Camelus knoblochi

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Camelus knoblochi est une espèce d'artiodactyles de la famille des camélidés et elle appartient au genre Camelus. Autrement dit, il s'agit d'une espèce éteinte de chameau. Camelus knoblochi vivait au Pléistocène et a côtoyé les premiers humains.

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

Des fossiles de Camelus knoblochi ont été découverts dans plusieurs régions du monde : au sud de l'Europe de l'Est (Caucase du Nord, mer d'Azov, Caspienne, régions de la Volga moyenne et inférieure), dans l'est et l'ouest du nord du Kazakhstan, au Tadjikistan, dans les montagnes de l'Altaï, dans le sud-ouest de la Sibérie, au sud et à l'ouest de la Transbaïkalie, et dans le nord et le nord-est de la Chine[1].

Description[modifier | modifier le code]

Camelus knoblochi était l'un des plus grands chameaux d'Eurasie au Pléistocène : il mesurait plus de 3 m de haut et pesait 1 tonne. L'espèce Camelus moreli était d'une taille similaire ou supérieure[2].

Paléoécologie[modifier | modifier le code]

Camelus knoblochi a côtoyé les premiers humains. Selon une étude parue dans Frontiers in Earth Science[3], l'analyse d'un os métacarpien découvert dans la grotte de Tsagaan Agui présente des fractures infligés de façon intentionnelle par des humains qui ont dépecé la patte du chameau en question. Des traces de rongements laissées par des dents de hyènes, postérieures aux fractures, montrent que des charognards ont profité des restes après les humains. On ignore si les humains ont réussi à chasser et à abattre l'un de ces chameaux ou s'ils se sont contentés de manger un individu déjà mort[4].

Camelus knoblochi, espèce spécialisée des milieux steppiques, s'éteint à la fin du Pléistocène. Cette disparition est probablement liée à la désertification de son milieu naturel, car cette espèce de chameau était moins bien adaptée aux milieux désertiques que les espèces actuelles, notamment en raison de sa grande taille[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. V. Titov (april 2008), "Habitat conditions for Camelus knoblochi and factors in its extinction", Quaternary International, 179 (1), p. 120–125. Bibcode:2008QuInt.179..120T. DOI 10.1016/j.quaint.2007.10.022.
  2. Fiche de Camelus moreli sur le site The Extinctions. Page consultée le 28 juillet 2022.
  3. a et b Alexey M. Klementiev et al, « First Documented Camelus knoblochi Nehring (1901) and Fossil Camelus ferus Przewalski (1878) From Late Pleistocene Archaeological Contexts in Mongolia », Frontiers in Earth Science (2022), DOI 10.3389/feart.2022.861163.
  4. A. P., « Les premiers humains chassaient des chameaux géants », Epsiloon, n°14, août 2022, p. 86.

Liens externes[modifier | modifier le code]