Château de Jasseron

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Château de Jasseron
Image illustrative de l’article Château de Jasseron
Le donjon.
Période ou style Médiéval
Type Château fort à motte
Début construction Vers 1230
Propriétaire initial Amé de Coligny
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Personne privée
Destination actuelle Ruiné
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927)[1]
Coordonnées 46° 13′ 00″ nord, 5° 20′ 03″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bresse
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Jasseron
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Jasseron
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Château de Jasseron

Le château de Jasseron est un ancien château fort, du Xe siècle, reconstruit au XIIIe siècle et ruiné à la fin du XVIe siècle, centre de la seigneurie de Jasseron, dont les ruines se dressent sur le territoire de la commune française de Jasseron, dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les restes du château sont inscrits aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Une vue d'ensemble des ruines.

Les ruines du château de Jasseron sont situés sur la commune de Jasseron, dans le Revermont, à 1 kilomètre au nord-est de l'église, sur une crête, dans le département français de l'Ain.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château du Xe siècle, reconstruit au XIIIe siècle a été ruiné à la fin du XVIe siècle[3].

Vers 980-990[4], Richier de Coligny, fils de Manassès de Coligny, se rendant moine dans l'abbaye de Saint-Claude, fit don à ce monastère de la terre et château de Jasseron avec toutes ses dépendances.

Les abbés de Saint-Claude le conservèrent, uni à leur manse, jusque dans les premières années du XIIIe siècle. Vers 1212[5], l'abbé Bernard III de Thoire l'engage à Étienne II, sire de Thoire-Villars, son neveu, qui ne le posséda que quelques années, car il était déjà inféodé, en 1231[5], à Amé de Coligny, seigneur d'Andelot, qui l'a probablement fait reconstruire vers 1230[3].

À la même époque il est fondé dans la basse-cour un prieuré et une chapelle qui a été arasée au XIXe siècle. Cette fondation est intervenu à la suite d'un accord entre le sire de Coligny et l'abbaye de Saint-Claude[6].

En 1300[7], l'abbaye cède tous ses droits qu'elle détient sur la moitié du château.

Jasseron restera dans la famille de Coligny jusqu'à Étienne de Coligny, également seigneur d'Andelot, lequel, après avoir concédé aux habitants, en 1304[5],[7], de concert avec l'abbé Guillaume de Villars, une charte de franchises et libertés, vend la seconde moitié du château de jasseron[note 1], au comte de Savoie Amédée V, seigneur de Bâgé et de Coligny. En [8], le sire de Thoire-Villars, attaque le chantier de réparation du château.

Le [5], le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier l’aliène à Joachim de Rye, qui l'annexe, au mois de juillet suivant[5], à son marquisat de Treffort. Ferdinand de Longwy, archevêque de Besançon, succéda aux droits de Joachîm de Rye et les transmit à François de Créquy de Bonne, duc de Lesdiguières. Ce dernier cède la terre de Jasseron, le [5], à Rostain d'Urre, seigneur d'Aiguebonne, dont la fille Marie le fit entrer dans la famille de Perrachon par son mariage avec Pierre Perrachon, conseiller du roi, qui en reprit le fief en 1671[5].

Jasseron sortit de cette famille en vertu d'une vente consentie, le [5], par Jacques-Marie-Alexandre Perrachon, comte de Bury, en faveur d'Antoine-Philibert de Grollier, chevalier, seigneur de Grand-Pré. Pierre-Louis de Grollier était seigneur de Jasseron lors de la convocation des États-Généraux.

Le château n'était déjà plus qu'une ruine en 1601[5].

Description[modifier | modifier le code]

Un donjon en forme de fer à cheval dressé du côté de l'attaque commande une enceinte quadrangulaire. Les logis s'organisent autour d'une cour. Au sud une vaste basse-cour est ceinte de braies que renforcent des tours carrées et hexagonales non flanquantes, datées peut-être du XIVe siècle[3].

Le château de Jasseron représente le type classique de la motte castrale bipartite. Il comprend un tertre tronconique artificiel et une grande basse-cour. Dans cette dernière, subsistent les vestiges d'un prieuré médiéval, grange ou cellier voûté, et les soubassements d'une chapelle.

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les restes du château sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il vend également tout ce qu'il possède dans la ville et paroisse de Ceyzériat ainsi que le péage et pontonnage du port et du pont de l'Ain et, en 1307, les restes du château de Treffort (Treffort-Cuisiat) — Paul Cattin, Le château et le pont de Pont-d'Ain au début du XIVe siècle, d'après les comptes de châtellenie, Cahiers René de Lucinge, 4e série no 27, 1991, p. 6.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Château (restes) », notice no PA00116414, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. a b et c Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 624.
  4. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Histoire et Archéologie médiévales » (no 14), (ISBN 978-2-729-70762-0, OCLC 1198636926, lire en ligne), p. 22.
  5. a b c d e f g h et i Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. 188.
  6. Action thématique programmée en archéologie métropolitaine : "inventaire des fortifications de terre" (groupe Rhône-Alpes), Château de Terre : de la motte à la maison-forte - histoire et archéologie médiévales dans la région Rhône-Alpes, juin 1987-décembre 1988, p. 34.
  7. a et b Alain Kersuzan 2005, p. 31.
  8. Alain Kersuzan 2005, p. 49.