Camp d'internement français

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Un camp d'internement français est une appellation générique qui désigne tout à la fois, des centres de rétention administrative, des camps de réfugiés ou de prisonniers de guerre, créés en France pendant la période s'étalant de la Première Guerre mondiale à la guerre d'Algérie.

Les catégories de camps[modifier | modifier le code]

Il convient de distinguer camp de concentration, camp d'internement et camp d'extermination[1].

Les camps de concentration[modifier | modifier le code]

En 1914-1918, on parlait officiellement de camps de concentration[1]. Ainsi, l'historien Jean-Claude Farcy, a-t-il intitulé son ouvrage en 1995, Les camps de concentration français de la Première Guerre mondiale. Pendant la Grande Guerre, des camps d'internement ont dépendu d'autorités étrangères sur le territoire français : c'est le cas par exemple du camp de travailleurs chinois du Commonwealth établi à Noyelles-sur-Mer (Somme), entre 1916 et 1919[2].

Cependant, depuis la Seconde Guerre mondiale, le sens de l'expression « camp de concentration » a évolué, elle désigne aujourd'hui les camps de concentration nazis.

Seulement deux camps de concentration nazi, c'est-à-dire sous l'autorité directe de l'Allemagne nazie, ont existé sur le territoire français. Le plus connu est le Struthof[3],[4],[5],[6], en Alsace alors sous administration allemande. Ce camp était équipé d'une chambre à gaz. Le second est le Camp de Thil, le seul camp de concentration installé par les nazis en territoire français non annexé[7]. Ce camp était également équipé d'une chambre à gaz.

Le Camp de Royallieu à Compiègne était un camp de transit dirigé de 1940 à 1944 par les Allemands.

Il existait également des camps de travail forcé allemands comme celui de Watten dans le Nord au service de l'Organisation Todt.

Les camps d'internement[modifier | modifier le code]

On réserve, en général, les termes « camp d'internement » aux camps placés sous l'autorité de l'État français. Les camps de Compiègne, Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande sont aussi désignés par l'expression « camp de transit ». Bien que les conditions de vie aient été très dures dans les camps français, et la mortalité élevée[1],[8], ils n'entraient pas - à l'exception notable des camps de transit - dans un projet d'extermination et ne devaient durer, en principe que le temps d'un conflit[1] (Première et Seconde Guerres mondiales, guerre d'Espagne).

Dès la déclaration de la guerre, en septembre 1939, les ressortissants des « pays ennemis » réfugiés en France font, en raison de leurs nationalités, l'objet de mesures d'internement : le statut de réfugié politique ne prévalut alors nullement sur le critère d'appartenance à un pays ennemi. Parmi ces internés se trouvent de nombreux intellectuels antinazis et des Juifs qui ont fui les persécutions. Cet afflux important de la population des camps (Les Milles, Gurs, Rivesaltes et beaucoup d'autres) est très mal géré ; la nation en guerre a d'autres soucis[9]. Environ 40 000 étrangers, dont de nombreux réfugiés espagnols, sont soumis, à partir de septembre 1940 au travail obligatoire dans ce qu'on appelle les groupements de travailleurs étrangers. En métropole, il peut s'agir en zone libre de travaux agricoles dans des fermes pour remplacer les prisonniers de guerre, en zone occupée de travaux de fortification du mur de l'Atlantique dans le cadre de l'Organisation Todt.

Il a existé également des camps d'internement sous l'autorité des puissances alliées comme le camp d'internement de la police militaire américaine de Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône) en 1944[2].

En Afrique du Nord, dans des « camps de représailles » comme Hadjerat M'Guill, ou dans des chantiers comme celui du transsaharien, « de nombreux travailleurs succombent à la faim, aux maladies et à la torture »[10],[11]. Le procès des bourreaux d'Hadjerat M'Guill, ouvert le 29 janvier 1944 à Alger se conclut par quatre condamnations à mort et six condamnations à des peines de travaux forcés de dix ans, de vingt ans et à la perpétuité[12].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La peur de l'ennemi, espions et suspects[modifier | modifier le code]

Le déclenchement de la guerre provoque la signature de plusieurs décrets présidentiels dès août 1914 organisant le contrôle des étrangers ennemis sur le sol français. Le décret du 4 août 1914 prévoit que les autorités françaises doivent demander aux ressortissants allemands et austro-hongrois s'ils désirent rentrer dans leur pays ou subir des contrôles importants et réguliers de la part des services de police. La seconde solution est préférée parce que le gouvernement ne désirait nullement laisser partir des hommes valides capables de combattre leurs propres soldats ou des femmes suspectées d'être des espionnes ou des agents de renseignement au service de l'ennemi[13]. C'est pourquoi la décision d'ouvrir des camps pour étrangers civils a été prise par les autorités françaises qui utilisent un vocabulaire pénitentiaire puisqu'ils sont officiellement dénommés « dépôts de faveur ».

Une localisation précise et stratégique[modifier | modifier le code]

J.C. Farcy dresse l'état des lieux de ces camps et estime qu'il y en a une cinquantaine sur le territoire national, plutôt localisés dans l'ouest et le sud, loin des zones de conflit ou d'occupation du nord-est. Les îles sont particulièrement privilégiées car elles permettent aux autorités d'écarter ces populations à risque des Français souffrant des conditions de la guerre. D'importants camps sont ainsi recensés comme celui de l'île d'Yeu où plusieurs centaines d'austro-allemands sont surveillés ou encore celui de Garaison, à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées[14]. Dans le sud-ouest, certains camps sont aussi importants comme celui de Libourne[15] (Gironde), Bergerac (Dordogne), Marmande (Lot-et-Garonne), Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), Saintes (Charente-Maritime). Il faut aussi souligner l'existence d'un dépôt important à Pontmain en Mayenne.

