Caugé
Caugé | |
![]() L'église de Caugé. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Marie Maillard 2020-2026 |
Code postal | 27180 |
Code commune | 27132 |
Démographie | |
Gentilé | Caugéen |
Population municipale |
862 hab. (2018 ![]() |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 33″ nord, 1° 02′ 08″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 146 m |
Superficie | 11,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Conches-en-Ouche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Caugé est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Les habitants sont des Caugéens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Situé au sud-est du plateau du Neubourg, Caugé est à 10 km à l'ouest d'Évreux, 100 km de Paris, et 80 km de la mer. À une altitude de 134 m, la commune s'étend sur 1 161 ha, dont 162 de bois et forêts[1].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Caugé est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
La commune compte trois hameaux principaux : Branville, Mareux et Morand.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Ancienne commune, rattachée à Branville, attestée sous la forme Branvilla au XIe siècle[7].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Cauge en 1196[Note 3],[8], Cange en 1793[9], Caugé en 1801[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
C'est en 1152 que Caugé est citée pour la première fois, mais Branville, qui en dépend depuis 1808, est nommée dès le XIe siècle. Au XIIe siècle, la plupart des terres du village sont la propriété de l’abbaye de la Noé, sise à La Bonneville-sur-Iton, et la maison abbatiale, la grange dîmière se trouvent à Morand, hameau aujourd’hui de Caugé.
L'église date du XVIe siècle ; elle est construite en échiquier de pierres et de silex ; des dessins gravés apparaissent sur la pierre à l'extérieur de l'édifice. Une mise au tombeau polychrome datant du quinzième siècle (donc, antérieure à l’église) et deux statues cachées dans les murs ont été découvertes en 2001 ; la mise au tombeau est maintenant classée. Deux colonnes ornées de grappes de raisins, à l’entrée du chœur, rappellent les vignes qui couvraient les terres alentour.
Sur la route de Beaumont-le-Roger, le manoir du Luheré (actuellement transformé en salle de réception par M. et Mme Muset, traiteur), rappelle l’histoire de la famille d’Espaigne, remarquée par le roi Henri IV.
Plusieurs seigneurs, de familles différentes, se sont succédé après la disparition de l'abbaye. La famille de Roye, d'origine picarde, est l'une des principales du quatorzième au seizième siècle. Le plus illustre de ses représentants est Charles de Melun, seigneur de Nantouillet et de Normanville, baron des Landes, confident du roi Louis XI, lieutenant général dans l’Ile-de-France et connétable. C'est au cours de la guerre de la Ligue du Bien Public que le roi, doutant de sa fidélité, le fit décapiter (1468) ; il n’est pas impossible que la statue qui se trouve actuellement au-dessus de la porte d’entrée de l’église soit sa représentation.
Les habitants des siècles précédents étaient surtout de petits cultivateurs, un horloger, des cabaretiers… Trois couples sur dix, au XIXe siècle, accueillaient deux à dix enfants en nourrice provenant de l’hospice d’Évreux. Les archives originales du village sont conservées en mairie depuis le [10].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2018, la commune comptait 862 habitants[Note 4], en augmentation de 5,51 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Installations et services[modifier | modifier le code]
La commune possède une école (agrandie en 2006) avec sa cantine, sa salle d’activité, et sa garderie, une salle des fêtes Nelson-Mandela (inaugurée fin 2013), un bar-restaurant (A la Bon'heure), une chêvrerie (La Bikette Caugéenne) et un centre de secours qui assure la sécurité de douze communes regroupant 8 500 personnes.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- église Notre-Dame datant du XVIe siècle ; elle est construite en échiquier de pierres et de silex ; des dessins gravés apparaissent sur la pierre à l'extérieur de l'édifice. Une mise au tombeau polychrome datant du XVe siècle (donc antérieure à l’église) et deux statues cachées dans les murs ont été découvertes en 2001 ; la mise au tombeau est maintenant classée. Deux colonnes ornées de grappes de raisins, à l’entrée du chœur, rappellent les vignes qui couvraient les terres alentour.
- la chapelle de Branville,
- la grange dîmière,
- l’ancien pigeonnier à Morand,
- le lavoir et un four à pain.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jehan Le Blond, seigneur et curé de Branville en 1540, traducteur de philosophes, adversaire acharné du poète Clément Marot qu’il forcera à l’exil en Italie pour avoir mangé de la viande pendant le carême.
- Narcisse de Salvandy, ministre de l’Instruction Publique sous le roi Louis Philippe, créateur de l’École d’Athènes, qui possédait des terres à Branville.
- Alexis Hubert Robillard (1782 à Évreux - à Caugé), archéologue, polytechnicien, ingénieur, concepteur du réseau d’eau de la ville d’Auxerre, et surtout découvreur du site du Vieil-Évreux, Gisacum : il y met au jour les thermes, le théâtre, la basilique, un aqueduc… Alexis-Hubert Robillard a son cénotaphe placé derrière la sacristie.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
ZNIEFF de type 1[modifier | modifier le code]
- Le bois de Morsent - La vallée de Morand[16].
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement : |
Avant notre époque, Caugé n'avait pas de blason. Le blason de Caugé a été créé en 1984, à partir de l'histoire du village. La Maison de Roye, d'origine picarde, était seigneur de Caugé aux quatorzième et quinzième siècles au moins. Le blasonnement est issu essentiellement de ses armes ; depuis le XIXe siècle, Branville est intégré au village. Il fallait donc trouver de quoi le signifier sur le blason. Jehan Le Blond était seigneur et curé de Branville au XVIe siècle et, est de loin, le personnage le plus important de l'endroit dans la mesure où il s'est illustré en s'opposant au poète Clément Marot ; ses armes ont été en partie reprises dans notre blason en y intégrant l'aigle.
Le blason de Caugé se lit donc : « de gueules à la bande d’argent » (qui sont les armes de la famille de Roye) chargé d’une aigle de sable (l’aigle est féminin en héraldique), ce qui se traduit par : blason au fond rouge avec une bande blanche en travers et, dans la bande, un aigle noir.
Ce blason est homologué officiellement et répertorié au niveau national.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Archives de l'Eure, H 675.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Situation géographique », sur Caugé Gea, (consulté le 7 avril 2016).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, vol. 2, Droz, , p. 1021.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, A. et J. Picard, , p. 85.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Histoire », sur Caugé Gea, (consulté le 7 avril 2016).
- Source des dates in Dominique Dubus et Jean Marie Maillard, On dit dans le village de Caugé : de 1152 à 1989, Évreux, Editions Floréal, , 142 p. (ISBN 2-86336-004-3), p. 123.
- « Résultats municipales 2020 à Caugé », sur lemonde.fr (consulté le 5 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Le bois de Morsent - La vallée de Morand », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le 7 avril 2016).