Catherine d'Alençon (1452-1505)

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Catherine d'Alençon
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Conjoint

Catherine d'Alençon (1452 - , château de Montjean) est une dame de la haute aristocratie française de la seconde moitié du XVe siècle. Fille du duc Jean II d'Alençon, elle épouse Guy XV de Laval.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Jean II, dit Le Beau, duc d'Alençon, et Marie d'Armagnac. Il ne faut pas la confondre avec sa grand-tante dont elle héritera, Catherine d'Alençon (morte en 1462), successivement femme de Pierre de Navarre et de Louis de Bavière.

Elle se marie le (a.s.) avec Guy XV de Laval, de qui elle n'eut pas d'enfant. Veuve, elle testa et Voulut rendre son âme à Dieu, A Mon Jehan, moult beau lieu, le . Elle est inhumée à la collégiale Saint-Tugal de Laval.

Titres[modifier | modifier le code]

Par ce mariage Guy XV devient ainsi le gendre du gentil duc des bataillons de Jeanne d'Arc et de sa seconde épouse Marie d'Armagnac - ainsi que le beau-frère de Marguerite de Lorraine. De son côté il est, par sa mère Isabelle de Bretagne, à la fois arrière-petit-fils de Jeanne de Navarre et arrière-petit-fils du roi Charles VI et d'Isabeau de Bavière.

On sait que l'acte par lequel le roi Louis XI constate les conventions matrimoniales entre François de Laval (i.e. le futur Guy XV de Laval, qualifié alors de sire de Gavre, titre réservé selon la coutume familiale à l'héritier présomptif du chef de la Maison) et Catherine d'Alençon, fut entériné le (n.s.) à Tours; les épousailles cependant ne seront célébrées qu'en septembre de la même année en la ville d'Alençon.

À cette époque, Guy XV, tout en étant comte des comtés de Montfort de Bretagne et de Normandie, doté de sa femme de la terre valoisienne du Saosnois, apanagé de l'ancien comté de Gavre et d'autres lieux, n'était cependant pas encore seigneur de sa propre Maison, tout au plus seigneur associé.

Louis XI, en mariant Catherine d'Alençon avec le futur Guy XV de Laval, avait fixé sa dot à 3000 livres de rentes, et obligé son père à donner les terres et la baronnie de la Guerche en Bretagne, la baronnie de Saosnois dans le Maine (entre Beaumont-le-Vicomte et Alençon), avec les terres et la châtellenie de Peray, ainsi que les fiefs d'Averton et d'Anthenaise.

Guy XV consentit volontiers à recevoir le cas échéant tel autre bien qui lui serait assigné en dot par la suite, aux lieux et places de Peray et du pays de Saosnois (compris pour une valeur de 900 livres dans la rente de 3000). Mais en réalité cette stipulation restera sans effet : il usera bien du titre de sire de Saosnois.

Mort[modifier | modifier le code]

En 1499, Guy XV eut une attaque de paralysie, dont il demeura perclus d'esprit et de corps. Nicolas de Laval veut profiter de l'ensemble de l'héritage et se trouve en conflit avec Catherine, qui lui dispute tant que vit son mari. Il n'eut pas du reste à en attendre longtemps la pleine et entière jouissance.

Guy XV meurt au château de Laval le . Catherine meurt le au château de Montjean[1]. Elle est enterrée à la collégiale Saint-Tugal de Laval le .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Il est possible que le sceau apposé le à un acte de Catherine d'Alençon en faveur de l'abbaye de Perseigne, plus ancienne abbaye cistercienne du Maine, fondée par ses ancêtres, soit une première trace datable dans l'histoire de son blason.

Malgré quelques incertitudes du dessin, reproduit par Gaignières, il fait tout de même ressortir, dans un mi-parti impeccable Alençon/Laval, le franc quartier de France du jeune héritier présomptif des pleines armes de Laval, et contribue à réduire singulièrement la croix de gueules aux coquilles d'argent cantonnée de ses alérions des Montmorency-Laval. La logique graphique semble procéder d'une rigueur implacable : le mi-parti de Catherine d'Alençon-Valois, associé au franc quartier de France de son mari, non encore chef de la Maison de son père, fils d'une fille de France… ne laisse subsister des pleines armes de l'illustre Maison des Montmorency-Laval que le troisième quartier.

Un second type de sceau, non daté mais datable autour de 1480, associe le mi-parti de France à un écartelé aux 1 et 4 de France/aux 2 et 3 de Montmorency-Laval.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Après avoir fait son testament le 10 septembre 1502.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jürgen Klötgen, "Une charte retrouvée de Guy XV de Laval (1491) - Notice historique sur les armoiries de Laval", in : Revue Historique et Archéologique du Maine, t. C XLVIII, 1997, p. 209-232. Voir aussi : Full text from DVD-RHAM Revue Historique et Archéologique du Maine 1875-2000, passim, Copyright by Société historique et archéologique du Maine, Le Mans, 2006.
  • pour les armes de Catherine d'Alençon, voir ibid.

Article connexe[modifier | modifier le code]