Les camps de la fin des années 1930[modifier | modifier le code]

Les camps d'internement en France pour la période 1938-1946 ont été étudiés par l'historien Denis Peschanski dans sa thèse de doctorat d’État soutenue en 2000, Les camps français d’internement (1938-1946)[Note 1].

L'internement des « étrangers indésirables »[modifier | modifier le code]

Des camps sont ouverts par le gouvernement Daladier pour regrouper les réfugiés de la Guerre civile espagnole (décret-loi du de Daladier qui prévoit l’internement des « étrangers indésirables », élargi par la loi du 18 novembre 1939 qui permet l’internement « de tout individu, Français ou étranger, considéré comme dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique »[16],[17],[18],[19]). Les premiers camps - notamment à Saint-Cyprien, Argelès-sur-Mer, Agde, Le Vernet ou Gurs - furent des espaces ceints en urgence de barbelés, gardés notamment par les troupes sénégalaises ; les réfugiés couchaient à même le sol ; les barbelés furent considérés comme plus urgents que les baraquements qui ne furent érigés, dans la plus grande précarité, que progressivement.

Liste des camps de réfugiés de la Guerre civile espagnole[modifier | modifier le code]

Les camps d'internement de réfugiés espagnols en 1939.

Au nombre de 500 000, les réfugiés espagnols sont regroupés dans des camps d'internement situés surtout dans le sud de la France, notamment en Roussillon (Pyrénées orientales), mais aussi jusqu'en Bretagne. Les principaux lieux d'internement sont :

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1939-1940[modifier | modifier le code]

Le décret du prévoit, en cas de conflit armé, l'internement de « tous les étrangers ressortissants de territoires appartenant à l'ennemi », âgés de dix-sept à soixante-cinq ans. Le ministre de l'Intérieur Albert Sarraut justifie le fait par la présence de traîtres en action et potentiels. En novembre, un nouveau décret-loi permet l'internement de tous les « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique »[23].

Durant la drôle de guerre, on a :

  • les camps qui internent 20 000 Allemands et Autrichiens antinazis, souvent Juifs, qui ont fui le nazisme depuis 1933 (par exemple Erich Cohn-Bendit), mais qui sont considérés comme ressortissants ennemis ;
  • les camps de nomades qui internent « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani » (Manouches, Gitans, Roms, Sintés, et plus généralement Tsiganes) ;
  • les camps de prisonniers de guerre allemands, tels que le camp des Milles ; parfois un secteur particulier des camps précédents ; compte tenu du déroulement des opérations, les soldats allemands prisonniers furent peu nombreux.
  • ceux de l'Empire colonial, mal connus en Europe.

Dès 1939, les camps existants se rempliront d'Allemands et d'Autrichiens, c'est-à-dire indifféremment d'opposants au régime nazi (communistes, socialistes, opposants divers, Juifs allemands ou autrichiens) ou de personnes favorables au régime hitlérien, ou de combattants allemands. Ensuite, après la défaite de 1940 et la chute du régime républicain, viendront les Juifs, qui seront peu à peu livrés aux nazis.

Après juin 1940[modifier | modifier le code]

Le régime des multiples camps qui ont existé en France pendant la guerre a été extrêmement variable, selon qu'ils se trouvaient en zone libre, en zone occupée ou en zone annexée, selon l'époque en distinguant avant et après la dénonciation du traité d'armistice en 1942 et l'invasion de la zone libre par les Allemands, et aussi selon leurs statuts qui allait d'un régime quasi carcéral, à celui de centres de villégiature pour réfugiés dont la direction était déléguée à des associations confessionnelles, en général protestantes d'origine alsacienne.

Sous le régime de Vichy, seront créés des camps qui s'appelleront diversement :

  • Camps d'accueil ;
  • Camps d'internement ;
  • Camps de séjour ;
  • Centres de séjour surveillés ;
  • Camps de prisonniers.

Une autre catégorie apparaît sous le régime pétainiste :

  • Camps de transit, signifiant généralement que les détenus devaient être déportés en Allemagne (cas de Vénissieux, Nexon).

Les nazis ont également étendu leur parc de camps[24].

En France, dans la zone occupée :

  • Camps d'internement pour Juifs et Tsiganes,
  • Camps de transit destinés à regrouper les prisonniers avant leur déportation vers l'Allemagne (Drancy, Pithiviers). :
  • Un camp de concentration fut établi en France, le camp du Struthof, ou Natzweiller-Struthof, créé par les nazis en Alsace, territoire alors entièrement administré par l'Allemagne. Destiné à accueillir principalement les résistants des territoires occupés, Il possédait une chambre à gaz de fortune qui fut utilisée pour exterminer notamment 86 Juifs achetés à Auschwitz-Birkenau dans le but de constituer une collection de squelettes intacts (ce mode d'exécution ne les altérant pas) pour le professeur nazi August Hirt, directeur de l'institut d'anatomie à l'Université de Strasbourg et grand ami de Joseph Mengele. Ce dernier a également testé plusieurs gaz, officiellement pour servir l'industrie militaire, qui cherchait à trouver une protection efficace contre le gaz moutarde. Ses expériences se sont cependant élargies à la façon la plus rapide de donner la mort en vue de la solution finale. Son rapport à Himmler mettra en avant le chlorure de cyanogène (cyanure à l'état gazeux), mais celui-ci ne fut pas retenu car trop coûteux à fabriquer et à acheminer. Ce camp était aussi équipé d'une prison où étaient pratiqués des actes de torture, une chambre de vivisection destinée aux recherches des médecins de l'université de Strasbourg et disposait d'un four crématoire. Bien que n'étant pas classé comme camp d'extermination, il fut le camp de concentration nazi le plus meurtrier avec un taux de mortalité de 42 %.
  • Un camp de rééducation / redressement à Vorbrück-Schirmeck, destiné aux Alsaciens-Mosellans récalcitrants. On compte tous types de prisonniers. Certains ont été libérés après leur peine, d'autres ont été intégrés à la Wehrmacht et envoyés sur le front russe.
  • À partir de 1942, plusieurs camps d'internement sont devenus les antichambres des camps d'extermination allemands en Europe de l'Est, utilisés comme camps de transit. En zone occupée, le camp de Drancy fut jusqu'en 1942 sous administration française. La gendarmerie et la police française furent réquisitionnées par les SS afin de les assister pour convoyer plusieurs trains de déportés à destination des camps d'extermination situés en Allemagne.

