Château de Conzié
Château de Conzié | |||
Période ou style | Médiéval | ||
---|---|---|---|
Type | Maison forte | ||
Début construction | Avant 1370 | ||
Propriétaire initial | Famille de Conzié | ||
Destination initiale | Résidence seigneuriale | ||
Propriétaire actuel | Famille Simond | ||
Coordonnées | 45° 49′ 38,4″ nord, 5° 56′ 38,6″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Anciennes provinces du duché de Savoie | Genevois | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Commune | Bloye | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
| |||
modifier |
Le château de Conzié est une ancienne maison forte, probablement du XIVe siècle, chef-lieu de la seigneurie de Conzié, remanié à plusieurs reprises, qui se dresse sur la commune française de Bloye dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Situation
[modifier | modifier le code]Le château de Conzié est situé dans le département français de la Haute-Savoie sur la commune de Bloye, au nord-est du bourg, sur le bord de la plaine marécageuse qui s'étend entre Albens, Saint-Félix et Rumilly.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le château de Conzié est le berceau de la famille éponyme[Note 1]. Galéas de Conzié, cité en 1103[2], en est le premier seigneur connu. En 1194[2], Aymon de Conzié[Note 2], épouse Gabrielle de Lucinge ; il se retirera à l'hospice du Mont-Joux, ou deux de ses fils se feront religieux.
François de Conzié, évêque de Grenoble en 1380[2] par la grâce de Robert de Genève (pape sous le nom de Clément VII), fonde, avant 1370, à proximité de sa maison forte une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste[3],[Note 3], et la chapelle Saint-Claude accolée à l'église de Rumilly pour servir de tombeau à la famille. Les Conzié garderont le château jusqu'en 1546[2].
Guibert de Conzié, et son fils Claude de Conzié, qu'il a doté de la maison forte, la vendent le à André et Georges de Monfort[4], qui prennent alors le titre de seigneurs de Conzié. Les Montfort conserveront le château pendant deux siècles[2].
En 1748[2], le château de Conzié est entre les mains d'un Piémontais, de la province de Biella, Jean-Guillaume Gromet.
Joseph-François de Conzié[Note 4], alors âgé de 76 ans, marquis d'Allemogne (Thoiry), comte des Charmettes (Chambéry) et baron d'Arenthon (Arenthon), le rachète en 1783[2]. À sa mort survenue en 1789[2], ses neveux, les Gerbaix de Sonnaz d'Habère héritent du château et depuis différents propriétaires se sont succédé.
Description
[modifier | modifier le code]Le château de Conzié se présente aujourd'hui sous la forme d'un imposant corps de logis disposé en équerre. Il s'éclaire par des fenêtres qui date pour la plupart du XVIIIe siècle. Une petite tour carrée est engagée dans la façade nord. Il reste également dans certaines pièces des plafonds à la française.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Christian Regat - François Aubert 1999] Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 36-37.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La famille de Conzié serait l'une des plus anciennes familles de Savoie.
- Aymon de Conzié est le héros de la légende de Notre-Dame de l'Aumône à Rumilly.
- La chapelle de par sa position excentrée a favorisé le développement d'un hameau autour d'elle, ce qui démontre qu'elle a exercé au Moyen Âge, la fonction de sanctuaire collectif. L'église paroissiale a été construite plus tard, en un lieu plus favorable ; la chapelle a alors perdu sa fonction de lieu de culte. Elle a depuis été agrandie et transformée en habitation. On peut encore y voir des contreforts d'angle, le portail et au sommet de la façade, de chaque côté d'une fenêtre, deux blasons — Élisabeth Sirot, Noble et forte maison du milieu du XIIe au début du XVIe siècle, Picard, 2007, (ISBN 9782708407701), p. 65-66.
- Jeune, Joseph-François de Conzié fut à Chambéry l'ami de Jean-Jacques Rousseau. Il sera envoyer, en 1746, à Madrid, lors de la guerre de Succession d'Autriche afin d'intercéder auprès de Ferdinand VI pour que soit octroyer à la Savoie, occupée depuis 1742 par les troupes espagnoles, un sort meilleur.
Références
[modifier | modifier le code]- Coordonnées trouvées sur Géoportail.
- Christian Regat - François Aubert 1999, p. 36-37.
- « Conzié et Salagine », sur www2.ledauphine.com (consulté le ).
- Henri Voiron, À Bloye, autrefois : monographie d'une paroisse et commune de l'Avant-pays.