Théorie du complot contre l'énergie libre

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L'oppression de l'énergie libre est une théorie conspirationniste qui avance que les technologies avancées permettant de remplacer les méthodes de production énergétique actuelles existent, mais qu'elles sont supprimées par des groupement d'intérêt économique pour lesquels le statu quo est avantageux.

Principe[modifier | modifier le code]

Selon les tenants de cette théorie, il existerait un moyen de capter l'énergie présente dans l'environnement et donc disponible gratuitement. Ce moyen serait une machine à énergie libre à mouvement perpétuel[1] produisant plus d’énergie que nécessaire à son fonctionnement[2].

Critiques[modifier | modifier le code]

Dimension scientifique[modifier | modifier le code]

Le concept d'énergie libre n'a aucun fondement scientifique[3] et est en contradiction directe avec les premier et deuxième principes de la thermodynamique :

  • Le premier, aussi connu sous le nom de loi de la conservation de l'énergie, stipule que l’énergie demeure constante, et ne peut être ni créée ni détruite, quoi qu’elle puisse changer de forme[2].
  • Le deuxième, ou loi de l’entropie (thermodynamique), dispose que la quantité d’énergie (physique) qui active un système sera toujours supérieure à la quantité d’énergie produite par lui. Autrement dit, l’entropie d’un système isolé tendra à augmenter avec le temps[2].

Dimension économique[modifier | modifier le code]

La théorie du complot suggérant que ces machines sont cachées par le gouvernement n'a pas de fondement, car il serait dans l’intérêt du gouvernement d’obtenir et d’utiliser une telle technologie si elle existait[4].

Exemple de machines à énergie libre[modifier | modifier le code]

Parmi les différents exemples de machines à énergie libre présentés, il y a la Tour de Tesla qui exploite les courants telluriques naturels terrestres, ou les machines prétendant exploiter l'énergie du point zéro. Ces machines, bien que fondées sur une physique inconnue, respectent a priori les principes de la thermodynamique.[réf. nécessaire]

Brevets[modifier | modifier le code]

D'après le site Les Sceptiques du Québec : « Même si les machines à énergie libre et à mouvement perpétuel n’existent pas, on peut les faire breveter aussi bien aux États-Unis qu’au Canada. En effet, aucun de ces deux pays n’exige de maquette fonctionnelle pour la délivrance d’un brevet, pas besoin, donc, que le bidule fonctionne réellement. »[1]

Cas concernés[modifier | modifier le code]

Eugene Mallove, scientifique du Massachusetts Institute of Technology est un journaliste écrivant sur la fusion froide dans sa revue.[Quoi ?] Des théories du complot sont évoquées en rapport avec ses activités, sur la thématique de la censure de l'énergie libre[5].

Stanley Meyer, qui aurait été l'inventeur d'un moteur à eau, a été l'objet de théories complotistes semblables[6].

Vidéos[modifier | modifier le code]

Il existe des vidéos dévoilant les secrets de l'énergie libre et du mouvement perpétuel. Il s'agit souvent de vidéos truquées au moyen de :

  • montage vidéo (certaines scènes sont coupées, on ne sait pas quels branchements sont faits sous les éléments à l'insu du spectateur) ;
  • des fils d'alimentation arrivent par un trou de la table ;
  • un complice qui allume et éteint l'ampoule et le ventilateur aux bons moments ;
  • des complices écrivant des commentaires sur les vidéos en ligne[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les Sceptiques du Québec - Sceptique Critique », sur sceptiques.qc.ca (consulté le )
  2. a b et c « Les Sceptiques du Québec et la promotion de l'esprit critique », sur www.sceptiques.qc.ca (consulté le )
  3. Sébastien Point, « Énergie libre: quand les esprits se déchaînent », sur pseudo-sciences.org, (consulté le ).
  4. (en) Jamie Brassington, « Governments suppressing technology? Former MoD boss dismisses conspiracy », sur www.expressandstar.com, (consulté le )
  5. « Eugene Mallove's Open Letter to the World », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. Philip Ball, « Burning water and other myths », sur Nature News, (consulté le ) : « He died in 1998 after eating at a restaurant; the coroner diagnosed an aneurysm, but the conspiracy web still suspects he was poisoned. »
  7. « L'énergie libre : explications », sur Astuces Pratiques, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Keith Tutt, The Scientist, The Madman, The Thief and Their Lightbulb: The Search for Free Energy, Simon & Schuster, (ISBN 978-0684020907, lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]