Liste des camps en France métropolitaine (1939-1944)[modifier | modifier le code]

Nouvelle-Aquitaine[modifier | modifier le code]

Charente[modifier | modifier le code]

Charente-Maritime[modifier | modifier le code]

  • Montendre : pour les nomades et les étrangers.
  • Montguyon : centre de rassemblement des étrangers.
  • Saint-Martin-de-Ré : centre de séjour surveillé ouvert en mars 1940 pour les politiques.

Corrèze[modifier | modifier le code]

  • Altillac : château du Doux[25], centre d'internement payant pour étrangers.

Dordogne[modifier | modifier le code]

  • Le Change : château du Roc.
  • Trélissac : centre de rassemblement des étrangers.
  • Mauzac : centre de rassemblement des étrangers puis centre de séjour surveillé (CSS) créé en février 1941.
  • Sarlat : centre pour femmes.

Gironde[modifier | modifier le code]

Lot-et-Garonne[modifier | modifier le code]

  • Buzet-sur-Baïse : centre de séjour surveillé (CSS) pour communistes en majorité.
  • Casseneuil : camp de Sauvaud, centre de rassemblement des étrangers ; (125e CTE) compagnie de travailleurs étrangers.

Pyrénées-Atlantiques[modifier | modifier le code]

Deux-Sèvres[modifier | modifier le code]

Vienne[modifier | modifier le code]

Haute-Vienne[modifier | modifier le code]

Auvergne-Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]

Ain[modifier | modifier le code]

  • Ambérieu-en-Bugey : groupement no 5 du 128e Groupement de travailleurs étrangers (octobre 1943)

Allier[modifier | modifier le code]

  • Domérat : camp du Fé de la Genebière, centre de rassemblement des étrangers.
  • Huriel : centre de rassemblement des étrangers.
  • Vallon-en-Sully : Château de Frémont, centre de Rassemblement des étrangers, internement de familles (femmes et enfants mai-juin 1940).

Ardèche[modifier | modifier le code]

Drôme[modifier | modifier le code]

Isère[26][modifier | modifier le code]

  • Arandon : centre de rassemblement des étrangers.
  • Barraux : Fort Barraux, Centre de rassemblement des étrangers puis Centre de séjour surveillé[27].
  • Bourgoin : centre de rassemblement des étrangers.
  • Chambaran : camp militaire de Chambaran, centre de rassemblement des étrangers Allemands.
  • Roybon : camp pour travailleurs militaires (politiques et syndicalistes)
  • Prémol : camp pour travailleurs militaires (politiques et syndicalistes)
  • Luitel : camp pour travailleurs militaires (politiques et syndicalistes)
  • Saint-Savin : centre de rassemblement des étrangers ex-Autrichiens.
  • Vienne : centre de rassemblement des étrangers.
  • Vif : centre de rassemblement des étrangers sarrois.

Loire[modifier | modifier le code]

Haute-Loire[modifier | modifier le code]

  • Tence : centre de rassemblement des étrangers.

Puy de Dôme[modifier | modifier le code]

  • Bourg-Lastic : camp militaire, centre de rassemblement des étrangers, ou furent détenus des Juifs sous Vichy (témoignage d'André Glucksmann qui y entra à quatre ans) ; ce camp « accueillit » des harkis dans les années 1960 et des Kurdes réfugiés d'Irak dans les années 1980.
  • Le Mont-Dore : centre de rassemblement des étrangers mixte.

Rhône[modifier | modifier le code]

Savoie[modifier | modifier le code]

  • Aussois : camp d'internement de l'Esseillon, anciens forts utilisés pour l'internement des réfractaires niçois.
  • Fourneaux : camp du Replat, ancienne caserne utilisée par l'occupant italien pour l'internement des réfractaires niçois.
  • Hauteville : centre de rassemblement des étrangers.

Haute-Savoie[modifier | modifier le code]

  • Olliet-Savigny : 514e GTE. 200 anciens combattants républicains espagnols travaillant en régime de « semi-liberté » puis jusqu'à 300 réfugiés juifs allemands, autrichiens et polonais.

Bourgogne-Franche-Comté[modifier | modifier le code]

Côte-d'Or[modifier | modifier le code]

Doubs[modifier | modifier le code]

Nièvre[modifier | modifier le code]

Haute-Saône[modifier | modifier le code]

Saône-et-Loire[modifier | modifier le code]

  • La Guiche : Sanatorium surveillé de La Guiche[31], ouvert en 1941 pour interner des étrangers, des Juifs, des communistes, des patriotes tuberculeux.
  • Montceau-les-Mines.

Territoire de Belfort[modifier | modifier le code]

Yonne[modifier | modifier le code]

Bretagne[modifier | modifier le code]

Finistère[modifier | modifier le code]

  • Audierne : centre de rassemblement des étrangers.
  • Quimper : camp no 135, camp de prisonniers.

Ille-et-Vilaine[modifier | modifier le code]

  • Rennes : camp militaire dit « de Verdun » : mixte[32] ; camp des nomades : rue Le Guen de Kerangal, pour les nomades et les internés administratifs[33], de 1940 à 1945.
  • Vitré : centre de rassemblement des étrangers.

