Cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc

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Cathédrale
Saint-Étienne de Saint-Brieuc
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc
Cathédrale Saint-Étienne
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Étienne
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier (siège)
Début de la construction XIVe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique Classée MH (1906)
Site web Site de la Cathédrale
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Commune Saint-Brieuc
Coordonnées 48° 30′ 51″ nord, 2° 45′ 51″ ouest

Carte

La cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc est une cathédrale catholique romaine, située dans la ville de Saint-Brieuc, dans le département des Côtes-d'Armor en Bretagne.

C’est l’une des neuf cathédrales historiques de Bretagne. Elle est actuellement le siège du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, connu sous ce nom depuis 1852.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Historique[modifier | modifier le code]

La cathédrale actuelle, de style gothique, a été construite du XIIIe au XVIIIe siècle. Certaines reliques de saint Brieuc lui-même, datant du VIe siècle, y sont conservées.

Elle a été construite sur un marécage avec des piliers en bois.

Quelques dates importantes de la construction de la cathédrale :

  • 1220 : plan du fronton occidental de la cathédrale d'après la cathédrale de Noyon, dans l'Oise. Construction de la tour nord. Elle devient le donjon épiscopal.
  • 1431-1436 : construction de la tour sud (« Marie ») à la suite du don généreux du duc Jean V.
  • XVIIe siècle : construction de corbelets soutenant la balustrade.
  • Achèvement de la rosace de la nef en 1728.
  • 1789-1794 : la cathédrale sert d'entrepôt et de remise.
  • 1847-1849 : construction d'un nouvel orgue par le facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll
  • 11 juillet 1852[2] : sur la tour Marie, une flèche en charpente et en ardoise est frappée par la foudre, endommageant l'orgue nouvellement installé.
  • 1853 : construction d'un hourd en bois surmonté d'un pyramidion par l'architecte en chef des monuments historiques, Ruprich Robert. Les corbelets sont transformés en consoles de mâchicoulis.
  • 1889 : construction du porche central.

En 2012/2013, d'importants travaux de maçonnerie — re-jointement des pierres au mortier de chaux, badigeonnage, rafraîchissement... — ont été menés dans la partie du déambulatoire située derrière le chœur, puis au fond du chœur. Le dispositif d'éclairage a été renouvelé à cette occasion[3] (voir section Mobilier ci-dessous). La rénovation s'est poursuivie en 2015 dans la nef et ses collatéraux[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

Les six pentures de la porte latérale nord dite « porte du Martray » ont été réalisées vers 1860 par le ferronnier d'art Pierre Boulanger. Quatre de ces pentures ont été sciées pour permettre l'ouverture de deux petites portes[5].

Vitraux et peinture murale[modifier | modifier le code]

Hubert de Sainte-Marie est réputé avoir réalisé des travaux sur certains vitraux de la cathédrale.

La chapelle d'axe est badigeonnée d'ocre jaune en 1844 et pourvue d'un décor polychrome entre 1863 et 1866, qui sera de nouveau badigeonné en 1870, puis entièrement décapé en 1882. Ce sont des travaux de restaurations en 2010 qui permirent de découvrir la trace d'un badigeon jaune sur le fenestrage. En examinant le triforium, d'autres traces apparurent? Des traces de fragments de décor au revers de l'autel majeur, dans le déambulatoire apparurent également, vraisemblablement plus ancien. L'Atelier de Restauration et de Conservation d’Objets d’Art, rendit un rapport en octobre 2011, ainsi que le restaurateur d'art Joël Marie. Il fut décidé de restituer le badigeon ocre, les chapiteaux romans en ocre rouge, ainsi que le décor néogothique de la chapelle d'axe. Restitution des décors achevée en 2017[6].

Mobilier[modifier | modifier le code]

L'autel de croisée et le lutrin sont contemporains, la cathèdre de style historiciste. Au-dessus de l'autel, la voute de la croisée du transept supporte le poids d'un grand lustre d'église de type couronne de lumières, également contemporain, de 3,84 mètres de diamètre. Ce luminaire a été complété par huit couronnes de lumières (2012) réalisées par la société AEI (Boquého) et installées dans les transepts et la nef. Elles sont visuellement identiques mais d'un diamètre à peu près deux fois moindre[3] que celui de la grande « roue ».

L'orgue[modifier | modifier le code]

Les grandes orgues.

