Château d'Esclimont
| Type | |
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| Destination initiale |
Résidence |
| Destination actuelle |
Hôtel de luxe |
| Style | |
| Début de construction | |
| Fin de construction | |
| Propriétaire initial | |
| Propriétaire actuel |
Groupe Tianci Hot Spring |
| Patrimonialité |
| Pays |
France |
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| Division administrative | |
| Commune |
| Coordonnées |
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Le château d'Esclimont est un établissement hôtelier situé dans la commune d'Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, dans le département français d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Construit à partir du XVIe siècle, pour Étienne Poncher, archevêque de Tours, le château est largement remanié au XIXe siècle, par son proprietaire d'alors, Sosthène II de La Rochefoucauld.
À partir de 1981, la bâtisse est transformée en hôtel de luxe par son propriétaire, René Traversac, fonction qu'elle conserve encore aujourd'hui, exploitée depuis 2015, par son actuel propriétaire, le groupe chinois Tianci Hot Spring.
Le château est actuellement fermé pour travaux[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le château actuel succède à une ancienne forteresse féodale, transformée à de nombreuses reprises au cours du temps. Il est bâti à partir de 1543 pour Mgr Étienne Poncher, archevêque de Tours. Passé après lui à sa sœur, épouse de Jacques Hurault de Cheverny, il se transmet au frère de celui-ci, Philippe Hurault de Cheverny, garde des sceaux du roi Henri III, puis chancelier du roi Henri IV.
En 1639, le domaine est acquis par Claude de Bullion, surintendant des finances du Roi Louis XIII et reste dans sa descendance pendant trois siècles et demi. Son petit-fils, Charles-Denis de Bullion y fera réaliser de nombreux aménagements. Après extinction de la famille de Bullion, en 1769, le domaine passe par alliances, aux mains des familles de Montmorency-Laval puis à celles de la famille d'Albert de Luynes.
Au XIXe siècle, Sosthènes de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville (1784-1864) en hérite à son tour, puis le transmet à son fils, Sosthène II de La Rochefoucauld, aussi duc de Doudeauville (1825-1908) qui y fait procéder à de nombreux travaux. Il transmet le domaine au plus jeune de ses fils, Édouard de La Rochefoucauld, duc de Bisaccia (1874-1968)[2].
En 1958, un article illustré d'Ernest de Ganay montre un château richement meublé, avec notamment plusieurs tapisseries anciennes (certaines du XVIIIe siècle, de la série de la vie d'Henri IV) objets d'art, livres et nombreux portraits de famille[3].
Le , Laure-Suzanne-Marie Maingard, née Mailly-Nesle d'Orange, petite-fille et héritière d'Édouard de La Rochefoucauld, vend le domaine à René Traversac, président de la chaîne hôtelière "Grandes Étapes Françaises"[4].
En , le domaine est acquis à Pierre Traversac, fils du précédent, par le groupe chinois Tianci Hot Spring, en la personne de M. Changlin Yang, pour la somme de 35 millions d'euros[5].
Architecture
[modifier | modifier le code]Le château se composait d'un quadrilatère de bâtiments du XVIe siècle, flanqué de tours rondes à ses angles.
Au début du XVIIIe siècle, deux des quatre côtés de l'édifice, au sud et à l'ouest, furent abattus, ouvrant celui-ci sur son parc. Les façades subsistantes furent remaniées une première fois, dans le goût de l'époque, notamment par l'ajout, sur chaque façade principale, d'un avant-corps central surmonté d'un fronton triangulaire. À cette occasion, le parc est redessiné à la française avec l'aménagement d'une pièce d'eau axiale et d'un canal.

En 1865, le duc de Doudeauville fait effectuer par son architecte, Henri Parent, un nouveau rhabillage des façades, tendant à redonner à l'édifice son style Renaissance, notamment par l'ajout d'échauguettes et de lucarnes de style flamboyant. Le château prend alors son aspect actuel. Le duc de Doudeauville fait également redessiner le parc dans le style paysager par les frères Denis et Eugène Bühler. En 1919, son fils, Édouard de La Rochefoucauld, duc de Bisaccia, fait exécuter un nouveau parterre devant la façade sur parc, sur un dessin d'Ernest de Ganay[6].
L'édifice se compose aujourd'hui d'un corps de logis principal à l'est, cantonné de tours du côté du grand parterre, et d'un pavillon surmonté d'un comble à l'impériale côté cour. Une aile, plus basse, au Nord, est percée par un passage donnant l'accès à la cour d'honneur et fait également face au corps de garde : un donjon rectangulaire du XIVe siècle pourvu de mâchicoulis et surmonté d'un haut comble en pavillon. Contrairement au château, ce donjon a été peu restauré au XIXe siècle. L'entrée du portail qui donne accès à la cour d'honneur est surmontée par une statue équestre de François 1er de La Rochefoucauld, parrain du futur Roi François 1er [7].
Le château est cerné par des douves en eaux.
Depuis 1981, il est aménagé en établissement hôtelier de luxe.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Portail d'entrée datant en partie du XIVe siècle.
-
France Miniature (Élancourt) - Façade est du château.
Protection
[modifier | modifier le code]Le domaine constitue un site naturel classé depuis 1965[8].
Au cinéma
[modifier | modifier le code]Le domaine a également servi de lieu de tournage à quelques films :
- 1961 - Le comte de Monte Cristo
- 1964 - Angélique, marquise des anges
- 1976 - Monsieur Klein
- 1998 - Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2 (château de Cora de Montmirail et Valéry de Luigny - Scènes extérieures)[9]
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Société civile immobilière du château d'Esclimont », sur societeinfo.com (consulté le ).
- ↑ Claude Fregnac, Philippe Siguret et autres, Merveilles des châteaux d'Île-de-France, Paris, Hachette, , 322 p., p. 214 à 217
- ↑ Ernest de Ganay, « Esclimont, demeure féodale », dans Connaissance des Arts n°75, mai 1958. pp. 60 à 65; ill.)
- ↑ Nathan Sportiello, « Le château d'Esclimont en bonne voie pour devenir un complexe hôtelier de luxe », sur lechorepublicain.fr, .
- ↑ La Nouvelle République, « Artigny, Beauvois, Choiseul ... Châteaux-hôtels à vendre. », (consulté le ).
- ↑ Ernest de Ganay, Châteaux et Manoirs de France, Île-de-France, Paris, Vincent, Fréal & Cie, , p. 67 & 71, planches 94 à 96
- ↑ Thierry Ribaldone - Philippe Seydoux, Châteaux de la Beauce et du Vendômois, Paris, Editions de La Morande, , 112 p., p. 38-40
- ↑ « Site Naturel 1965 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ « Le château d'Esclimont sert de décors », sur cinemaetcie.fr (consulté le ).