Château Hesse de Flixecourt
| Château Hesse | ||
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| Nom local | Château de Flixecourt | |
|---|---|---|
| Période ou style | Néo-classique et Néo-Louis XIII | |
| Type | Demeure | |
| Début construction | Vers 1820 | |
| Fin construction | Fin du XIXème siècle | |
| Propriétaire initial | Marie Auguste de Crocquoison de la Cour de Fiefs | |
| Destination initiale | Lieu d'habitat | |
| Propriétaire actuel | Famille Denis | |
| Destination actuelle | Lieu événementiel | |
| Coordonnées | 50° 00′ 34″ nord, 2° 04′ 50″ estGoogle Map | |
| Pays |  France |
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| Région | Hauts-de-France | |
| Département | Somme | |
| Commune |  Flixecourt
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| Géolocalisation sur la carte : Somme
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| Site web | Site officiel | |
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Le château Hesse de Flixecourt dit château de Flixecourt est une demeure[1],[2] située sur le territoire de la commune de Flixecourt, dans le département de la Somme, au Nord-ouest d'Amiens.
Historique[modifier | modifier le code]
Le château Hesse de Flixecourt est le plus ancien des châteaux de Flixecourt encore présent sur la commune (3 autres châteaux de la famille Saint sont aussi présents notamment le château de la Navette).
François-Hyacinthe de Crocquoison de la Cour de Fiefs, garde du corps du roi et seigneur de la Cour de Fiefs et d'une partie de Flixecourt après l'achat de la seigneurie de la commune en 1775[3],[1], devient propriétaire d'un château féodale (ancien château de Flixecourt) construit en 1598 par Louis de la Marsonnière[4]. Ce château, en ruine après la Révolution Française, sera remplacé par la future demeure route de Bourdon[5],[4].
Plusieurs successions de la seigneurie et du manoir (aujourd'hui bâtiment de l'école communale[6]) sont à noter passant par la possession de chaque enfant et qui s'arrête à Marie-Auguste de Crocquoison petit-fils de François-Hyacinthe et époux d'Eugénie Hesse[1],[7].
Le château féodal n'étant plus, Marie-Auguste de Crocquoison entreprend la construction d'une demeure vers 1820[8],[6] dans un style néo-classique dans le prolongement de la rue de Bourdon dont fait état le cadastre napoléonien de 1834[2].
Eugénie Hesse, veuve de Marie Auguste de Crocquoison, épouse Henri Gaspard Séverin François de Domesmont et s'installent dans l'ancien manoir de la Cour de Fiefs et non dans la demeure[9]. C'est à sa mort en 1859[7],[10] que son frère Alexandre Hesse hérite de cette demeure au milieu du XIXe siècle[3],[5],[10].
En 1865, il y apporta des ajouts supplémentaires dans un style néo Louis XIII. Avec la surélévation du logis et la modification du tracé de la route pour y aménager un parc autour du château. Dans le même temps, Alexandre Hesse fit construire des communs pour les employés du château en s'inspirant des constructions circulaires des templiers[11]. C'est alors qu'est édifiée la rotonde du château, une construction annulaire remarquable au sein du domaine[2],[12].
C'est la réunion des deux parties (celle de Marie-Auguste de Crocquoison et Alexandre Hesse) complétée par le parc et les communs que l'on nomme aujourd'hui Château Hesse de Flixecourt.
Depuis 2017, le château Hesse de Flixecourt a été racheté par Antoine Denis qui transforme ce domaine en un lieu de réception accueillant des événements privés et professionnels[13].
Caractéristiques[modifier | modifier le code]
Le château[modifier | modifier le code]
Le château est composé de deux bâtiments accolés correspondant aux deux périodes de construction par les familles de Crocquoison et Hesse. Il fait partie des éléments remarquables de la commune[2] avec les châteaux de la Famille Saint.
Le bâtiment le plus ancien est construit en briques, visible sur la façade nord et enduite d'une couleur ocre sur la façade sud. Sur cette même façade on remarque la présence d'un portique à colonnes doriques imposantes et d'un balcon d'inspiration néoclassique[2],[14].
L'originalité du château était l'escalier en double fer-à-cheval, formant ainsi un cœur en son centre, sur la façade Sud. Cet escalier était inspiré de celui du Château de Fontainebleau[2],[14], aujourd'hui détruit, il n'en subsiste que le balcon. L'explication de sa destruction n'est pas vérifiée, elle aurait eu lieu lors de la Seconde guerre mondiale. L'histoire familiale laisserait supposer que François Alexandre Hesse construisit cet escalier comme preuve d'amour pour sa femme. La façade nord porte aussi les vestiges d'une véranda au premier étage qui desservait plusieurs pièces[2],[14].
