Capriole

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Capriole dessin de Ludwig Koch

La Capriole est une figure de manège exécutée par un cheval dressé spécialement.

Origines[modifier | modifier le code]

Pour Salomon de La Broue le terme vient de l'italien capriolo par référence au bond du chevreuil[1]. Cette figure est issue de l'équitation militaire telle qu'elle était pratiquée en Italie à la Renaissance. La capriola remonterait à l'époque où, en l'absence d'armes à feu, un cavalier pouvait en utilisant les sabots de sa monture, se débarrasser d'ennemis à pied placés devant lui[2]. En Italie chaque Académie d'équitation va adopter et adapter diverses figures de Chevalerie dont la capriole.

Au XVIIe siècle l'équitation de cour adopte la capriole comme exercice de dressage.

La capriole classique[modifier | modifier le code]

Elle était pratiquée à l'Ecole de Vienne et à celle de Versailles. Dans ce mouvement le cheval bondit en l'air et lorsqu'il est à l'horizontale, regroupe ses postérieurs sous sa masse en les mettant à la même hauteur que les antérieurs. Dans la cabriole ou capriole pratiquée tant à Saumur qu'à l'École de Vienne, le cheval au terre-à-terre lève haut l'avant-main, quitte le sol par la détente de ses postérieurs et détache avec force une ruade, postérieurs tendus horizontalement imitant le saut du cabri. Elle fait partie des airs relevés. Les écuyers de Saumur la font souvent exécuter à leurs chevaux montés dans la "reprise des sauteurs". Dans l'Ecole espagnole de Vienne la capriole est réalisée à pied, en tenant le cheval par de longues rênes[3].

Cadre noir - cabriole à la main

Au cirque[modifier | modifier le code]

Comme exercice de Haute école la capriole est un saut spectaculaire effectué par un cheval qui exécute un bond agrémenté d’une ruade. Cette figure fut souvent présentée dans les cirques du XIXe siècle car le temps disponible au dressage d'un animal spécialement choisi et dressé était plus long. Au XXe siècle en France Alexis Grüss et son cheval Mahomet présentèrent aux longues rênes régulièrement ce numéro.

Actuellement un numéro semblable est réalisé par un chien dressé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Salomon de La Broue explique dans son traité Préceptes du cavalerice françois, que ce saut avait d'abord été nommé "saut de ferme à ferme" avant que les Napolitains changent son nom "disant que c'est à l'imitation de l'air des sauts que le chevreuil fait en courant, et parce qu'au lieu de ce mot chevreuil, ils disent en leur langue capriolo.
  2. L'arte del cavallo di Nicola e Luigi Santapaulina, Padoue 1696, p.162 et suivantes
  3. Louis Merlin, C'était formidable !, Paris 1966, page 243