Morbihan[modifier | modifier le code]

Centre-Val de Loire[modifier | modifier le code]

Cher[modifier | modifier le code]

  • Avord : centre de rassemblement des étrangers.
  • Bengy-sur-Craon : centre de rassemblement des étrangers.
  • Meillant : Groupement de Travailleurs Étrangers 866e GTE.
  • Neuvy-sur-Barangeon : centre de rassemblement des étrangers.
  • Barantheaume : 147e GTE ; population internée : Espagnols et Polonais[34].
  • Vierzon : camp de Sourioux-les-Forges ; centre de rassemblement des étrangers.

Eure-et-Loir[modifier | modifier le code]

  • Dreux : centre de rassemblement des étrangers replié sur Tence, dans la Haute-Loire.
  • Voves : camp ouvert début 1942 pour les politiques.

Indre[modifier | modifier le code]

  • Douadic : camp de l'Etang du Blanc. D'abord camp de prisonniers allemands (1939-1940) puis en novembre 1940, Centre de séjour surveillé pour étrangers (réfugiés espagnols, polonais et allemands...). En août 1942, Douadic devient Centre de ramassage ou de triage des Juifs arrêtés dans l’Indre.

Indre-et-Loire[modifier | modifier le code]

Loir-et-Cher[modifier | modifier le code]

  • Blois : Silo, centre de rassemblement des étrangers.
  • Grand Champ : centre de rassemblement des étrangers.
  • Lamotte-Beuvron : pour les nomades et les étrangers.
  • Marolles : au hameau de Villemalard, centre de rassemblement des étrangers.
  • Saint-Julien-sur-Cher à Bourg-Saint-Julien : Centre de rassemblement des étrangers.
  • Villebarou : camp de Francillon, Centre de rassemblement des étrangers.
  • Villerbon : centre de rassemblement des étrangers.

Loiret[modifier | modifier le code]

Grand-Est[modifier | modifier le code]

Ardennes[modifier | modifier le code]

  • Les Mazures : de juillet 1942 à janvier 1944, un Judenlager a été ouvert.

Aube[modifier | modifier le code]

  • Troyes : camp Jules-Ferry, mixte.

Marne[modifier | modifier le code]

Haute-Marne[modifier | modifier le code]

  • Saints-Geosmes : fort de La Bonnelle (appelé également fort Decrès), Centre de rassemblement des étrangers.
  • Peigney : fort de Peigney, centre de rassemblement des étrangers et des nomades.

Meurthe-et-Moselle[modifier | modifier le code]

Meuse[modifier | modifier le code]

  • Bar-le-Duc : centre de rassemblement des étrangers.

Moselle[modifier | modifier le code]

Bas-Rhin[modifier | modifier le code]

  • Natzwiller : Camp de concentration de Natzweiler-Struthof, au lieu-dit Struthof, seul camp de concentration créé par les Allemands en territoire français annexé où furent détenus des résistants français. Il accueille également 86 Juifs pour des expériences. Antichambre de l'Université de Strasbourg (anatomie, anthropologie, médecine). Étude des gaz et vivisections humaines.
  • Schirmeck : Camp de Schirmeck, camp de redressement nazi à l'attention des Alsaciens et Mosellans réfractaires au nazisme. Ce n'était donc pas un camp d'internement français mais un camp de concentration allemand où furent détenus des résistants, des Juifs, des prisonniers de droit commun, des homosexuels.
  • Strasbourg : Oflag 65.

Haut-Rhin[modifier | modifier le code]

  • Urbès : camp de concentration annexe de Dachau et du Struthof, bien que nommé camp d'internement.
  • Mulhouse : Frontstalg 213 puis stalag V-E.

Vosges[modifier | modifier le code]

Hauts-de-France[modifier | modifier le code]

Oise[modifier | modifier le code]

  • Compiègne : Camp de Royallieu (Frontstalag 122)[37]. De juin 1941 à août 1944. Seul camp de transit qui fut totalement et durant toute la période de l'Occupation sous l'autorité des Allemands. Robert Desnos (1900-1945) et Jean Moulin (1899-1943) ont transité par ce camp.
  • Compiègne : stalag 356.
  • Clermont : ilag
  • Grandvilliers : centre de rassemblement des étrangers.
  • Plainval : camp de Plainval, à trois kilomètres de Saint-Just-en-Chaussée, centre de rassemblement des étrangers. Son existence est avérée entre novembre 1939 et mai 1940. Peu avant l'invasion allemande, les internés de ces camps furent déplacés dans le sud de la France[38].

Pas-de-Calais[modifier | modifier le code]

  • Ambleteuse : centre de rassemblement des étrangers.
  • Béthune : centre de rassemblement des étrangers.
  • Etaples : centre de rassemblement des étrangers.
  • Hesdin : centre de rassemblement des étrangers.
  • Lens : centre de rassemblement des étrangers.
  • Sallaumines : centre de rassemblement des étrangers.

Somme[modifier | modifier le code]

Île-de-France[modifier | modifier le code]

Essonne[modifier | modifier le code]

Paris[modifier | modifier le code]

Seine-et-Marne[modifier | modifier le code]

  • Courty : Fort de Vaujours : utilisé à compter du comme camp d’internement pour les repris de justice et les gens sans aveu mobilisables[39]
  • Chelles : Centre de rassemblement des étrangers.

Seine-Saint-Denis[modifier | modifier le code]

Val d'Oise[modifier | modifier le code]

  • Aincourt : le Sanatorium d'Aincourt servit partiellement de camp d'internement pour les internés politiques et s'emplit de communistes de 1940 à 1942[41].
  • Baillet-en-France : camp de vacances de l’union syndicale des ouvriers métallurgistes utilisé de 1939 à 1940 pour l'internement de 282 (à la fermeture) syndicalistes et communistes[39].
  • Argenteuil : centre de rassemblement des étrangers.

