Camors
Camors | |
La gare de Lambel - Camors. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Claude Jarno 2014-2020 |
Code postal | 56330 |
Code commune | 56031 |
Démographie | |
Gentilé | Camorien, Camorienne |
Population municipale |
3 099 hab. (2021 ) |
Densité | 84 hab./km2 |
Population agglomération |
43 981 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 50′ 55″ nord, 2° 59′ 59″ ouest |
Altitude | 104 m Min. 27 m Max. 137 m |
Superficie | 37,09 km2 |
Élections | |
Départementales | Pluvigner |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.camors56.fr/ |
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Camors [kamɔʁ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Géographie
La commune s'étend sur 37,1 km2 et est entourée par les communes de Baud, de Pluvigner et de La Chapelle-Neuve. Située à une altitude moyenne de 104 mètres d'altitude, celle-ci culmine à 137 mètres et est à son point le plus bas de 27 mètres. La rivière l'Ével et la rivière le Tarun sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Camors. Ces deux rivières sont respectivement affluent et sous-affluent du Blavet. De nombreux ruisseaux prennent leurs sources sur la commune. Elle est située pour partie sur le massif des landes de Lanvaux dont elle constitue l'extrémité occidentale. Elle est couverte en grande partie par deux massifs forestiers, la forêt domaniale de Camors et la forêt de Floranges. Avec 1 622 ha de bois[1], le taux de boisement de la commune est de 44 %.
La population se répartit majoritairement autour de trois pôles : le bourg, le village de Lambel-Camors et le village de Locoal-Camors. La commune fait partie du Canton de Pluvigner, de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique et dépend de l'arrondissement de Lorient.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Camor en 1204 ; Kemorz en 1228[2].
De [car / ker], « hameau, village » et [mourz] en vannetais, « humide, bourbeux »[2].
Le nom breton de la commune est Kamorzh[2].
Histoire
Le territoire de la commune de Camors est né tardivement et est constitué d'une partie du territoire de Baud et d'une partie du territoire de Pluvigner. Les habitants de Camors vivaient essentiellement de la forêt. Ils étaient charbonniers, sabotiers, scieurs de long, faiseurs de balais, bucherons... Il y a eu jusqu'à deux cents bucherons et quatre-vingt-dix sabotiers. La religion et l'autorité civile n'avaient que peu d'emprise sur cette population vivant en forêt. Camors est une des seules communes de France où il reste deux scieries et un sabotier.
Moyen-Âge
-
Camors, église Saint-Sané : calice datant du XVe siècle (classé monument historique)
Le XXe siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Camors porte les noms de 141 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : un est décédé au Maroc (Raphaël Allano), quatre sont décédés sur le sol belge, trois en Serbie alors qu'ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient, trois alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne ; tous les autres sont décédés sur le sol français[3].
François Bihouis, né en 1878 à Camors, soldat au 88e régiment d'infanterie territoriale fut fusillé pour l'exemple le à Maizy (Aisne) pour « voies de fait », ayant blessé un sous-lieutenant[4].
L'Entre-deux-guerres
À Camors il y avait en 1936 77 sabotier pour 623 foyers. C'est dans la forêt de Camors qu'auraient survécu les dernières huttes de sabotier de Bretagne[5].
La Seconde Guerre mondiale
Le , des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic[6].
Blasonnement
Les armoiries de Camors se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 2021, la commune comptait 3 099 habitants[Note 1], en augmentation de 3,51 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2016, on recensait 1 501 hommes et 1 511 femmes à Camors. La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était la suivante :
- 49,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,9 %, 15 à 29 ans = 10,9 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 27,0 %) ;
- 50,2 % de femmes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 11,1 %, 30 à 44 ans = 20,1 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 29,3 %).
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Camors et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.
Camors[12] | Morbihan[13] | |
---|---|---|
Nombre de ménages fiscaux | 1 293 | 332 909 |
Nombre de personnes dans les ménages fiscaux | 3 106 | 740 023 |
Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros) | 19 971 | 20 607 |
Part des ménages fiscaux imposés | 43,0 % | 49,1 % |
Sports
- La ronde des korrigans, un critérium de cyclisme se déroule à Camors depuis 1961 fin juillet, il regroupe des coureurs élites et amateurs.
- Le cyclo cross du Petit Bois se déroule également à Camors fin décembre, il regroupe des coureurs élites et amateurs. En 1987, il a accueilli les championnats de France de cyclo-cross.
