Le cap Martin est le nom d’un cap du littoral de la Côte d’Azur situé sur le territoire de la commune de Roquebrune-Cap-Martin en France. On écrit Cap-Martin lorsque l’on désigne l'agglomération bâtie sur la presqu'île du cap.
Figuier de Barbarie au Cap-Martin, au fond Roquebrune.
Au Ier siècle de notre ère, la via Julia Augusta le traverse d’est en ouest pour rejoindre Cimiez, via La Turbie, depuis Vintimille. Les vestiges du mausolée de la villa Lumone[1] témoignent du prestige dont ces lieux jouissaient déjà à l’époque romaine.
En 1889, le cap est cédé à une société immobilière anglaise. Son représentant, le promoteur Calvin White, en confie l'aménagement à l’architecte Hans-Georg Tersling. Trois axes de voiries y sont tracés. La construction d’un établissement de prestige nommé Grand Hôtel du Cap attire de nombreuses têtes couronnées, d'Édouard VII d’Angleterre à François-Joseph Ier d'Autriche[2] et à son épouse Sissi, à la mémoire de laquelle un monument est érigé en 1899[3]. (Ce monument, un obélisque aux dimensions modestes mais aux lignes vigoureuses, se dresse non loin de l'extrémité du cap, sur une terrasse qui regarde Menton et la côte italienne). Le site prend rapidement un caractère aristocratique et mondain. Son urbanisation se poursuit à un rythme soutenu: abritées derrière une épaisse végétation, de luxueuses demeures, comme la Villa Cyrnos, la Villa Cypris, la Villa Torre Clementina, la Villa Aréthuse-Trianon, La Zoraïde (propriété qui appartint à Daisy Fellowes), la villa Del Mare (ancienne résidence du dirigeant africain Mobutu)[4] ou la Villa Zamir, se parent de jardins remarquables et enrichissent le cap Martin de la beauté de leur architecture. Ces villas sont toutes regroupées dans le lotissement du domaine privé du Cap Martin.