Yvelines[modifier | modifier le code]

  • Ferme des Rothschild, à Saint-Benoît (janvier à avril 1940), internement de communistes[39].

Normandie[modifier | modifier le code]

Calvados[modifier | modifier le code]

  • Dampierre : centre de rassemblement des étrangers.
  • Falaise : centre de rassemblement des étrangers.
  • Lisieux : centre de rassemblement des étrangers.
  • Meuvaines : camp de Bellevue, centre de rassemblement des étrangers.

Eure[modifier | modifier le code]

  • Gaillon : pour les internés politiques et de droit commun.

Manche[modifier | modifier le code]

  • Barenton : centre de rassemblement des étrangers, pour les nomades.

Orne[modifier | modifier le code]

  • Argentan : centre de rassemblement des étrangers.
  • Athis-de-l'Orne : centre de rassemblement des étrangers.
  • Carrouges : centre de rassemblement des étrangers.
  • Damigny : centre de rassemblement des étrangers.
  • Domfront : centre de rassemblement des étrangers.
  • L'Épinay-le-Comte : centre de rassemblement des étrangers.

Seine-Maritime[modifier | modifier le code]

Occitanie[modifier | modifier le code]

Ariège[modifier | modifier le code]

  • Mazères : Centre de rassemblement des étrangers.
  • Le Vernet : camp du Vernet ouvert début 1939 pour regrouper 12 000 combattants et réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers, « hébergera » des harkis.

Aude[modifier | modifier le code]

  • Bram : camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis internement de Juifs.

Gard[modifier | modifier le code]

  • Alès : camp d'internement[42]
  • Cascaret : centre de rassemblement des étrangers.
  • Nîmes : camp des Garrigues, centre de rassemblement des étrangers.
  • Remoulins : centre de rassemblement des étrangers
  • Uzès : centre de rassemblement des étrangers.
  • Le Vigan : centre de rassemblement des étrangers.

Haute-Garonne[modifier | modifier le code]

Gers[modifier | modifier le code]

Hérault[modifier | modifier le code]

  • Agde : Camp d'Agde, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis centre de rassemblement des étrangers.
  • Olargues : centre de rassemblement des étrangers.
  • Saint-Pons-de-Thomières : centre de rassemblement des étrangers.
  • Cruzy : Sériège, centre de rassemblement des étrangers

Lot[modifier | modifier le code]

  • Catus-Cavalier dans le Lot, centre de rassemblement des étrangers.
  • Catus-Villary dans le Lot, centre de rassemblement des étrangers.

Lozère[modifier | modifier le code]

Pyrénées-Orientales[modifier | modifier le code]

  • Argelès-sur-Mer : Camp de concentration d'Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, Camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
  • Le Barcarès : camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
  • Collioure : Château Royal de Collioure, il fut transformé en prison durant l'année 1939. C'est en effet en mars 1939 que le premier camp disciplinaire destiné aux réfugiés d'Espagne est créé au château royal de Collioure. Durant l'été 1939 ils seront un millier à se trouver confinés derrière les épais murs de la forteresse.
  • Rivesaltes : Camp de Rivesaltes également appelé camp Joffre dans les Pyrénées-Orientales, pour l'internement de juifs.
  • Saint-Cyprien : camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers, qui hébergeait 90 000 réfugiés en mars 1939, fermé officiellement pour « raisons sanitaires » le 19 décembre 1940 et ses occupants transférés à Gurs[44].

Tarn[modifier | modifier le code]

Tarn-et-Garonne[modifier | modifier le code]

  • Montauban : centre de rassemblement des étrangers.
  • Septfonds : Camp de Judes, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.

Pays-de-La Loire[modifier | modifier le code]

Loire-Atlantique[modifier | modifier le code]

Maine-et-Loire[modifier | modifier le code]

Mayenne[modifier | modifier le code]

Sarthe[modifier | modifier le code]

Vendée[modifier | modifier le code]

Provence-Alpes-Côte d'Azur[modifier | modifier le code]

Alpes de Haute-Provence[modifier | modifier le code]

  • Oraison : centre de séjour surveillé.
  • Le Chaffaut : centre de rassemblement des étrangers.
  • Forcalquier : centre de rassemblement des étrangers.
  • Manosque : centre de rassemblement des étrangers.
  • Les Mées : centre de rassemblement des étrangers.
  • Sisteron : centre de rassemblement des étrangers, Centre de séjour surveillé et pour internés politiques et de droit commun.

Hautes-Alpes[modifier | modifier le code]

Alpes-Maritimes[modifier | modifier le code]

Bouches-du-Rhône[modifier | modifier le code]

  • Aix-en-Provence : Camp des Milles qui fut le plus grand camp d'internement du Sud-Est de la France situé aux Milles. De ce camp de transit furent déportés 2 500 juifs en août 1942[48].
  • Arles : camp de Saliers, Camp de Nomades de Saliers.
  • Carpiagne : camp d'internement pour étranger
  • La Ciotat
  • Lambesc : centre de rassemblement des étrangers.
  • Marseille :
    • Hôtel Bompard, pour les femmes et enfants juifs.
    • Hôtel Terminus du Port, pour les femmes et enfants juifs.
    • Hôtel du Levant, pour les femmes et enfants juifs.
    • Centre de criblage du Brébant Marseillais (boulevard d'Arras): républicains espagnols; antifascistes italiens; juifs.
  • Meyreuil : camp de Meyreuil, 6e GTE. Républicains espagnols. Travail dans la mine de charbon.
  • Miramas : centre de rassemblement des étrangers.

Var[modifier | modifier le code]

  • Signes (Var) :
    • Chibron : centre de rassemblement des étrangers.
    • Centre de séjour surveillé pour les politiques.
  • Toulon : centre de rassemblement des étrangers.

