Carlos Gorostiza

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Carlos Gorostiza
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Carlos Gorostiza Rodríguez (prononcé en espagnol : [ˈkaɾloz ɣoɾosˈtisa roˈðɾiɣes][note 1], né le et mort le ) est un dramaturge, directeur de théâtre et écrivain argentin. Il a notamment été secrétaire de la culture (en) entre 1983 et 1986.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carlos Gorostiza naît de parents basques (en) dans le quartier Palermo de Buenos Aires. Son frère et lui vivent une enfance heureuse jusqu'à ce que leur père Fermín Gorostiza quitte la famille en 1926. En 1931, leur mère se remarie et a une fille, María Esther, qui deviendra actrice sous le pseudonyme Analía Gadé[1].

Le beau-père de Gorostiza est un dramaturge et il l'initie au théâtre. En 1943, Gorostiza présente sa première œuvre : La clave encantada (La Clé enchantée), une pièce de théâtre de marionnettes. Cela lui permet d'ouvrir son propre théâtre de marionnette, La Estrella Grande (Grande étoile). À la même époque, il fréquente le théâtre Máscara, où il jouera le personnage de Créon dans leur adaptation de la pièce Antigone. Encouragé par des amis, Gorostiza présente, en 1949, sa première pièce, El puente (Le Pont), au Máscara Theatre. Reprise par Armando Discépolo, El puente sera adapté au cinéma en 1950[2].

Après le succès de El puente, Gorostiza revient au théâtre et rédigera le scénario de Marta Ferrari de Julio Saraceni (es) (1954)[3]. En 1960, il remporte un prix qui lui vaut une invitation à l'université centrale du Venezuela. Il y enseigne et en profite pour co-écrire Los Caobos avec Juana Sujo (es). De retour en Argentine en 1964, il continue d'enseigner, cette fois à l'université de Buenos Aires[4]. En 1966, il écrit et met en scène la pièce Les Voisins, inspirée du meurtre de Kitty Genovese.

Principalement occupé par l'enseignement, Gorostiza ne produit que deux nouvelles pièces la décennie suivante. Los cuartos oscuros, un roman publié au début de 1976, lui vaut le grand prix national de littérature[5]. La parution se produit à la même époque que le coup d'État menant à la dictature militaire argentine. Gorostiza perd son poste d'enseignant à l'université. En 1978, il publie Los hermanos queridos (Chers frères), une critique subtile du climat de peur de l'époque[5].

En 1980, un certain relâchement de la censure amène Osvaldo Dragún à former un partenariat avec Gorostiza, Roberto Cossa, Pepe Soriano et d'autres pour former le Teatro Abierto Argentino. Après avoir converti une ancienne usine de bougies d'allumage dans le district de Balvanera, le groupe y tient un festival en juillet 1981 pour lancer leur travaux, dont El acompañamiento (L'Entourage) de Gorostiza. Le succès du festival est refroidi une semaine plus tard par un incendie criminel du théâtre, qui ne sera rouvert qu'en 2001[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chacun isolé, Carlos et Gorostiza se prononcent respectivement [ˈkaɾlos] et [ɡoɾosˈtisa].
  1. (es) Daniel Muchnik, « Murió Carlos Gorostiza, figura clave del teatro argentino », Infobae,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es)Carlos Gorostiza y otro cruce del puente. Clarín. 29 juin 1998. Consulté le 19 juillet 2016.
  3. (es) Osvaldo Pellettieri, La segunda modernidad (1949–1976), Buenos Aires, Galerna, , 1st éd., 617 p. (ISBN 978-950-55-6447-7, lire en ligne)
  4. (es) « Murió Carlos Gorostiza », sur La Nación, (consulté le )
  5. a et b (es) Irene Perez, Teatro breve contemporáneo argentino, Buenos Aires, Ed. Colihue, , 116 p. (ISBN 978-950-58-1145-8, lire en ligne)
  6. (es)Teatro Abierto. Teatro del Pueblo. Consulté le 19 juillet 2016.

Liens externes[modifier | modifier le code]