Composition

I - Positif
54 notes
Bourdon 8'
Flûte harmonique 8'
Salicional 8'
Unda Maris 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Plein-Jeu III
Trompette 8'
Clairon 4'
Cromorne 8'
II - Accouplement
54 notes
III - Grand Orgue
54 notes
Bourdon 16'
Montre 16'
Bourdon 8'
Flûte harmonique 8'
Viole de gambe 8'
Duciana 4'
Prestant 4'
Doublette 2'
Quinte 2 2/3'
Plein-Jeu V
Cornet V
Bombarde 16'
Trompette 8'
Basson 8'
Clairon 4'
IV - Récit expressif
54 notes
Viole de gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte traversière 8'
Flûte octaviante 4'
Octavin 2'
Trompette 8'
Basson-hautbois 8'
Voix humaine 8'
Pédale
27 notes
Flûte 16'
Flûte 8'
Flûte 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Les cloches[modifier | modifier le code]

La cathédrale possède une sonnerie de cinq cloches de volée.

La tour du nord, dite Tour Brieuc (à gauche), abrite les deux plus grosses cloches. Le bourdon se situe derrière les abat-sons du bas, situés entre les contreforts, c’est-à-dire qu’il est relativement proche du sol. La cloche 2 se trouve derrière les abat-sons du haut de cette tour, au niveau de la toiture en ardoises.

La tour sud, dite tour Marie, ou du Midi (à droite), abrite les trois autres cloches.

  • Cloche 3 : Do 3 - 2.000 kilos, fondue en 1844 par Viel-Tétrel et Viel-Ozenne, fondeurs de Villedieu-les-Poêles
  • Cloche 4 : Ré 3 - 1.320 kilos, fondue en 1953 par Cornille-Havard, fondeur à Villedieu-les-Poêles
  • Cloche 5 : Mi 3 - 920 kilos, fondue en 1953 par Cornille-Havard, fondeur à Villedieu-les-Poêles

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00089582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Archives nationales (France), travaux de restauration de la cathédrale de Saint-Brieuc, cotes F/19/7864 à F/19/7866.
  3. a et b « Cathédrale. Huit nouveaux lustres sous les voûtes » dans Le Télégramme du .
  4. « DRAC - Restauration de la nef et des collatéraux », sur culturecommunication.gouv.fr, (consulté le ).
  5. Pierre Boulanger, Raymond Subes, Presses du Compagnonnage, Paris 1961
  6. Christine Jablonski, Étude préalable et diagnostic. Comment prendre en compte les peintures murales?, dans : Christian Davy, Didier Jugan, Christine Leduc-Gueye, Christine Jablonski, Cécile Oulhen, Peintures monumentales de Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2021, pp. 131-133 (ISBN 978-2-7535-8082-4).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Morvan, Histoire et monographie de la cathédrale de Saint-Brieuc, dans Bulletins et mémoires, Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1923, tome 55 , p. 173-221 (lire en ligne)
  • H. Corbes, Historique du grand orgue de la Cathédrale de Saint-Brieuc, dans Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1938, tome 70, p. 299-308 (lire en ligne)
  • René Couffon, Cathédrale de Saint-Brieuc, dans Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 9-33
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine. Bretagne, Monum. Éditions du patrimoine, Paris (France), (ISBN 2-85822-728-4), 2002, p. 426-427.
  • Chantal Leroy et Dominique de La Rivière, Cathédrales et basiliques de Bretagne, Éditions Ereme, Paris, 2009, 207p., (ISBN 2-91-5337-69-1), p. 132-143.
  • Maurice Dilasser (dir.), Patrimoine religieux de Bretagne, Éditions Le Télégramme, Brest, 2006, 381 p., (ISBN 2-84833-173-9), p. 129-130.
  • Antoine Le Meur, Cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc, RoudennGrafik, Guingamp, 2010, 36p.
  • Yves Gallet, « Tréguier, Cathédrale Saint-Tugdual », Congrès Archéologique de France, session 2015 : Monuments des Côtes-d'Armor - Le "Beau Moyen Âge", Paris, Société Française d'Archéologie, 2017, (ISBN 978-2-901837-70-1), p. 251-276.
  • Christophe Batard, « Saint-Brieuc, Cathédrale Saint-Étienne - Les restaurations intérieures du chevet et du transept », Congrès Archéologique de France, session 2015 : Monuments des Côtes-d'Armor - Le "Beau Moyen Âge", Paris, Société Française d'Archéologie, 2017, (ISBN 978-2-901837-70-1), p. 277-287.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]