Vaucluse[modifier | modifier le code]

  • Vedène : centre de rassemblement des étrangers.

Camps en Algérie[modifier | modifier le code]

Dans les départements français d'Algérie et départements français du Sahara, des camps de travail ou d'internement pour les Juifs et travailleurs étrangers sont créés.

Note : 600 militants, communistes ou responsables syndicaux pour la plupart, anarchistes aussi, avaient été déportés sans jugement particulier [réf. nécessaire]. Parmi eux, figuraient les 27 députés communistes dont Florimond Bonte a retracé « le Chemin de l’honneur », qui avaient été condamnés à cinq ans de prison en avril 1940 par un tribunal militaire. Les députés avaient été enfermés au bagne de Maison Carrée, les autres dans des camps du Sud algérois, notamment à Djelfa, ou du Sud oranais[51].

Camps au Maroc[modifier | modifier le code]

Camps en Tunisie[modifier | modifier le code]

  • Gafsa, pour les internés de droit commun.
  • Le Kef, pour les étrangers.

Camps en Indochine[modifier | modifier le code]

Il y eut plusieurs camps d'internement et de concentration japonais pour les populations civiles françaises durant l'occupation japonaise.

À la Libération[modifier | modifier le code]

Camps pour les suspects de collaboration[modifier | modifier le code]

Pendant la période de la libération (juin 1944 - mai 1946) de nombreux camps servent à l'internement administratif des suspects de collaboration dans le cadre de l'épuration.

Camps pour les prisonniers de guerre allemands[modifier | modifier le code]

Environ 750 000 prisonniers de guerre allemands sont internés en France en 1945, encore 301 000 au début de 1948 et les derniers sont libérés fin 1948[52].

Exemples : camps de Voves[Note 2], de Pithiviers, de Gurs[Note 3], Joffre à Rivesaltes...

Camps pour « nomades »[modifier | modifier le code]

La dernière fermeture de camp pour « nomades » a lieu le 1er juin 1946.

Camps français de soviétiques enrôlés dans l'armée allemande[modifier | modifier le code]

Parce qu'ils sont réclamés par Staline, la France interne dans plusieurs camps, dont le camp de Beauregard situé à La Celle-Saint-Cloud, les citoyens soviétiques faits prisonniers ou enrôlés de force par l'armée allemande qui se trouvent sur le territoire français[53].

Après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Des camps ont existé, pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie, généralement appelés camps de regroupement.

Guerres d'Indochine[modifier | modifier le code]

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Durant la guerre d'Algérie, le ministère de l'Intérieur français obtint en 1957 la possibilité de recourir à nouveau à l'internement administratif collectif. Plusieurs centres d'assignation à résidence surveillée furent créés en métropole sur des sites militaires : Larzac (Aveyron), Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Saint-Maurice-l'Ardoise (Gard), camp de Thol (Ain), Vadenay (Marne). Près de 14 000 Algériens suspectés d'être membres du Front de libération nationale (FLN) y furent internés.

Le plus important était le camp du Larzac, à la fois par sa taille — plus de 30 km2, près de 4 000 assignés et plusieurs centaines de membres du personnel — et par sa place dans l'organisation centrale de l'internement.

L'Action civique non-violente (ACNV) fait signer un Appel au Président de la République. « Priver des hommes de leur liberté et de leur travail et exposer ainsi leur famille à la misère matérielle et morale, c’est porter atteinte à la justice et à la dignité humaines[54]. » Trente volontaires de l'Action civique non-violente dont Joseph Pyronnet, Jean-Pierre Lanvin et André Dupont, dit Aguigui Mouna, se déclarant suspects, demandent à partager le sort des Algériens internés sans jugement[54],[55]. Le , à l'appel lancé par l'ACNV, le Comité Maurice Audin et le Comité de vigilance universitaire et signé par 21 personnalités dont Germaine Tillion, Gabriel Marcel, Théodore Monod, Laurent Schwartz et Pierre Vidal-Naquet, entre 700 et 1 000 manifestants marchent silencieusement vers le centre de tri de Vincennes[56]. Comme ils opposent une résistance passive à l'ordre de dispersion, la police en enferme dans les sous-sols de la mairie du 11e arrondissement et conduit certaines personnalités devant la tombe d’un gardien de la paix récemment tué par le FLN[57]. Le , des manifestations ont lieu dans une douzaine de villes[58]. La principale réunit 1 500 non-violents, par principe ou par tactique, qui marchent vers le ministère de l'Intérieur[59]. Selon les autorités judiciaires, 629 personnes sont appréhendés. Elles sont emprisonnées jusqu’au lendemain[54],[60].

Après les accords d'Évian, en 1962, plusieurs de ces camps sont dévolus de façon durable à l'« accueil » des harkis, dans des conditions de fonctionnement restant proches de celles des camps d'internement.

