Château de Fumel

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Château de Fumel
Image illustrative de l’article Château de Fumel
Château de Fumel
Période ou style Forteresse
Type Château fort
Début construction XIVe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Destination initiale Ouvrage défensif
Propriétaire actuel Commune de Fumel
Destination actuelle Hôtel de Ville
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1951)
Coordonnées 44° 29′ 50″ nord, 0° 58′ 14″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Agenois
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Fumel
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
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Château de Fumel
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Château de Fumel
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Château de Fumel

Le château de Fumel est situé dans la commune de Fumel, dans le département français de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site de Fumel permettait de contrôler le Lot et le passage entre l'Agenais, le Quercy et le Périgord. Une tour, ou donjon, appartenait à la famille de Fumel depuis le XIe siècle[2].

Un donjon a été construit au XIIe siècle. La famille de Fumel fait partie de l'entourage des comtes de Toulouse et sont abbés-chevaliers de l'abbaye de Moissac[3].

En 1259, le fief et le château étaient partagés entre huit coseigneurs appartenant aux familles de Fumel, de Montesquieu et de Durfort. Ces huit coseigneurs ont rendu hommage pour ce château à Alphonse de Poitiers.

En 1265, le texte des coutumes de Fumel distingue le castel servant d'habitation aristocratique au sommet du coteau, et la villa se trouvant sur un coteau secondaire. Une dizaine de coseigneurs sont cités, groupe de milites dominé par la famille de Fumel, qui possède la tour maîtresse[4].

Le fief a aussi relevé de l'évêque d'Agen.

La cité de Fumel était fortifiée et entourée de fossés, avec deux portes et une poterne. Le château médiéval était construit suivant un plan carré, avec six tours, quatre rondes et deux carrées. Cependant cet ensemble fortifié a été pris cinq fois au moins pendant la Guerre de Cent Ans.

Au sortir de la guerre de Cent Ans, Louis XI autorise Bernard de Fumel à fortifier la ville et le château. Bernard construit le logis à l'est du donjon.

Le château, siège de la baronnie de Fumel, était au Moyen Âge la propriété de la famille de Fumel.

Le château médiéval a disparu sous un nouveau construit au XVIe siècle[5].

Grand portail du château donnant accès à l'aile centrale.

Gilles Séraphin affirme que le château actuel, qu'on datait du XVIIe siècle, a été construit au XVIe par François Ier de Fumel, baron de Fumel entre 1551 et 1561. Marié à Gabrielle de Verdun (de la famille qui eut une co-seigneurie à Gontaud). François de Fumel appartenait à l'entourage de Catherine de Médicis et de Charles IX. Le projet initial consistait à construire un château avec des logis disposés suivant un plan en H avec deux cours en terrasse. Chacune des ailes devait se terminer par un pavillon rectangulaire. L'aile centrale du château devait être la barre du H. Certaines dispositions du pavillon nord-est et des détails de bossages vermiculés peuvent être rapprochées de ceux du château de Lanquais, mais aussi du pavillon d'angle du château de Vallery construit par Pierre Lescot. On peut retrouver des éléments du donjon du XIIe siècle et du logis du XVe siècle dans les structures de l'aile centrale.

Cependant, à la suite de la mort du baron de Fumel, ce projet n'a pas été achevé. Seulement quatre des pavillons prévus ont été édifiés. L'aile sud-est se termine sur le pavillon sud. Initialement, elle avait un étage supplémentaire mais qui a été arasé pour la mettre au niveau de la terrasse. L'aile sud-ouest n'a pas été réalisée.

Appartenant au clan catholique, il va participer à la répression des protestants en Agenais après les émeutes de Cahors, en 1561. Il est tué au cours d'une attaque par les protestants des bourgs voisins, qui prennent d'assaut le château, le .

Catherine de Médicis et Charles IX demandent à Burie (en), lieutenant général en Guyenne, et à Blaise de Monluc, lieutenant en Haute-Guyenne, de châtier les coupables. Ce qui est fait en par la prise de la ville, qui perd ses privilèges et par l'exécution des révoltés dont 44 subissent le supplice de la roue.

La façade côté jardin de l'aile centrale

Son successeur, François II de Fumel, fut marié en 1578 à Jeanne de Caumont-Lauzun. Il a été capitaine des gardes de la porte du roi. Il a été tué à Coutras en 1587. Ayant peu séjourné en Agenais, il est peu probable qu'il ait avancé la construction du château.

Charles de Fumel a obtenu du roi Henri IV l'érection de la baronnie en vicomté.

