ainsi qu'on trouve le roi Jacques II de Bourbon comme baron de Lombers en 1411[1].

Le protestantisme[modifier | modifier le code]

La ville, convertie au protestantisme dès 1550, occupe une place centrale dans la région, lors des guerres de Religion du XVIe siècle. Ainsi, la ville passe alternativement à l'un et l'autre des camps (catholique et protestant), et il arrive même que le château soit entre les mains de l'un, tandis que la cité appartient aux autres.

En 1592, on trouve un nouveau seigneur à Lombers, un certain Isaac de Gâches. Il mène les premières réparations sur le château, qui sort de trente ans de batailles. Il vend ensuite sa propriété à la femme du vicomte de Panat (Anne de Lévy), qui va ruiner la région par des dépenses faramineuses en seulement quelques années. En 1617, c'est Louis de Lescure qui hérite de la baronnie, et fait à nouveau réparer la forteresse.

Durant les rébellions huguenotes, la ville est détruite par le capitaine catholique César de Vendôme et ses 7000 hommes, après un siège démarré le 24 juillet 1622 et gagné le 31 juillet.

Le château est ensuite rasé en 1633, sur ordre du cardinal Richelieu, afin d'éviter une nouvelle révolte. Louis de Lescure consent à cette perte contre 22 000 livres de rente. La destruction dure du 1er janvier au 14 juillet 1633.

Une croix monumentale marque aujourd'hui l'endroit, en haut du pic[1].

1622, prise de Lescure et du château par le duc de Vendôme

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Lombers, village du Tarn : Histoire », sur www.lombers.fr (consulté le )