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Sané (elle date du XVIIe siècle, mais a subi de nombreux remaniements depuis).
- La forêt domaniale de Camors présente sur 650 hectares.
- La forêt domaniale de Floranges.
- L’étang et le site du Petit bois, en forêt de Camors, dédiés à la détente, aux loisirs et aux sports.
- Les mégalithes de la forêt : alignements de Cornevec, menhir Bras, menhir Bihan, tumulus de la ligne du Crénan, menhir de l'Armoirie, ainsi que le menhir de l’étoile, classé au patrimoine des monuments historiques de France depuis 1934. Menhir du roch hir à Kerguelene, menhir de la Croix-Blanche, dolmen à Kermachelle, tertes tumulaires à Coz-Camors, menhir à Kerpenru et à Coët er Gankis...
- La motte féodale de Tourel-Tallen.
- La chapelle Saint-Goal du XIVe siècle, la chapelle Saint-Gobrien du XIVe siècle.
- Les nombreuses fontaines dispersées dans la forêt dont celle du Drolo.
- Les arboretums qui sont des collections d’arbres rares de certaines régions, plantés dans le but de conserver des espèces.
- L’atelier de Claude Simon, dernier sabotier du Morbihan[14].
- Le circuit de l’eau en forêt de Camors (11 km).
- La gare de Lambel - Camors construite en 1898 - sur la ligne d'Auray à Pontivy.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Lannion.
- Jean-Marie Goasmat, coureur cycliste, y est né.
- Jean Markale, écrivain, poète, conteur et conférencier, y a vécu et y est enterré.
- Maryse Le Gallo, marathonienne.
- Joséphine Le Tutour, mannequin née à Camors en 1995[15].
- Claude Simon, sabotier depuis 1982.
Culture
- Bagad Bleidi Kamorh (Les loups de Camors).
- Festival Çarockamorh.
- Bibliothèque municipale Jean-Markale.
Enseignement
Camors compte deux écoles. :
- école des Lutins,
- école Saint-Joseph.
Accès
Le bourg de Camors est situé au croisement de la route départementale 768 (ancienne RN 168), axe Quiberon - Dinard et de la route départementale 769 (ancienne route nationale 779), axe Vannes - Camors).
La commune est aussi traversée par la ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy. La gare de Lambel-Camors est une ancienne halte sur cette ligne, désormais uniquement desservie lors de trajets touristiques l'été. Elle a été ouverte au public le 29 juin 1898, et a connu une activité voyageur jusqu'en 1949. L'activité marchandise (transport de bois de mine, pomme à cidre, engrais) a cessé en 1973. L'histoire de cette halte met en avant la détermination des élus de Camors qui
ront batailler à l'époque pendant 35 ans (6 août 1862/juillet 1897) pour permettre sa construction et ainsi permettre l'expédition du bois au départ de Lambel, et non plus de Baud ou de Pluvigner. La ligne Auray-Pontivy ouverte le 18 décembre 1864 permit un développement sans précédent des communes desservies par les trains de la compagnie des chemins de fer d'Orléans.
Jumelages
- Crucișor (Roumanie) depuis 2000.
- Brynmawr (Pays de Galles) depuis 2004.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Suzanne Le Rouzic, Les forêts domaniales de Camors, Floranges et Lanvaux, Le Faouët, Liv'Éditions, 2010 (ISBN 978-2-8449-7175-3)
- Louis de Caters, Le Lion de Camors, Épisode des guerres de la Chouannerie 1795-1804, Gravures de Girardet, Editiions Delagrave, 1895
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Camors sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
- Hervé Abalain - 2000 - Noms de lieux bretons - éditions Jean-Paul Gisserot - Page 61.
- Memorialgenweb.org - Camors : monument aux morts
- http://www.letelegramme.fr/histoire/fusilles-pour-l-exemple-ils-furent-51-en-bretagne-15-11-2014-10426033.php
- Sylvie Le Menn-Pellada, "Sabotiers des forêts de Bretagne", Le Télégramme éditions, 1997, (ISBN 2909292231)
- http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/pnb/Dossiers.htm
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Population par sexe et âge à Camors en 2016 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Revenus et pauvreté des ménages en 2016 à Camors » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Revenus et pauvreté des ménages en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
- À Camors, Claude Simon est sabotier depuis 30 ans, Ouest-France, 14 février 2012.
- Joséphine Le Tutour, Grazia.