En Algérie même, l'armée crée des camps de regroupement. Elle chasse la population de ses habitations et la concentre dans ces camps afin de créer des « zones interdites » et de priver le FLN de l'appui de la population. On estime à deux millions le nombre d'Algériens ayant vécu dans ces camps durant la guerre d'Algérie[61]. Michel Rocard, alors administrateur sortant de l'ENA qui effectuait son service militaire en Algérie dans les bureaux de l’Armée française, est l’auteur, sous un pseudonyme, du Rapport sur les camps de regroupement en Algérie. Il les qualifie de « camps de concentration ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurette Alexis-Monet (préf. Pierre Vidal-Naquet), Les miradors de Vichy, Paris, Editions de Paris, coll. « Essais et documents », , 222 p. (ISBN 978-2-84621-014-0, OCLC 469374491).
  • Christian Bachelier, La SNCF sous l'occupation allemande, 1940-1944 rapport documentaire, Institut d'histoire du temps présent, CNRS, , 5 volumes (OCLC 491760953).
  • Marc Bernardot, Camps d'étrangers, Bellecombe-en-Bauges, Éd. du Croquant, coll. « Terra », , 223 p. (ISBN 978-2-914968-40-9, OCLC 997462039)
  • Anne Boitel, Le camp de Rivesaltes, 1941-1942 : du centre d'heb́ergement au "Drancy de la zone libre, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan Mare nostrum, coll. « Études », , 319 p. (ISBN 978-2-914518-03-1, OCLC 466935828).
  • Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, 4 tomes (Les Gils de la Toussaint, Le Temps des léopards, Le Temps des colonels et Les Feux du désespoir), Fayard, 1969.
  • Jean-Claude Farcy, Les camps de concentration français, Economica, Paris, 1995
  • Thomas Fontaine, Les oubliés de Romainville : un camp allemand en France (1940-1944, Paris, Tallandier, , 144 p. (ISBN 978-2-84734-217-8, OCLC 60370840).
  • Anne Grynberg, Les camps de la honte : les internés juifs des camps français, 1939-1944, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l'appui », (réimpr. 1999 (978-2-707-13046-4)), 399 p. (ISBN 978-2-7071-2030-4, OCLC 878985416).
  • Peter Gaida, Camps de travail sous Vichy. Les "Groupes de travailleurs étrangers" (GTE) en France et en Afrique du Nord 1940-1944, Paris, Les Indes Savantes 2023, 400 p.
  • Peter Gaida, Les camps de Vichy en Afrique française du Nord, Bordeaux, Lulu Press 2014.
  • Peter Gaida, Les camps de travail en Aquitaine 1940-1944, Bordeaux, Lulu Press 2014.
  • Peter Gaida, L'Organisation Todt en France, Bordeaux, Lulu Press 2014.
  • Eric Jennings et Jacques Cantier, L'empire colonial sous Vichy, Paris, O. Jacob, coll. « Histoire », , 398 p. (ISBN 978-2-7381-1544-7, OCLC 57557423, lire en ligne), p. 193.
  • Jean-Pierre Koscielniak, Les barbelés oubliés. Le camp de Buzet-sur-Baïse, 1940-1941, Le Passage, MRLG, 2015.
  • Claude Laharie, Le Camp de Gurs. 1939-1945. Un aspect méconnu de l'histoire du Béarn, Pau, Infocompo, 1985, 397 p.
  • Thierry Marchand, Camps d'internement en France, 1939-1940 : La drôle de guerre des "indésirables" français, Éditions Charles Corlet, , 258 p. (ISBN 978-2-84706-733-0, présentation en ligne).
  • Maëlle Maugendre, Femmes en exil. Les réfugiées espagnoles en France 1939-1942, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, collection Migrations, 2019
  • André Moine, Déportation et résistance en Afrique du Nord (1939-1944), Paris, Éditions sociales, 1972.
  • Denis Peschanski, Les camps français d'internement (1938-1946), thèse de Doctorat d'État sous la direction de François Bédarida, Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2000, [lire en ligne] et annexe, [lire en ligne].
  • Denis Peschanski, La France des camps - L'internement (1938-1946), Gallimard, 2002. Compte rendu sur le site des Clionautes.
  • Maurice Rajsfus, Drancy, un camp de concentration très ordinaire, 1941-1944, Le Cherche-Midi éditeur, 2005 (ISBN 2862744352).
  • Madeleine Steinberg, Les camps de Besançon et de Vittel, dans Le Monde juif, no 137, janvier-mars 1990.
  • Benjamin Stora, « La politique des camps d’internements », in L’Algérie des Français, prés. par C.-R. AGERON, Paris, Seuil, 1993
  • Annette Wieviorka, « L'expression « camp de concentration » au 20e siècle », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 54 « Sur les camps de concentration du 20e siècle »,‎ , p. 4-12 (ISSN 1950-6678, DOI https://doi.org/10.3406/xxs.1997.3626, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
  • Collectif, « Vadenay, Saint-Maurice l’Ardoise, Thol, le Larzac : L'internement en France pendant la guerre d’indépendance algérienne », Matériaux pour l’histoire de notre temps, La Contemporaine, no 92,‎ (lire en ligne), sur le portail Cairn.info

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Présentation : "Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les « indésirables étrangers » dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. [...] La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes"
  2. d'août 1944 à 1947
  3. de façon brève

