Canon de 75 mm modèle 1912 Schneider

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Canon de 75 mm modèle 1912 Schneider
Image illustrative de l'article Canon de 75 mm modèle 1912 Schneider
Le canon de 75 modèle 1912 Schneider, exposé au musée de l'Armée, Varsovie.
Caractéristiques de service
Type Artillerie de campagne
Service 1912
Utilisateurs Drapeau de la France France
Drapeau de la Serbie Serbie
Drapeau de la Pologne Pologne
Drapeau du royaume de Yougoslavie Royaume de Yougoslavie
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre soviéto-polonaise
Seconde Guerre mondiale
Production
Constructeur Schneider et Cie
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 965 kg
Longueur en calibre 25.4 calibre
Calibre 75 mm
Cadence de tir 12-15 coups par minute
Vitesse initiale 496 m/s
Portée maximale 9 500 m
Alimentation Chargement manuel par la culasse
Hausse -8/+17°
Azimut champ de 9°
Servants 6

Le canon de 75 mm modèle 1912 Schneider est une pièce d'artillerie française de calibre 75 mm utilisée lors de la Première Guerre mondiale, créée par la société Schneider et Cie. Ce canon, employé par les divisions de cavalerie, est progressivement remplacé par le canon de 75 mm modèle 1897[1].

Origine[modifier | modifier le code]

La société Schneider et Cie développe un canon de 76,2 mm pour le marché russe, sous le nom « PD 13 » (P pour « puissant » et D pour « ligne de mire organisée pour la division des opérations de pointage », le 13 désignant le modèle de ce calibre)[2]. Cette pièce d'artillerie est équipée d'un frein hydraulique et d'un récupérateur pneumatique, avec une culasse à maniement rapide.

L'Armée française, dans sa volonté d'équiper ses divisions de cavalerie d'une artillerie moderne et légère, se trouve confrontée à l'impossibilité de diminuer le poids du canon de 75 mm modèle 1897. Elle décide alors de se tourner vers l'industrie privée. La pièce de Schneider, modifiée sous l'appellation « PD 13 bis » avec un tube raccourci de 15 cm (passant de 27 à 25,4 calibres) et passé au calibre 75 mm (pour utiliser les munitions communes à l'ensemble de l'artillerie de campagne française), est adopté par l'armée au printemps 1912. Ce nouveau modèle devait équiper les dix groupes à cheval, chacun de trois batteries (à quatre pièces tractées chacune par six chevaux), soit un total de trente batteries[3], mais plusieurs batteries à cheval utilisent encore le modèle 1897 au moment de la mobilisation.

Douze batteries supplémentaires sont commandées par l'État en , avec livraison en . 200 pièces sont encore commandées en mai 1915, livrées pendant l'année 1916. Après ces deux commandes, la production fut harmonisée en se concentrant uniquement sur le modèle 1897[4].

Utilisation[modifier | modifier le code]

En plus de l'Armée française, plusieurs pays alliés ont reçu ce modèle. Le canon de 75 mm modèle 1912 Schneider est utilisé par la Serbie au cours de la Première Guerre mondiale.

La Pologne utilise ces canons lors de la guerre soviéto-polonaise. En Yougoslavie, il fut dénommé « 75 mm M.12 » ; récupérés par l'Armée allemande, celle-ci leur donna la désignation « 7,5 cm FK 249(j) »[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. de conception plus ancienne mais toujours en production
  2. Pierre Touzin et François Vauvillier, Les canons de la victoire 1914-1918, t. 1 : L'artillerie de campagne, Paris, Histoire & Collections, , 65 p. (ISBN 978-2-35250-106-0), p. 16.
  3. Touzin et Vauvillier 2009, p. 5.
  4. Touzin et Vauvillier 2009, p. 42.
  5. (en) « Captured artillery in German use », The Field Artillery Journal (en), vol. 34, no 9,‎ , p. 641-642 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]