Centre antipoison
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Centre antipoisons.
Les centres antipoison ou centres d'information toxicologique sont des centres d'information sur les risques toxiques de tous les produits médicamenteux, industriels et naturels. Ils ont un rôle d'information auprès des professionnels de santé et du public, assurent la diffusion de brochures et apportent une aide par téléphone au diagnostic, à la prise en charge et au traitement des intoxications. Ils participent activement à la toxicovigilance. Certains centres font en plus de la recherche, des analyses spécifiques.
Généralités[modifier | modifier le code]
Un centre antipoison est un organisme qui œuvre dans le domaine de la toxicologie. Le plus souvent, il fournit des informations spécialisées aux demandes concernant le risque lié à l'exposition à divers produits chimiques d'origine naturelle ou artificielle. Il indique une prise en charge adaptée. Il dispose d'une base de données sur la compositions des produits existants. Il peut également comporter un laboratoire ou une unité clinique[1].
Le personnel d'un centre antipoison peut comporter des médecins, des infirmières, des scientifiques ou des pharmaciens spécialisés. Ils peuvent fournir des informations par téléphone, courrier ou parfois de visu. Le téléphone est un moyen adapté aux situations d'urgence, et est idéalement disponible 24 h sur 24[2].
Historique[modifier | modifier le code]
Le premier centre antipoison a ouvert en 1949 aux Pays-Bas. Dans les pays industrialisés, les centres antipoison se sont développés sur plusieurs décennies en Amérique, en Europe et en Australasie. Cela répondait à l'accroissement du développement de médicaments et autres produits chimiques, ce qui augmentait le taux de survenue des intoxications. La plupart des professionnels de santé, qui n'était pas habitué à ce type de situation, avait besoin d'information spécialisée[3].
Le nombre de pays disposant d'au moins un centre antipoison sur son territoire a progressivement augmenté. En 2015, 47 % des états membres de l'ONU étaient dans ce cas. Les régions les moins pourvues sont l'Afrique, le Moyen-Orient et le Pacifique Ouest[3].
Situation dans le monde[modifier | modifier le code]
France[modifier | modifier le code]
En France, il existe huit centres antipoison et de toxico-vigilance (CAPTV)[4] situés dans les centres hospitaliers régionaux de Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, Marseille, Angers, Toulouse et Nancy.
Auxquels sont rattachés deux centres de toxico-vigilance en Guadeloupe et à la Réunion[5],[6],[7].
Belgique et Luxembourg[modifier | modifier le code]
La Belgique et le Luxembourg disposent d'un « centre antipoisons » commun, situé à l'hôpital militaire Reine Astrid dans la région de Bruxelles-Capitale en Belgique[8],[9].
Suisse[modifier | modifier le code]
En Suisse, il existe Tox info suisse (anciennement centre suisse d'information toxicologique) situé à Zurich[10],[11].
Cas des centres antipoison animaux[modifier | modifier le code]
En France, il existe trois principaux centres antipoison animaux[12][réf. à confirmer] :
- le centre national d'informations toxicologiques vétérinaires à l'école vétérinaire de Lyon ;
- le centre antipoison animal et environnemental de l'Ouest à l'école vétérinaire de Nantes ;
- le centre antipoison animal de Toulouse à l'école vétérinaire de Toulouse.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Centres antipoison », sur Organisation mondiale de la Santé (consulté le ).
- http://www.who.int/ipcs/poisons/centre/poisons_centres/en/
- (en) « World directory of poisons centres », sur World Health Organization (consulté le ).
- « Les centres antipoison », sur Association des centres antipoison et de toxicovigilance (consulté le )
- http://www.centres-antipoison.net/
- « Ministère des Solidarités et de la Santé - », sur Ministère des Solidarités et de la Santé (consulté le ).
- https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=8E741C74C9F62FD1E3FE154BEE510168.tplgfr42s_1?cidTexte=JORFTEXT000034203337&dateTexte=20170317
- « La Belgique met son centre antipoisons à disposition des Luxembourgeois », sur RTBF Info, (consulté le ).
- « À propos de nous / Centre Antipoisons Belge », sur Centre Antipoisons Belge (consulté le ).
- ats, « Santé – La plupart des intoxications graves dues aux médicaments », 24 heures, (lire en ligne
, consulté le ).
- http://toxinfo.ch/portrait_fr
- http://norvegien.com.free.fr/intoxication/CNITV.html
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Intoxication
- Intoxication médicamenteuse
- Poison
- Antidote (remède)
- Toxicologie
- Numéro ORFILA
- Association européenne des centres anti-poisons et de toxicologie clinique
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la santé :
- (en) World directory of poison centres sur le site de l'OMS