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Marc Bernardot, Camps d'étrangers, Bellecombe-en-Bauges, Éd. du Croquant, coll. « Terra », , 223 p. (ISBN 978-2-914968-40-9, OCLC 997462039), p. 33-36.
  2. a et b Marc Bernardot 2008, p. 33-36
  3. Reportage de RFI du 26 janvier 2005
  4. Documentaire de Monique Seeman et Alain Jomy, France 3 (2004-2005)
  5. Article sur Mémoire 78
  6. François Amoudruz, Le Struthof, le seul camp de concentration en France ", Historiens et géographes - Bulletin de l'Association des Professeurs d'histoire et de Géographie, no 347, février 1995.
  7. le-camp-de-concentration-nazi-oublie
  8. [1] donne par exemple le chiffre de 3 000 morts juifs au total dans les camps français, pour un nombre d'internés juifs de l'ordre d'une centaine de milliers
  9. « 1939-1945 Les camps d’internement en France » (consulté le )
  10. Peter Gaida Camps de travail sous Vichy. Les « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) en France 1940-1944
  11. Assemblée nationale, Proposition de loi no 171 du groupe communiste tendant à assurer le droit à réparation pour les résistants déportés, emprisonnés et internés en Afrique du Nord (1940-1944), 20 août 1997.
  12. Jacques Cantier, Éric Jennings, L'empire colonial sous Vichy, Odile Jacob, 2004, p. 193
  13. Voir J.-C. Farcy « Les camps de concentration de la Première Guerre (1914-1918) » in Les Cahiers de la Sécurité Intérieure (CSI) no 17, La Documentation française, Paris, juillet 1994.
  14. Voir J.C. Vimont Garaison un camp de familles internées dans les Hautes-Pyrénées 1914-1919 sur le site criminocorpus : http://criminocorpus.revues.org/1876
  15. Voir T.Truel L’ennemi à la maison : les camps d’internement de Libourne et de Bazas pendant la Première Guerre mondiale in Revue historique de Bordeaux, numéro spécial centenaire, à paraitre automne 2014.
  16. L’ouverture des camps en France
  17. « Fermeture et répression : 1931-1944 », Musée de l'histoire de l'immigration (consulté le )
  18. Anne Vallaeys, « Quand Daladier disait « Welcome » », liberation.fr, (consulté le )
  19. « Qu'est-ce qu'un "indésirable" français ? (été 1940) », Amicale du camp de Gurs (consulté le )
  20. voir
  21. voir [2] et [3]
  22. Voir
  23. Anne Grynberg, « 1939-1940 : l'internement en temps de guerre les politiques de la France et de la Grande-Bretagne », Vingtième Siècle. Revue d'histoire,‎ , pp.24-33 (lire en ligne)
  24. Les différents types de camps (Lager) sous le national-socialisme et après sur le site du Cercle d'étude de la déportation et de la shoah cercleshoah.org (consulté le 26 février 2021).
  25. Site de l'ajpn
  26. « site de Christèle Joly-Origlio sur les camps d'internement en Isère »,
  27. [4] [PDF]
  28. La drôle de guerre avec les chemins de mémoire, partez à la découverte des hauts lieux de mémoire
  29. Inhabitants e.g. Walter Benjamin, Hans Sahl, Gert Wollheim
  30. Camp de Miellin - http://miellin1939.canalblog.com
  31. Jean-Yves Boursier, Un camp d'internement vichyste, le sanatorium surveillé de La Guiche, Jean-Yves Boursier, Paris, L'Harmatan, 2004, (ISBN 2-7475-7215-3)
  32. * Solenn Sugier, Il y a 80 ans, la Retirada - Une enfance dans les camps français, Libération, 10 février 2019, [lire en ligne].
  33. Denis Peschanski, Les tsiganes en France: 1939 - 1946, CNRS Éd, coll. « Histoire - 20e siecle », (ISBN 978-2-271-05244-5)
  34. Gérard Ferrand, « 147e GTE de Barantheaume », sur www.ajpn.org, (consulté le )
  35. Histoire du Camp de la Lande à Monts
  36. Le camp de Jargeau, juin 1940 - décembre 1945. Histoire d'un camp d'internement dans le loiret. Pascal Vion. Centre de recherche et de documentation sur les camps d'internement et la déportation juive dans le Loiret (ISBN 2-9507561-0-7)
  37. Fiche descriptive du camp
  38. « Les camps d'internement français entre 1939 et 1945 : camp de st-just-en-chausse… », sur apra.asso.fr (consulté le ).
  39. a b c d et e Thierry Marchand, op. cit. en Bibliographie.
  40. Source site de Mémoire et espoir de la Résistance
  41. [5]. Il faut rappeler que les communistes ont été internés dès 1940, en période de guerre, à cause du Pacte germano-soviétique qui en faisait des « alliés » de l'ennemi. Les communistes furent à nouveau internés, cette fois-ci par le gouvernement du maréchal Pétain ou par les autorités occupantes après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie
  42. Camp d'Alès durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)
  43. Liste des internés transférés à Drancy
  44. Liste des internés transférés à Gurs
  45. Des camps de femmes sortis de l’oubli, publié le par Alain Constant, sur le site du Monde (consulté le ).
  46. Brens sous diverses facettes, publié le par Laurent Lagriffoul, sur le site apsicbr.free.fr (consulté le ).
  47. holocaust-education.net
  48. Listes des internés du camp des Milles 1941
  49. Comité international de coordination et d'information pour l'aide à l'Espagne républicaine. Éditeur scientifique, Deux missions internationales visitent les camps de réfugiés espagnols : mai 1939 : éd. par le Comité international de coordination et d'information pour l'aide à l'Espagne républicaine, Comité international de coordination et d'information pour l'aide à l'Espagne républicaine (Paris), 1939-1940 (BNF 33344263, lire en ligne)
  50. Camp de Bossuet (Oran), sur le site apra.asso.fr
  51. L'Humanité, 24 août 1994, [6].
  52. Gaspard Delon, Les prisonniers de guerre allemands dans la France de l’immédiat après-guerre, arte-tv.net, juillet 2005
  53. Georges Coudry, Les camps soviétiques en France : les "Russes" livrés a Staline en 1945, Paris, A. Michel, , 340 p. (ISBN 978-2-226-08936-6, OCLC 36895516)
  54. a b et c Tramor Quémeneur, « L'ACNV (Action civique non-violente) et la lutte contre les camps », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 92 « L'internement en France pendant la guerre d’indépendance algérienne »,‎ , p. 57 à 63 (lire en ligne)
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  56. « C'est à Montpellier, terre de liberté, qu'a pris naissance le mouvement de non-violence », Midi Libre,‎
  57. « Les « Non-violents » ont manifesté à Vincennes », Le Monde,‎
  58. « Les compagnons dijonnais de Lanza del Vasto ont manifesté dans le calme », Le Bien public,‎
  59. « Plusieurs centaines de « non-violents » se sont rassemblés pour protester contre les camps d'internement », Le Monde,‎
  60. Claude Bourdet, « « Action directe » et « non-violence » », France Observateur,‎
  61. Rapport du Comité international de la Croix Rouge sur les camps d'internement en Algérie, Le Monde, 4 janvier 1960.