Le pavillon le plus récent s'inscrit dans un style néo Louis XII avec l'utilisation de la brique et d'éléments de modénatures en pierre. Sur la façade Est, on peut remarquer la présence d'un bow-window surmonté de Serliennes pour faire entrer la lumière dans un salon. Sur la façade nord, la porte d'entrée principale du château porte les initiales H H[2],[14], ce qui pourrait tout à fait correspondre au nom de famille "Hesse".
La rotonde[modifier | modifier le code]
L'élément remarquable du château est sa rotonde de forme annulaire. Construite en briques, la partie externe était composée de meurtrières, transformées en fenêtres par la suite. L'étage était composé d'un ensemble de logements aujourd'hui rénovés[2],[14]. Plusieurs contreforts sont à noter sur la partie externe. Les portes des écuries et remises sont encore présentes dans la cour intérieure et accessibles par un passage charretier unique[2],[14].
Sa fonction première était d'héberger des domestiques sur une première partie et les écuries du château dans la seconde[2],[14]. On suppose aujourd'hui que sa cour intérieure avec les écuries s'explique par le souhait de garder en intimité les écuries et domestiques afin de ne pas empiéter sur le domaine.
Eugène Hesse prenant la succession de son père, habitat dans le château avec sa femme ainsi que plusieurs domestiques qui habitaient le château ou la rotonde. En 1881 étaient recensés un cocher, une cuisinière, une nourrice, une femme de chambre et un jardinier. En 1911 n'étaient plus recensés qu'un cocher, une cuisinière et une femme de chambre[2],[14]. Le nombre de chambres constaté laisserait supposer que le nombre de domestiques du château était bien supérieur à celui recensé.
Autres éléments notables[modifier | modifier le code]
L'ensemble du domaine attenant au château fait environ 11 hectares, bordés par des arbres délimitant le domaine[15]. Ce parc correspond aux aménagements d'Alexandre Hesse lors de sa création en 1865 et se compose d'arbres centenaires.
La serre est une des structures historiques particulière du domaine. Aujourd'hui reprise par la nature, elle témoigne des aménagements communs effectués à l'époque[16].
Plusieurs bâtiments en briques sont encore présents sur le domaine servant aujourd'hui majoritairement de lieux de stockage.
Modifications récentes[modifier | modifier le code]
Orangerie et atelier[modifier | modifier le code]
Dans le cadre de la destination actuelle du château comme lieu événementiel, une orangerie fut construite en 2017[17],[18]. Cette construction marque le début de la nouvelle destination du domaine avec l'aménagement de l'atelier, une ancienne étable aujourd'hui transformée en salle de réception.
Galerie[modifier | modifier le code]
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Vue de la façade nord actuelle. -
Bâtiment de l'orangerie avec sa passerelle. -
Bâtiment de l'atelier. -
Serre annexe. -
Vue du passage charretier de la rotonde.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Abbé L. Cristiani, Fondatrice de la Congrégation de la Nativité de Notre-Seigneur (1751-1824), Avignon, Aubanel Frères, , 45 p. (lire en ligne), p. 24.
- « Demeure, dite château Hesse à Flixecourt », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Ch Auteur du texte Wignier de Warre, Généalogie de la famille Wignier, par Ch. Wignier de Warre,... (4 mai 1893.), (lire en ligne)
- A. Arcelin, A. Heuduin, Abbé Leroy et G. Witasse, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie. Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage / Société des antiquaires de Picardie ; Fondation Ledieu, (lire en ligne), p. 264
- « Flixecourt », sur Armoiries Samariennes (consulté le )
- « Ancienne école primaire de garçons de Flixecourt, devenue groupe scolaire Hector-Malot (ancien manoir de la Cour de Fief) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
- « Généalogie de François Hyacinthe de CROCQUOISON », sur Geneanet (consulté le )
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le )
- M. Ch. Wignier, « De La Végétation A Berck-Plage, canton de Montreuil-sur-mer (Pas-de-Calais) », Bulletin de la Société Botanique de France, vol. 31, no 1, , p. 22–25 (ISSN 0037-8941, DOI 10.1080/00378941.1884.10828189, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Family tree of Charles François Alexandre HESSE », sur Geneanet (consulté le )
- Élie Lambert, « L'architecture des Templiers », Bulletin Monumental, vol. 112, no 1, , p. 7–60 (DOI 10.3406/bulmo.1954.8610, lire en ligne, consulté le )
- « Les châteaux, manoirs et villégiatures du Val de Nièvre - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
- « Château de Flixecourt : Mon histoire », sur Château de Flixecourt (consulté le ).
- « Demeure, dite château Hesse à Flixecourt - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
- « Extrait de plan de la ville de - France Cadastre », sur france-cadastre.fr (consulté le )
- « La serre. (Demeure, dite château Hesse à Flixecourt) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
- Mairie de Flixecourt, REUNION DU CONSEIL MUNICIPAL - Session ordinaire du 23 septembre 2016, Flixecourt, , 4 p. (lire en ligne), p. 3
- « Les patrons de la Somme choisissent le château de Flixecourt pour leur garden party », sur actu.fr (consulté le )
