Capitaine de corvette (France)

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Capitaine de corvette
Image illustrative de l’article Capitaine de corvette (France)

Création 1831
Armée  Marine nationale
Statut Officier supérieur
Désignation Capitaine de corvette
Abréviation CC
Appellation « Commandant »
Code OTAN OF-3
Équivalence Commandant

Le grade de capitaine de corvette est un grade utilisé dans la Marine nationale française.

Généralités[modifier | modifier le code]

Un capitaine de corvette.

Capitaine de corvette est le premier grade du corps des officiers supérieurs, dans l'ordre hiérarchique ascendant. Son code OTAN est OF-3[1]. Le capitaine de corvette, en abrégé « CC », peut assurer les fonctions de commandant de petits bâtiments de la Marine ou de commandant en second ou chef de service à bord d’un bâtiment plus important. Il peut également occuper des postes dans les établissements à terre ou en état-major[a]. Il porte quatre galons « or », dont l’un est séparé des trois autres.

On s’adresse à lui en disant « Commandant ». Dans l'argot de la Marine, on appelle un capitaine de corvette un « corvettard ».

Historique[modifier | modifier le code]

Le grade de capitaine de corvette est relativement récent puisqu'il n'a été créé qu'en 1831[b].

Sous l'Ancien régime, une corvette est un navire — un trois-mâts — plus petit qu'une frégate. Généralement chargées de missions de découverte[3], de liaison — pour transmettre des ordres ou des courriers[4] — ou encore d'escorte de convois, les corvettes sont commandées sous l'Ancien Régime par des officiers du grade de lieutenant de vaisseau[c].

Équivalences[modifier | modifier le code]

Forces armées françaises[modifier | modifier le code]

Ce grade est équivalent à :

Marines étrangères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Que l'état-major soit embarqué ou à terre.
  2. Ordonnance du roi sur la composition du corps de la marine, du , citée dans divers documents et notamment le Recueil général des arrêts de Conseil d'État et le Journal du Palais (jurisprudence administrative), ainsi que dans les Annales maritimes. Ces documents sont consultables en archives ou lisibles en ligne[2].
  3. Au milieu du XVIIIe siècle, il n'y a pas de grade intermédiaire entre ceux de lieutenant de vaisseau et de capitaine de vaisseau. Le grade de capitaine de frégate existe bien jusqu'en 1786 mais, à cette époque, il n'est en général attribué qu'à des roturiers et les officiers nobles issus des gardes de la Marine passent directement du grade de lieutenant de vaisseau à celui de capitaine de vaisseau. L'ordonnance du supprime d'ailleurs le grade de capitaine de frégate et institue celui de major de vaisseau mais ce nouveau grade est supprimé à son tour dès 1791 et l'on crée trois subdivisions du grade de lieutenant de vaisseau qui seront supprimées à leur tour en l'an IV (1795) lors de la recréation du grade de capitaine de frégate[5].
  4. Chef d'escadrons (avec un « s ») dans l'arme blindée et cavalerie (en abrégé, ABC, ou communément « cavalerie » ou « cavalerie blindée »), chef d'escadron (sans « s ») dans les autres armes dites « montées » (artillerie, train).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) NATO Standard Agreement (STANAG) 2116: NATO Codes for Grades of Military Personnel. NATO Standardization Agency.
  2. Roi des Français 1831.
  3. Dictionnaire de l'Académie française, 1787.
  4. Romme 2011.
  5. Vergé-Franceschi 1996.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]