François-Joseph de Fumel (vers 1655-1688) remanie le château dans la seconde moitié du XVIIe siècle. La façade de l'aile centrale côté cour d'honneur ou jardin a été recomposée au XVIIe et XVIIIe siècles. Le rez-de-chaussée est masqué par les voûtes et les arcades d'un portique du XVIIe siècle.

Jean-Georges de Fumel (1721-1788) a sollicité l'architecte Jean-Baptiste Chaussard pour des conseils sur le changement de la distribution et l'augmentation du château, et faire à neuf un jardin à partir de 1763[6]. Un bail à besogne concerne des travaux à faire sur l'élévation du pavillon nord et la construction d'un nouvel appartement dans l'aile est 1771-1772[7].

Le château devient la propriété de la famille Langsdorff après le décès de Laure de Fumel en 1813, mariée à Frédéric Guillaume de Langsdorff (1771-1829) le [8] a fait réaménager le château par l'architecte Léopold Payen. Le couronnement de la façade antérieure par une balustrade a été réalisé en 1882. Léopold Payen restaure le portail de la basse cour vers 1900.

Le château est acheté par la municipalité de Fumel en 1951. Depuis les années 1960 le château de Fumel abrite la mairie.

Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le ,[9],[10].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château de Fumel a été construit au XIVe siècle et comporte un donjon sur une terrasse.

Des travaux ont eu lieu au XVIIe siècle sur le bâtiment sud et l'aile ouest[11].

Il est entouré de jardins et de terrasses qui surplombent le Lot et qui offrent une vue panoramique de la vallée.

Le théâtre de la nature[modifier | modifier le code]

De nombreuses pièces de théâtre y ont été jouées dans le cadre du Festival de Bonaguil, avec, entre autres, Francis Huster, Michel Galabru, ou Francis Weber.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Voir : Gabriel O'Gilvy.
  3. Voir : La vallée du Lot, p. 85.
  4. Voir : La vallée du Lot, p. 107.
  5. Georges Tholin, Notes sur la féodalité en Agenais au milieu du XIIIe siècle, p. 55, Revue de l'Agenais, 1897, tome 24 (lire en ligne)
  6. Note : En l'absence d'archives concernant ces travaux, il est difficile d'être plus précis.
  7. Chevotet-Contant-Chaussard. Un cabinet d'architectes au siècle des Lumières, p. 198-199, Délégation artistique de la Ville de Paris, La Manufacture, Lyon, 1987 (ISBN 2-904638-98-9)
  8. . La famille LangsdorffAssociation Val Lémance : Les Langsdorff
  9. « Château », notice no PA00084129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Inventaire général : Le château de Fumel », notice no IA47000562, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 1er août 2010
  11. « Le château de Fumel », notice no PA00084129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 août 2009

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Beschi, 087 - Fumel, château et son parc, p. 115, revue Le Festin, Hors série Le Lot-et-Garonne en 101 sites et monuments, année 2014 (ISBN 978-2-36062-103-3)
  • Gilles Séraphin, Le château de Fumel et la Renaissance dans le Haut-Agenais et le Périgord méridional au temps de Catherine de Médicis, p. 183-211, Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 1996, tome 56 (lire en ligne)
  • Gilles Séraphin, Cahors et la vallée du Lot, p. 75, Éditions études et communication ( Guides tourisme et patrimoine), Cahors, 1990 (ISBN 978-2-908707-00-7)
  • Jacques Gardelles, Les Châteaux du Moyen Âge dans la France du Sud-Ouest, La Gascogne anglaise de 1216 à 1327, p. 137, Droz et Arts et Métiers Graphiques (bibliothèque de la Société française d'archéologie no 3), Genève et Paris, 1972
  • Jean Burias, Château de Fumel, p. 259-261, dans Congrés archéologique de France. 127e session? Agenais. 1969, Société française d'archéologie, Paris, 1969
  • Jean Burias, Le guide des châteaux de France : Lot-et-Garonne, p. 42-43, Hermé, Paris, 1985 (ISBN 2-86665-009-3)
  • Frédéric Berthault, Alain Beschi, Olivier Ferullo, Jean-Philippe Maisonnave, Hélène Mousset, Vallée du Lot. Confluences en Lot-et-Garonne, p. 85, 88, 107, 134, 181-184, Le Festin, Bordeaux, 2007 (ISBN 978-2-915262483)
  • Gabriel O'Gilvy, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, avec leurs généalogies et leurs armes, tome 1, p. 3-43, Typographie G. Gounuilhou, Bordeaux, 1856 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]